Vendredi 24 Juin 2022 , cinquième journée, avec à nouveau un programme très diversifié !
- BLUES PILLS - MS2 - 13:45 (Metalden)
Lors de la conférence de presse du 26 juin, il a été demandé à Ben Barbaud la situation de la cause féminine au Hellfest. Ce dernier a répondu à juste titre que la programmation 2022 faisait une large part aux femmes, et qu’il était difficile de faire mieux compte tenu des groupes existants. Et en tout cas Blues Pills fait partie de ces groupes, avec la charismatique Elin Larsson au micro, après The Last Internationale la veille.
Ce combo de blues rock suédois a tout juste dépassé la décade, Il a été formé en 2011 par la chanteuse suédoise Elin Larsson et l'ancienne section rythmique du groupe américain Radio Moscow. Le guitariste français Dorian Sorriaux les rejoint , le temps de participer à leur ascension, et deux albums, Blue Pills et Lady in Gold, avant de les quitter en 2018. Depuis le combo a sorti un autre opus, Holy Moly en 2020.
Il s’agit de leur 2eme passage à Clisson après 2014. J’aurai le plaisir de les revoir quelques jours plus tard, au Rock Fest de Barcelone, avec un set similaire, et toujours cette belle tenue rouge sexy pour Elin, qui met en valeur ses belles lignes, rappelant la liberté des années 70, source d’inspiration de leur musique Rock Blues un brin psyché, et années qui allaient de pair avec une libéralisation des mœurs et du corps de la femme, avec notamment la fameuse mini-jupe, qu’Elin arbore aussi volontiers.
Le set démarre en fanfare avec Proud Woman, et Elin peut déjà être fière du chemin accompli, quant au public, pas de slam ou de circle pits, pas vraiment adaptés au style, mais des applaudissements nourris à la fin de ce premier titre qui est aussi le premier du nouvel opus, Holy Moly. Quatre autre titres de ce dernier sont joués, Low Road, Kiss My Past Goodbye, Dust coup sur coup, et un peu plus loin Bye Bye Birdy, ce qui laisse peu de place aux classiques, et parmi ceux-ci, on aura Black Smoke, et les indéboulonnables High Class Woman et Devil Man
Au final un set très rafraichissant entre les torrents de riffs des groupes beaucoup plus metal !
- DANKO JONES - MS2 - 15h20 (Oso Garu)
Prêts pour une bonne dose de rock n roll ? C’est ce que Clisson va encaisser avec le set de ¾ d’heures des Canadiens menés par un Danko Jones toujours aussi surexcité. « Hellfest, […] Nous avons mis 9 millions d’heures et 9 ans pour revenir au Hellfest et on est gonflés à bloc » nous annonce d’entrée Danko Jones avant de dégainer un titre bien rock de son dernier album « Saturday ». Le son est fort et précis, le groupe en forme, ils enchainent directement sur les 2 titres d’ouverture des 2 précédents albums, axant ce début de set sur les titres les plus rock. Le reste du set va parcourir la riche discographie du combo (11 albums au compteur quand même !) avec une bonne mise en avant de leur très bon Wild Cat (2017) avec 3 titres (« I Gotta Rock », « My Little RnR » et « You Are My Woman »). Le line up, stable depuis presque 10 ans, est complété par John Calabrese à la basse et Rich Knox à la batterie, ceux-ci sont aussi déchainés que leur leader et la prestation du jour est toujours aussi énergique. Retour au dernier album avec le premier single qui était sorti « I Want out », toujours aussi efficace, la recette est bien en place. Les 2 seuls titres issus des 10 premières années de carrière sont les 2 classiques « First Date » dont le public reprendra en chœur des « hey hey hey do you kiss on the first date ? » et bien sur un « Lovercall » qui clôturera un set bien efficace et qui file la patate en ce milieu d’après-midi.
