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La Crète, un nouveau lieu pour profiter de notre musique préférée ? Trois festivals cette année : Chania Rock Festival (Chania) , Over The Wall Festival (Heraklion) et Rethymno Rocks (Rethymnon).  4ème édition pour le dernier cité. Un festival fait par des fans pour les fans m’a t’on indiqué.

Concernant le lieu, c’est un festival en plein air, dans un cadre atypique : la forteresse de Rethymnon. Vraiment dépaysant pour un non-grec, effet assuré.

Le festival avait proposé l’année dernière des têtes d’affiche telles que : Venom Inc., Rage ou encore Rotting Christ. Un mélange de groupes grecs et internationaux pour une affiche éclectique.

Cette année, même principe, on pouvait retrouver Suicidal Angels, Evergrey (Allemagne), Domine (Italie), Beast in Black (Finlande) ou encore les suédois de Crashdïet. Et pour soutenir la scène locale des groupes grecs étaient aussi de la partie ( Aherusia, Meden Agan, Cosmic Plunge).

La première journée est consacrée à des groupes émergents et l’on pouvait voir Babel Trio ( psychotropic rock), Saturday Night Satan ( occult stoner rock ), Misty Route (alternative rock ) et Bad Contact ( 80’s metal) , histoire de donner une chance à ces groupes de se produire sur un festival. Noble initiative. Bon, Saturday Night Satan a ouvert pour Accept et Judas Priest à Athènes et ont donc eu le bonheur de fouler une scène plus importante.

Je ne pourrais vous résumer que la première journée, n’ayant pas eu l’opportunité de revenir le lendemain.

Meden Agan ouvre donc les hostilités avec son symphonic power metal. Un metal très actuel emmené par une chanteuse au look un peu sexy et qui captive l’attention.Néanmoins, la résumer à sa plastique serait réducteur car elle assure les parties chant clair et growl avec brio. Le reste du groupe assure les parties techniques. Dommage que le guitariste soit trop statique ( très concentré sur son instrument), cela enlève un peu de la dynamique. Néanmoins, le public a l’air ravi.

Vient le tour des "presque" locaux d’Athènes, Aherusia. Pour tout non grec, c’est un groupe à la musique très "spéciale", mélangeant les sonorités grecques ( chant compris) à des sons de guitare saturée. Vous rajoutez une gaida ( cornemuse grecque) et vous obtenez un mélange détonnant, hypnotique. Cela peut rappeler ce que fait le groupe mongolien The Hu, avec son mix metal/musique traditionnelle.

Le public commençait à être bien chaud quand les suédois de Crashdïet ont fait leur entrée sur scène. Et l’on peut dire qui’ls étaient attendus : quelques fans avaient joué le jeu et avaient revêtu leur plus belle tenue de glammer, ce qui jure un peu en Grèce, le metal traditionnel voire extrême étant le courant musical ayant le plus le vent en poupe.

Les suédois ont délivré une prestation énergique, bien soutenus par de bons lights et un son qui a permis de constater que leur musique est efficace en live. Des refrains entêtants, une guitare omniprésente, un chanteur qui sait emmener son audience. Une belle surprise je pense pour les personnes habituées à un metal plus "metal", avec une base moins rock.

Le dernier groupe de la soirée était attendu car le chanteur, Yannis PAPADOPOULOS est grec comme vous avez pu le deviner.

Les ayant vus l’année dernière à Lyon, j’avais déjà, à l’époque, était surpris par le fait que le concert soit sold out ( CCO Villeurbanne) et qu’une grande majorité du public connaissait les paroles.

Je n’ai pas été déçu non plus cette fois ci, le public présent a bien évidemment participé à la réussite du show avec un Yannis pouvant discuter dans sa langue natale et créer ainsi une plus grande synergie. Le groupe est rodé, le jeu de scène travaillé, une joie de jouer communicative, des parties de guitare faisant la part belle aux solos ( c’est tellement rare de nos jours), des refrains repris en choeur par les fans, un concert comme on aimerait en voir à chaque fois.

La deuxième journée était beaucoup plus metal avec des groupes tels que Evergrey ou encore Suicidal Angels mais je n’ai pu y participer. Promis, l’année prochaine je ferai mieux.