Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un petit live report des familles !!! Mercredi 1er octobre , hop direction Toulouse, où je dois retrouver mon ami Denis pour le concert de The Midnight à l'Interférence.
Après l'arrivée en train à la gare de Matabiau, nous voilà parti avec Metalden vers la salle qu’il ne connaît pas plus que moi. On se perd sur les parkings immenses car la salle se trouve au milieu d’une zone ou il y a plus de sites de banques et assurances que de salles de concert. Après avoir un peu galéré et s'être restauré au Flunch du coin , on doit passer au guichet pour choper les accréditations pour la presse et Denis pour les photos. Du coup , on passe devant une file qui commence à devenir importante et nous entrons dans l'antre qui s'avère être un bel endroit qui semble assez récent, et bien configuré pour ce genre de groupe.
Il est 20h et la première partie entre en scène. Leur nom, Pale Blue Eyes. Ce sont des jeunes Anglais . Ils sont 4 avec en fer de lance le couple Matt et Lucy Board respectivement à la guitare, au chant et à la batterie. La musique proposée rappelle la New Wave des années 80, qu’on peut retrouver sur des albums de The Cure ou le premier Tears For Fears. C'est très atmosphérique, avec un synthé en fond sonore, une voix éthérée mais je dois dire que j’ai pas vraiment accroché. Alors pas que ce soit mauvais, mais j’ai du mal à comprendre le choix des premières parties. Auparavant , la musique des premières parties collait bien au groupes ou aux artistes principaux. Ce n'est plus le cas maintenant. Pale Blue Eyes n’a rien à voir avec la synthwave de The Midnight. Une musique trop sur le même moule, un manque de chœurs, et de variations évident. Ils ne sont pas mauvais , c'est juste pas vraiment la cible vers le public qui est venu voir The midnight. Ils seraient mieux en première partie de Radiohead car la ca serait cohérent . Mais bon , ils ont sans doute leur public mais je ne pense pas que ce soit celui de ce soir.
Passons au plat principal avec The Midnight, groupe de Los Angeles, exilé sur New York, et composé à la base de deux membres, le chanteur guitariste Tyler Lyle et le batteur producteur Tim McEwan qui n’a pas fait le déplacement pour cette tournée, tout du moins sur Toulouse. Ils sont deux en studio, mais pas sur scène, où ils sont accompagnés de Lelia Broussard à la basse, guitare et chant, Royce Whitacker aux claviers et à la guitare, Justin Klunk au saxo et synthés et un batteur dont le nom m’a échappé, qu’il veuille bien m’excuser!
J’avais adoré le précédent live sorti en support audio, Red, White and Bruised: The Midnight Live qui reprenait beaucoup de titres de leur excellente galette, Heroes . Je me doutais que nos amis allaient privilégier les titres de leur nouvel essai Syndicate qui sortait 2 jours après le live. Et j’avais raison car 5 morceaux seront tirés de ce nouvel album. Aucun de Heroes, snif, et puis le reste reprenant les plus grands hits du groupe qui semble disposer de fans invétérés sur notre territoire. Cela pour moi, ce fut une surprise, tellement j'ai souvent l’impression d'écouter seul ce genre de musique en France. Et bien non, la salle était bien pleine et je comprends pourquoi le groupe s'arrête également à Lyon et à Paris.
Je reprendrais les paroles de mon ami Denis qui en sortant du concert s’est esclamé “putain la claque!!”. En effet, il ne s’attendait pas à ce niveau musical. Il faut dire que The Midnight ca respire le talent et le professionnalisme. Le son est énorme, et que dire de la performance de nos cinq lascars, avec une mention particulière pour le saxo Justin Kirk qui m'a transporté. Alors j'adore cet instrument et je crois que je n’avais jamais entendu ce type de saxo en live. Entre ce que Justin et son instrument dégagent, la façon dont ils ont sublimé tous les morceaux , c'est magique. De plus , avec une petite virée au milieu du public tout en soufflant comme un sourd dans son instrument, ça rajoute un petit zest de fun supplémentaire. Je ne pensais pas que le mouvement et la musique synthwave pouvait dégager autant d'émotion en live, même si j’ai été un peu déçu par la set list.
En effet, on ne peut pas dire que le dernier album m'ait particulièrement plu, à part des titres comme Shadow Verse ou bien Fatal Obsession. Je me suis rattrapé avec les Los Angeles, Sunset ou bien Days Of Thunder, qui eux sont tous des hits grandioses. La voix de Kyle est identique par rapport au studio, et on a senti qu’il était surpris de l’engouement du public Toulousain, qui connaissait une grande partie des morceaux par cœur. C'était la première fois qu’ils venaient et ils ont semblé bluffés de voir que beaucoup de gens en France les suivent de près. Alors je dis ça car je ne fais pas partie de la communauté des fans du groupe qui semble bien plus étoffée que ce que j’aurais pu penser.
Dans tous les cas, ce concert fut un moment suspendu avec une ambiance propre à ce style synthwave, absolument unique en son genre, et que j’aime de plus en plus. C’est mélodique, fin, classe, recherché et ça me procure des émotions immenses. Merci à The Midnight pour cette très belle soirée et merci à Riff (Riff, marque rock et metal de Regarts (@riff_regarts) qui a organisé tout cela. J'espère qu’ils reviendront …
Discographie :
Days of Thunder (2014)
Endless Summer (2016)
Nocturnal (2017)
Kids (2018)
Monsters (2020)
Horror Show (2020)
Heroes (2022)
Red, White and Bruised: The Midnight Live (2023)
Syndicate (2025)
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