Troisième passage à Clisson, après 2009 et 2016, pour le groupe britannique de power metal, qui selon sa réputation, joue plus vite que son ombre, groupe formé en 1999, et qui depuis a sorti huit albums, le dernier en date baptisé Extreme Power Metal, une profession de foi en quelque sorte !
Beaucoup de fans massés devant la Main Stage 2, à 17h, où l’on découvre une scène ornée de deux bornes d'arcades géantes et un superbe dragon surplombant la batterie, le ton est donné.
Le groupe entame son show sur le chapeau des roues avec Highway to Oblivion, et plus de 20 ans après leurs débuts, les gars jouent toujours aussi vite ! Puis après un Fury of the Storm très dynamique, le chanteur Marc Hudson interpelle le public : "Who here loves video-games ?" puis " I love playing video-games, but you want to know which one is my favorite ? Skyrim ! Well, the next song is about Skyrim. It's called The Last Dragonborn !". Et oui le groupe adore le thème des jeux vidéos, et le dernier album n’y échappe pas, The Last Dragonborn en étant extrait. Ce sera le 2eme titre du dernier album après celui en ouverture, et pour appuyer l’imagerie jeux video, l'écran géant derrière la scène projette des combats ... extraits de Skyrim, effet spectaculaire garanti !.
Suit le grand classique Cry Thunder et son refrain fédérateur que les fans reprennent en chœur. Après Valley of the Damned, c’est la surprise, au moins pour ceux qui n’ont pas écouté le dernier opus, où figure cette reprise de My Heart Will Go On de Céline Dion, et oui, vous lisez bien, le fameux titre thème du film Titanic. L’autre surprise est de voir toute la Main Stage 2 reprendre en chœur le refrain, et pour conclure, c’est à la fin de ce titre qu'Herman Li casse sa guitare en deux suite à un énième coup de genoux !
Et puis c’est l’heure de l’énorme classique, l’hymne, "Through The Fire and Flames" , les fans se déchainent, les slams se multiplient, le public exhulte à la fin du show, pas de doute, les Dragonforce jouent toujours aussi vite, et le Hellfest aime ça !
KILLING JOKE MS1 - 17:55 (Oso Garu)
A peine quelques jours après leur dernière prestation au Hellfest, revoici donc Killing Joke, cette fois sur la Mainstage pour un set en journée mais 15 minutes plus long. Comme Megadeth plus tard dans la soirée (Airbourne également), c’est assez fun de revoir 2 fois le même groupe au festival. Petit changement de setlist dès le début du set, c’est le classique dansant « Love Like Blood » qui ouvre en cette fin d’après-midi le set alors qu’il avait été joué en milieu de set dimanche dernier. Jaz Coleman, de nouveau en salopette intégrale, semble plus en voix. Retour ensuite sur l’ossature classique du set avec 2 titres issus des 2 premiers albums (« Wardance » et « The Fall of Because »).
Après les prestations de plusieurs groupes indus sur la Mainstage 1 (choisis par Trent Reznor), on a une vraie montée en puissance avec Killing Joke et le public est bien présent pour soutenir cette journée metal indus qui continuera avec Ministry et Nine Inch Nails. Sur le set du week end dernier, le premier album avait déjà été mis à l’honneur avec 4 titres, on aura droit à 2 titres de plus aujourd’hui avec « Primitive » et « Change ». Après ces 2 bonus, retour sur la même setlist que la semaine dernière quand le riff de basse de Martin Glover lance l’excellent « Money Is Not Our God ». Le 3ième titre qui sera ajouté au set est un titre issu de l’album Killing Joke (de 2003), le heavy « Total Invasion ». Les 2 albums Killing Joke représentant donc 9 titres sur les 16 joués cette après-midi. Roi Robertson (claviers) aura passé un concert plus zen que celui de la semaine dernière ou il avait eu des soucis de claviers sur quelques titres. Aujourd’hui, le son était bon et tout s’est déroulé comme prévu. Pour clôturer le set, le groupe enchaine de nouveau 3 classiques et termine par un « Pandemonium » avec son intro hypnotique, son tempo bien lourd et son refrain repris en chœur par Clisson. Encore un très bon concert des Anglais qui lance parfaitement cette soirée dédiée au Metal avec des machines.
