2500 personnes, environ, pour répondre à cet appel du 18 Juin 2014,
et, prendre rendez-vous à La Patinoire de Bordeaux pour assister à la prestation d'un des plus grands guitaristes Blues-Rock du moment, j'ai nommé Joe Bonamassa. Agé de 37 ans, avec déjà, 26 ans de carrière derrière lui, Joe est un véritable prodige, puisqu'il a débuté à 12 ans, en première partie de B.B. King, et, affiche, déjà, pas moins de 15 albums au compteur. 20h00 tapante, extinction des feux. Dans l'obscurité, les ouvreuses courrent, encore, dans tous les sens pour placer les retardataires. Sur scène, des lumières bleutées, et, tamisées laissent entrevoir les musiciens qui entament une intro planante. Sur la gauche, on devine Derek Shérinian ( Dream Theater, Black Country Communion) debout, doigts plaqués sur ses claviers. Au centre, derrière ses futs, on entend frissonner les cymbales de Tal Bergman ( Billy Idol, Simple Minds). Près de lui, on découvre le percussionniste Lenny Castro ( Toto, Clapton, Stones), et , tout à fait à droite, le bassiste Carmine Rojas ( Bowie, Rod Stewart, B.B King). Enfin, au milieu, et, à l'avant scène, apparait Joe, costume et lunettes noires, sous les acclamations du public. Un accord clean en réverb, décliné en arpège avec effet de vibrato, c'est l'intro de Dust Bowl. Un excellent morceau signé Joe, sur lequel il distille un long chorus tour à tour chaud, incisif, mélodique et aérien, suivi d'applaudissements nourris. Enchainement avec Oh! Beautiful, un titre Zeppelinien, façon Black Dog, sur lequel Joe démontre, aussi, qu'il est un excellent chanteur. Puis, dans la sono, en voix off, on entend parler Howling Wolf, qui raconte comment il a composé Who's Been Talking. Dans la foulée, Joe nous en propose une version dépoussiérée avec un riff proche de celui de Whole Lotta Love. Le chorus, soft, murmuré, et, soigné, enthousiasme les spectateurs. Puis, c'est Blues Deluxe, de Jeff Beck. Comme son nom l'indique, un vrai blues luxueux, façon B.B. King avec un chorus chaud et profond qui ne laisse personne indifférent. Histoire de rappeller son aventure avec Black Country Communion, Joe ne résiste pas à l'envie de nous offrir le superbe Song Of Yesterday. Une belle mélodie en arpège suivi d'un riff solide très Zéppelinien, salué, comme il se doit par les connaisseurs. Joe s'approche du micro pour remercier l'auditoire, et, souligne qu'il apprécie beaucoup les vins de Bordeaux. Le show repart avec Slow Train, une autre belle composition de Joe sur laquelle, musicalement, les 5 musiciens immitent un train à vapeur qui démarre. Avant d'enchainer avec Love Ain't A Love Song, Joe présente ses acolytes, dont Tal Bergman et Lenny Castro qui se lanceront, chacun et ensemble, dans une avalanche de tempos pour un solo assez longuet. Ensuite, on a droit à une autre reprise. Le Sloe Gin de Tim Curry avec un son bien chaud, et, un sustain genre Paul Kossoff des Free, très applaudi. Enfin, avant de tirer sa révérence, Joe nous gratifie du superbe The Ballad Of John Henry, à mi chemin entre Bad Co et Led Zep, sur lequel Derek Shérinian interprète un chorus d'orgue Hammond particulièremnt groovy. La salle éxulte, et, en redemande. Les musiciens reviennent, et, Joe commence seul, avec des phrasés chauds et planants, avant d'enchainer sur le très enlevé Mountain Time. Standing ovation, et, salut au public, pendant que la sono joue un fond de musique Country, et que les lumières se rallument. Au final, un show efficace, haut en couleur, qui aura duré 1h40, où Joe aura donné l'essentiel de ce qui compose sa très large palette Blues Rock. Meme si, en sortant, certains auraient souhaité un deuxième rappel, l'essentiel des spectateurs semblaient, néanmoins, ravis de cette prestation très classe livrée par Mr Joe Bonamassa.
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