Pas loin d'une centaine de personnes, dans la salle très Sud-Américaine, du bar El Chicho, situé à Bordeaux.
Ce pour assister à la prestation de Sound Sweet Sound, un combo Psyché-Rock, né en 2011, originaire de Toulouse, et, déjà, auteur d'un premier album, sorti en 2012. La scène du Chicho parait un peu étroite pour accueillir les sept membres de la formation Toulousaine. Néanmoins, on trouve Sébastien Bédé aux claviers, responsable, aussi, de l'enregistrement, et, du mixage de l'album, qui semble, également, très doué aux commandes de son moog synthétiseur pour élaborer de belles envolées spatiales, qui rappellent, par moment, celles créées, jadis, par les Anglais d'Hawkwind. Derrière sa batterie, dépourvue de grosse caisse, Guilhem Puech distile des tempos heavy et lancinants, en osmose avec les lignes de basses obsédantes sculptées par Rohal, qui va jusqu'à utiliser un archet, comme savait le faire Jimmy Page avec Led Zeppelin. A la guitare acoustique, couleur Velvet Underground, Patrick Jeanson, assure aussi le chant, et, fait grésiller sa voix nasillarde à la manière du "21st Century Schizoid Man" de King Crimson. Au chant et au tambourin, à mi chemin entre Esmeralda, la bohémienne de Victor Hugo, et, Grace Slick des Jefferson Airplane, la très gracieuse Alièna Bastide envoute l'auditoire, non seulement par sa voix haute et claire, mais, aussi, par la sensualité de son jeu de scène. C'est Marc Lacaze qui est à la guitare électrique, et, ses petites touches aériennes, parfois, en wah-wah Stoogienne, contribuent à développer un groove bien vintage. Enfin, casque sur les oreilles, les yeux fermés, comme habité par une Zen attitude spirituelle, Yann Voegel, capte l'attention des spectateurs avec sa flute enchantée, et, les entraine, avec lui, explorer des contrées lointaines par delà l'espace et le temps. Bref, vous l'aurez compris, avec ses climats atmosphériques, ses ambiances d'apesanteur aux accents psychédéliques, l'univers musical de Sound Sweet Sound revisite des sonorités qu'on pouvait entendre entre la fin des sixties, et, le début des séventies. Il suffit d'écouter des titres tels que Reveal The Way, Paris Day ou encore Overdone pour en être convaincu. D'ici peu, un deuxième album devrait paraitre, et, nous ne manquerons pas d'en parler dans nos colonnes. En attendant, s'ils passent près de chez vous, n'hésitez pas à aller les voir sur scène, car, c'est en Live, que leurs compositions originales, et, hallucinatoires, prennent toute leur dimension.Photos TERRY
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