IHSAHN - Temple - 17:55 - (Metalden)
Quatrième passage à Clisson (2010,2012, 2013) pour Ihsahn, l’ emblématique leader du groupe de black metal Emperor, et première fois pour moi, un peu par curiosité, car c’est ça, aussi, le Hellfest, pouvoir sortir de ses styles de prédilection ! Et même si le chant guttural est un peu rédhibitoire à mon gout, son metal progressif alternant chant clair et guttural est bien construit, et manifestement retient un public très attentif ! Ceci étant, entre les parties gutturales, et le fait que Killing Joke joue en même temps, je me dirige assez rapidement vesr la Main Stage 1 pour voir ces derniers !
KREATOR MS2 - 19:15 (Oso Garu)
Il est déjà 19h15 et il est temps de retrouver des habitués du Hellfest, les Allemands de Kreator pour leur 5ieme participation au festival. Enfin Allemand, on va dire Européean maintenant, 50% du line-up n’étant plus Allemand. En plus du guitariste finlandais Sami Yli-Sirniö, qui fait partie du groupe depuis plus de 20 ans, le groupe a été rejoint en 2019 par le français Frederic Leclerc (ex-Heavenly, ex-Dragonforce entre autres). En 2017, ils étaient passés à une heure très tardive et avaient proposé un show excellent avec une scène remplie d’écrans qui rendait bien la nuit. Cette fois, le soleil est encore présent et le groupe propose donc une scène plus « à l’ancienne » avec des mannequins pendus et ensanglantés pour une ambiance Halloween.
L’intro « The Patriarch » retentit et 2 roadies déguisés en moine avec un masque de la mascotte Violent Mind vienne sur scène avec des torches pour annoncer le début du set qui commencera logiquement par le classique « Violent Revolution » avant d’enchainer sur le titre éponyme « Hate Über Alles » du dernier album. Le son est bon et le groupe en excellente forme. Mile Petrozza est en voix et le public est directement pris par la violence du set. Le concert est d’ailleurs très orienté sur la carrière des 20 dernières années du groupe avec 2 titres de l’avant dernier album Gods of Violence et un titre de chacun des albums post 2000’s (Enemy of God, Hordes of Chaos et Phantom Antichrist). Finalement on aura 9 titres (sur 14 joués ce soir) de leur 2ième période de carrière post 2000, c’est assez rare car la plupart des groupes des années 80’s ont tendance à axer leur set sur les vieux classiques. Ceci prouve que Kreator n’a jamais stagné et explique pourquoi ils sont aujourd’hui le groupe leader du thrash européen. Revenons au concert avec le tube « Phobia » qui fait remuer les cervicales et les très efficaces « Satan Is Real » et « Hordes of Chaos (A Necrologue for the Elite) ». Le groupe est venu sans écrans mais avec beaucoup de flammes et d’énergie. Pour la suite du show, Kreator avait sorti en 2019 un single qu’il interprétera ce soir « 666 - World Divided », c’était d’ailleurs le premier enregistrement officiel du nouveau bassiste Frederic Leclerc. Ce dernier est d’ailleurs déchainé pendant ce concert arpentant la scène de long en large et faisant le show, il est un vrai plus pour le groupe. C’est d’ailleurs le lendemain de son anniversaire et c’est clair que c’est un beau cadeau pour lui de jouer avec Kreator au Hellfest à cette date-là. Le groupe en profite donc pour nous faire également un cadeau en jouant pour la première fois un nouveau titre du dernier album, le 2ième single « Strongest of the Strong ». Il faudra attendre la toute fin pour entendre quelques vieux classiques du groupe. Mille nous demande de lever le « Flag of Hate » avant d’enchainer sur un « Pleasure to Kill » toujours aussi jouissif. Superbe prestation du groupe encore une fois pour 1h15 bien remplies.
