Live Report Concert Joe Satriani Théâtre Femina Bordeaux le 4 juin 2023 :
On a souvent sur Face Book des pubs qui apparaissent au milieu des différentes publications. C’est par ce biais que j’appris que Joe Satriani passait au théâtre Femina de Bordeaux le 4 juin 2023 à 19h00. Je ne suis pas un grand fan du garçon à la base, mais je lui reconnais un talent de gratteux indéniable et si je me rappelle ses premiers solos, je me dis que ça serait quand même bien de ne pas passer à côté d’un type comme lui qui est considéré, à juste titre, comme un génie de la 6 cordes. De plus, une partie des musiciens qui l’accompagnait m’intéressait fortement. Hormis le bassiste Bryan Beller et le clavier guitare Rai Thistlewayte, celui qui m’intéressait le plus c’est un de me batteurs préférés, Mister Kenny Aronoff. Ce type je l’ai découvert grâce à John Mellencamp qu’il a accompagné pendant plus de 15 ans et puis il est devenu un batteur de studio incontournable. Sa tête de Monsieur Propre se balade depuis des années sur différents projets studios mais aussi en tournée avec des mecs comme John Fogerty ou même Jerry Lee Lewis avant que la légende ne nous quitte. Il a été élu meilleur batteur pop rock régulièrement pendant 5 ans par des spécialistes de l’instrument et franchement j’avais hâte de le voir en vrai…Et je ne vais pas être déçu….
Première impression, c’est le lieu pour un concert qui se veut résolument rock. Femina fait plutôt la part belle aux comiques et aux artistes à tendances acoustiques. Première fois que je rentre dans ce vieux théâtre et déjà je suis fort bien placé. Merci aux organisateurs pour cette place parfaite qui va me permettre de me délecter pendant presque 3 heures d’un déluge de guitares. Le public est bien la et c’est assez hétéroclite. On n’est pas sur une population totalement type Hellfest mais sur quelque chose de plus varié avec même des couples qui semblent sortir de la haute Bourgeoisie Bordelaise. C’est assez surprenant de voir que Satriani qui officiait aux origines dans un milieu hard a étendu sa capacité d’attraction. Bon, il en reste quand même quelques-uns qui sont là pour s’enflammer en bougeant la tête dans tous les sens et en secouant leurs cheveux longs. Normal !!!
Il est 19h10, pas de première partie et c’est parti pour 3 heures de déluges guitarisitiques. Alors comme je le disais plus haut moi mon petit Satriani illustré s’arrêtait à l’opus The Extremist de 1992 avec le hit Summer Song et une touffe de cheveux qui tel un Agassi de la gratte, il a perdu totalement depuis un bail. N’étant à la base pas fan de tout ce qui est instrumental, je n’ai pas suivi le reste des objets discographiques que l’américain a sorti toutes ces années. Je n’ai pas plus suivi le supergroupe qu’il a fondé avec Samy Hagar , Chickenfoot qui semblait un peu loin de mes préférences d’ecoutes.
