Le show auquel je me suis rendu ce lundi 3 mars fait partie d'un des deux concerts parisiens qui aurait dû avoir lieu en décembre 2023. La chanteuse ayant été sérieusement malade, celle-ci avait été contrainte de les annuler et de les reporter deux ans plus tard.
La 1ère partie est assurée par Wille And The Bandits, un groupe britannique qui officie depuis 2007 via la publication d'un EP. Oeuvrant dans une multiplicité de genres (blues, folk et parfois rock) dont l'élément fédérateur indiscutable s'avère être l'utilisation de cette guitare slide entêtante par un Wille Edwards à la dextérité impressionnante, accompagné qu'il est par son comparse, lui aussi particulièrement doué. A eux deux, ils nous gratifient d'un set gorgé d'émotion et de haute technicité. Bien sympathique que tout ceci.
Tout au long du show, elle se targue d'histoires aussi amusantes qu'émouvantes avec pour toile de fond aussi bien la vie en tournée que des souvenirs d'enfance mais également son addiction à l'alcool notamment sur Bottle Of jesus qu'elle tente de contrôler sous l'aile protectrice de son manager de mari, Scott Guetzkow.
S'ensuit alors un set acoustique composé de trois titres, où tout le monde se réunit, assis sur un tabouret autour de la belle, parenthèse un peu longue à mon goût, et parfois ennuyeuse mais bon, sa voix ensorceleuse, gorgée de vibrato nous tient en haleine (on vient de parler d'alcool juste au dessus...... :lol: ).
Sans filet, la Beth, car c'est comme ça qu'elle est lors d'un concert, entame des morceaux bien plus pêchus comme le heavy rock Trouble, exhortant le public à se manifester, ce qu'il fait sans retenue aucune. Et puis, c'est comme ça qu'on l'aime, notre Californienne. S'amusant un peu comme le fit le regretté Freddie Mercury en des temps immémoriaux, elle se plait à le solliciter (pas le Freddie..... des fois qu'il y en qui ne comprendraient pas....lol) grâce des "oh oh oh" du plus bell effet. On sent qu'elle les aime, ses admirateurs et admiratrices.....
Ne sont pas en reste ses participations avec Joe Bonamassa (qu'elle qualifie comme étant son "best friend") puisqu'elle s'attèle de fort belle façon à la cover d'Etta James, I' Rather Go Blind. On en aura une interprétation écorchée vive, un peu comme si Janis Joplin était entrée dans le corps de la Californienne. En effet, toute sa gouaille transparaît dans cette interprétation où de temps à autre surgissent des passages presque murmurés conférant à ce titre mythique une dimension qui mêle à la fois rage et intimité. Aveuglé par un enthousiasme débordant, le public parisien n'a guère d'autres recours que de lui adresser après coup une ovation ô combien nourrie.
Visiblement émue, elle sort de scène puis revient très vite pour évoquer sa chère Californie via le très étiré et magnifique My California qui vous prend véritablement à la gorge. Le concert s'achève sur le percutant Savior With A Razor qui fera chavirer le public alors totalement renversé par le talent de cette grande chanteuse.
Au final, un très bon concert s'il en est (malgré le petit bémol lié à la longueur du set acoustique). Il faut bien l'avouer, Beth Hart est une artiste qui se donne à fond pour son public parisien qui le lui a bien rendu en cette belle soirée pré-printanière.
Discographie :
Beth Hart and the Ocean of Souls (1993)
Immortal (1996)
Screamin' for My Supper (1999)
Leave the Light On (2003)
37 Days (2007)
My California (2010)
Don't Explain with Joe Bonamassa (2011)
Bang Bang Boom Boom (2012)
Seesaw with Joe Bonamassa (2013)
Better Than Home (2015)
Fire on the Floor (2016)
Black Coffee with Joe Bonamassa (2018)
War in My Mind (2019)
A Tribute To Led Zeppelin (2022)
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