MOONSPELL - TEMPLE - 19:45 (Metalden)
Sixième Hellfest pour les portugais de Moonspell, après 2007, 2009, 2013, 2019, 2022 ! Le groupe qualifié de gothique, mais qui n’a pas hésité a aller dans les terres Death ou Black, a une carrière impressionnante avec 12 albums depuis la sortie en 2021 d’Hermitage, piloté par le chanteur Fernando Ribeiro, seul membre fondateur depuis 1989, qui entre parenthèses arbore des cheveux courts, en contraste avec la belle crinière d’éditions plus anciennes ! La dernière recrue, Hugo Ribeiro à la batterie depuis 2020, est visiblement bien intégré, le groupe fait preuve d’une belle cohésion autour de son leader.
Le show s’ouvre sur The Greater Good , titre du nouvel opus, et ce sera le seul, curieusement, pas plus de soutien que cela ! Les sept autres titres sont donc des classiques issus des albums précédents, un choix stratégique pour privilégier le plaisir des fans, toujours enclins à revenir sur les standards ? Choix gagnant en tout cas quant à la réaction enthousiaste de ces derniers, qui manifestent bruyamment leur plaisir, notamment sur les mélodies entetantes des Extinct , Breathe , Alma matter ou encore en final le magnifique Full Moon Madness !
Bref un show gagnant de plus, qui milite pour une future septième prestation à Clisson, on prend d’ores et déjà rendez-vous !
MINISTRY MS1 - 20:35 (Oso Garu)
Pour la suite de la journée spéciale Metal Industriel, sont programmés Ministry, qui sont - eux aussi - des habitués du Hellfest (si on compte la participation au Knotfest, c’est leur 4ième passage à Clisson). C’est sous la pluie que résonne l’hymne Ukrainien qui sert d’intro au concert du jour ; sur l’écran géant, l’inscription « Ministry Stands For Ukraine » prouve le coté engagé de Ministry et surtout d’Al Jourgensen qui n’a jamais eu la langue dans sa poche pour la politique. Place à la musique avec un « Breathe » très puissant qui va enchainer sur 3 classiques en live de The Land of Rape and Honey, « Deity », « Stigmata » et « The Missing » avant d’enchainer sur leur reprise du « Supernaut » de Black Sabbath.
Le début du concert est donc axé sur les vieilleries et le public est bien présent malgré la météo peu clémente. Les cirés et les ponchos sont de sortie et c’est une marée de capuches qui headbangue et danse aux rythmes militaires de Ministry. C’est sûr qu’on est loin de la canicule de la semaine précédente. Le set est résolument rentre-dedans avec un « Bad Blood », issu de la BO de Matrix, qui est le seul titre issu de « Dark Side of The Spoon » et l’un des plus violents de l’album. Retour en 1992 avec maintenant 2 titres de l’excellent « Psalm 69: The Way to Succeed and the Way to Suck Eggs », les classiques « Just One Fix » et « N.W.O. ». Clairement, le groupe a décidé cette après-midi de nous offrir une setlist best of des années 88/92. La formation 2022 de Ministry est en très grande forme et Al Jourgensen nous confirme qu’il a retrouvé sa santé depuis quelques tournées. Retour encore sur leur 4ieme album pour 2 titres puissants qui ne font pas retomber la pression. On arrive à l’heure de concert quand Ministry décide de nous jouer (enfin ?) un nouveau titre, « Alert Level », le titre d’ouverture de leur dernier album en date sorti pendant la pandémie Moral Hygiene. Ils enchainent sur un autre titre du dernier album « Good Trouble » qui sera le dernier pour aujourd’hui. Ils souhaitaient jouer la reprise des Stooges "Search and Destroy" (dont la version studio figure aussi sur Moral Hygiene) mais ils n’auront malheureusement pas le temps. A part un titre, la période 1993/2021 a donc complétement était zappée aujourd’hui, le groupe nous offrant donc un concert plutôt old school - à part les 2 derniers titres – pendant ces 1h15 très intense que l’on n’a pas vu passer. Le public en aurait bien repris encore un peu, ce dernier étant aussi heureux que trempé, contrat rempli pour Ministry.