Bref, c’est donc avec une oreille ou des oreilles toutes neuves et vierges que j’allais découvrir la plupart des morceaux que le Satch allait me proposer ce soir. Franchement, je le dis tout de suite, j’ai passé un super moment. Je pensais que de me taper que des instrumentaux pendant toute la soirée ça serait long mais pas du tout car Satriani sait faire de supers morceaux aux qualités mélodiques insoupçonnées. La preuve avec les deux premiers titres que sont Nineteen Eighty dans l’esprit d’un Summer Song et puis le sublime Sahara tiré de sa dernière galette The Eléphants Of Mars. Voila un titre hyper léché, très technique mais qui ne vous perd jamais bien au contraire, il vous fait voyager et franchement la performance est remarquable. Bon va falloir s’arrêter tout de même sur la performance du garçon et de ses différentes guitares. C’est hallucinant comment Satriani peut faire corps avec son instrument qu’il considère comme faisant partie de lui. Il fait vivre ses différentes guitares, il les fait crier, pleurer, limite parler. Ils les traitent comme si c’étaient des êtres vivants. C’est vraiment impressionnant de voir ça et j’en ai vu des supers gratteux comme Steve Lukather par exemple mais Satriani c’est quand même le niveau encore au-dessus et franchement je ne suis pas sûr de revoir un jour un type de ce niveau. Et rien que pour cela, j’ai bien fait d’y aller. Revenons au concert ou la part belle au dernier opus est faite avec des titres très différents des uns des autres entre balade blues Blue Foot Groovy ou le Satch nous présente une nouvelle guitare et le côté plus fusion de The Elephant Of Mars. Au milieu on a droit à quelques morceaux culte comme le Ice 9 de Surfing et Flying In A Blue Dream de l’opus du même nom. La première partie se termine sur le hit ultime le bouillant Summer Song. A noter que derrière les zicos un écran est déplié et propose des images illustrant les titres, images souvent tirées de clips. La preuve avec Summer Song ou on retrouve un Joe bien chevelu sur une lumière ocre et on se prend, comme lui, un petit coup de vieux. Fin de la première partie, entracte de 15 minutes.
Le concert reprend avec sun solo d’anthologie de Mister Kenny Aronoff. J’avais dit que j’étais venu en grande partie pour lui et il ne m’a pas déçu. Quel putain de batteur qui va faire le show pendant 3 heures et qui va prouver que ce type se balade sur tous les styles proposés par Satriani. Il va même à la fin du concert checker les premiers rangs et il semblait être totalement connu par une partie du public. On aurait dit un batteur Français qui rencontrait son public alors qu’à ma connaissance, il n’a pas d’attache particulière sur la région Bordelaise. Bref, quelque fois on est déçu par des artistes qu’on aime beaucoup et qui ne satisfont pas à nos attentes, mais là pas du tout. Aronoff est un putain de batteur et un putain de musicien sur scène partageant beaucoup avec le public. Alors le début de la seconde partie du set sera plus technique et plus soft et je dois dire que c’est ce que j’ai le moins aimé. Entre solo de batterie, solo de clavier et titres un peu expérimentaux, Satriani m’a un petit peu perdu. Il m’a perdu jusqu’au morceau If I Could Fly qui est excellent et pour lequel Satriani avait intenté un procès conte Coldplay pour plagiat. Il accusait Coldplay d’avoir repris sur le morceau Viva La Vida son morceau. Pas de procès mais arrangement entre les deux parties sur fond de dédommagement financier, je pense assez conséquent. Et le set se termine sur deux titres mythiques de Surfing, la superbe balade Always With Me Always With You et l’entrainant Satch Boogie qui chauffa de façon définitive la salle. Ah la entre douceur et groove, on peut dire que la palette guitaristique de Satriani est pour le moins élargie. Fin de la seconde partie.
Et nos amis reviennent avec un titre ou Satriani arrive à faire chanter le public qui suit ses intonations guitaristiques. Et puis le bouquet final avec Surfing With The Alien son premier vrai gros hit et le morceau qui a permis à un paquet de gens de connaitre ce gratteux fin des années 80. Et là on s’attend tous a que ce soit la fin mais que nenni, le Satch est bien et il appelle pour un bœuf avec lui Patrick Rondat, guitar héro Français qu’il a connu sur des tournées précédentes en France lors de son projet G3 avec d’autres guitars héros comme Michael Schenker ou Steve Vai. Bref, une belle surprise pour le public Français toujours ravi de retrouver une gloire guitaristique nationale, même si la discrétion du bonhomme fait qu’il n’a sans doute pas la notoriété qu’il mériterait. Super moment de partage et fin de la soirée pour un concert dont je me souviendrais. A noter que le prix des places n’était pas donné, donné mais 3 heures de show, ça les valait.
Good job, guys !!!
Line up: Joe Satriani (guitares)
Kenny Aronoff (batterie)
Rai Thistlewayte (claviers,guitares)
Bryan Beller (basse)
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