ALICE COOPER MS1 - 21:55 (Oso Garu)
Toujours sur la pluie, il est temps maintenant pour Clisson d’accueillir le parrain du shock rock, le grand Alice Cooper. « Welcome to the Alice Cooper Nightmare Castle », l’intro retentit et on revient donc 3 ans en arrière lors de sa dernière tournée avant le Covid, même configuration de scène (basée sur le flipper sorti en 2017 chez Spooky Pinball pour les curieux ou les fans de la balle argentée) et même intro en sortant de la porte du château pour un « Feed My Frankenstein » ou le monstre de Frankenstein viendra pendant les solos arpenter les planches.
Le groupe n’étant planifiée qu’1h15 (on va donc être amputés de 15min de show…), pas de temps à perdre, le groupe enchaine les classiques, « No More Mr. Nice Guy », et surtout « Bed of Nails » et « Hey Stoopid », 2 classiques des 90’s qui sont de retour dans la setlist. On aura ensuite droit aux 2 seuls titres récents du set avec un « Fallen in Love » issu de l’excellent album Paranormal avec son intro Harmonica/guitare (Alice Cooper/ Tommy Henriksen) et le speedy « Go Man Go », le seul titre issu du dernier album Detroit Stories. Album qui donne pourtant le nom à la tournée, mais estimons-nous heureux d’avoir eu au moins un titre de l’album, sur certaines dates, il n’y en a même pas. Les 2 seuls autres titres joués de l’album (« Social Debris » et « Shut Up and Rock ») n’ont été joués respectivement que sur la tournée US et sur la tournée en Grande Bretagne. Finalement, on a donc droit à une version un peu modifiée de la tournée 2019/2020 « Ol’ Black Eyes Is Back ». Place maintenant à un solo de Nita Strauss, qui est bien mise en avant pendant le set et qui complète très bien les 2 autres guitaristes Tommy Henriksen et Ryan Roxie. Le concert enchaine sur un « Roses on White Lace » issu de Raise Your Fist and Yell qui verra Sheryl Cooper (la femme de monsieur) venir en mariée ensanglantée sur scène pour sa première apparition théâtrale. La suite du set est composée de 3 des plus gros classiques d’Alice : « I'm Eighteen » ou Alice sort sa béquille pour montrer qu’il n’a plus 18 ans, le tubesque « Poison » repris en cœur par Clisson et « Billion Dollar Babies » avec son gros bébé gonflable. Pendant le set, chaque musicien a droit à son petit solo pendant le set, c’est donc au tour de la partie rythmique du groupe de se mettre en avant avec un solo de batterie/basse de Chuck Garric et Glen Sobel. Ce solo débute la « Black Widow Jam » qui va lancer le coup d’envoi de la partie théâtrale/instruments classique des sets du maitre. Le groupe enchaine sur un Steven interprété par Alice dans sa camisole, suivi de « Dead Babies/I Love the Dead » ou on assiste au retour de Sheryl et où Alice est décapité. Sa tête est exhibée au public par une Sheryl heureuse du devoir accompli mais c’est sans compter sur l’immortalité d’Alice qui revient donc pour finir le set sur 2 morceaux des 70’s : « Escape » et le hit « School’s Out » qui inclura le petit pont de « Another Brick On The Wall ». On se dit que le set est trop court pour la tête d’affiche de la Mainstage 2 et quand on pense qu’on aurait pu avoir « Under My Wheels », « He's Back (The Man Behind the Mask) » ou encore « Go to Hell », on ne comprend pas pourquoi des concerts comme ceux d’Alice Cooper ne bénéficient pas du temps de jeu complet. A noter que l’on assiste à la dernière tournée de Nita Strauss au sein d’Alice Cooper, celle-ci s’en étant allé après la tournée Européenne et les prochaines tournées verront le retour de Kane Roberts. En espérant du coup, avoir des titres non joués depuis un certain temps issus de sa période (Constrictor et Raise Your Fist and Yell). A revoir au plus vite dans tous les cas !
NINE INCH NAILS MS1 - 23:15 (Oso Garu)
La tête d’affiche de la Mainstage 1 aujourd’hui est une tête d’affiche inédite au Hellfest puisque les Américains de Nine Inch Nails ne sont jamais venus à Clisson avant aujourd’hui. C’est d’ailleurs une petite rareté que nous propose le Hellfest puisque le groupe ne fait que 5 dates en grande Bretagne en plus du Hellfest sur cette mini tournée. Le groupe est prévu 1h30, on aura donc un set un peu raccourci par rapport à leurs shows en headliner. Même remarque que pour Alice, pourquoi les 2/3 têtes d’affiche de chaque jour ne bénéficient pas de leur temps de jeu complet au Hellfest ? Enfin, revenons au set qui attaque de manière bien puissante avec 2 titres bien agressif « Mr. Self Destruct » et « Wish ». Le coté épileptique de ces 2 titres est renforcé par un jeu de lumières très original, le groupe étant disposé en cercle sur la scène avec des lights venant de l’arrière. L’effet est saisissant et ajoute un coté oppressant à ce début de set. On a droit à un début de concert faisant la part belle aux débuts du groupe puisque les 5 premiers tires interprétés ce soir sont issus de Broken (92) et The Downward Spiral (94). Le groupe fait régulièrement tourner ses setlists, et ce soir, The Downward Spiral sera particulièrement mis en avant avec quand même 7 titres interprétés. Le reste de la discographie étant représentée de manière plus « légère ». En effet, « Letting You » issu de l’album « The Slip » est le seul titre des années 2000 interprété ce soir et la période la plus récente du groupe est seulement représentée par 2 titres du EP Add Violence de 2017. Le groupe, mené par un Trent Reznor déchainé, est au top avec en particulier les fidèles Atticus Ross aux claviers et l’ex GN’R Robin Finck aux guitares. Les jeux de lumière sont vraiment travaillés avec – en plus des lights arrière – un « assistant light » qui vient pendant le set éclairer Reznor par devant sur les morceaux les moins violents ou il n’a pas sa guitare. Après la déflagration de violence de début du concert, le set se calme avec des morceaux plus planants comme « Sanctified » ou « The Frail ». Grand moment dans le set, l’interprétation de « Burn » issu de la BO de Natural Born Killers. Surprise pour le concert de ce soir, le groupe profite de la présence de Health à l’affiche pour interpréter avec eux pour la première fois en live le single planant « Isn't Everyone » qui est sorti en 2021. Après un « Gave Up » assez planant également, le set reprend en puissance pour la dernière ligne droite avec les plus heavy « Gave Up » et « The Hand That Feeds ». Le set se clôturera sur un « Hurt » apaisant et le public ovationne NIN conscient qu’il vient d’assister à l’une des prestations les plus intenses de ce Hellfest 2022.
MEGADETH MS2 - 00:50 (Oso Garu)
A presque une heure du matin et à peine une semaine après leur dernier passage à Clisson le week end précédent, nous revoila devant la scène de Megadeth en train de les attendre en écoutant leur titre d’introduction « Prince Of Darkness ». En une semaine, il s’est passé quelque chose dans l’actualité du groupe, celui-ci a enfin annoncé la date de sortie du nouvel album et a dévoilé la pochette de ce qui sera leur 16ième album : « The Sick, the Dying... and the Dead! ». Va-t-on enfin avoir un nouveau titre interprété ce soir ? Le début du show est en tout cas le même que la semaine précédente avec une arrivée sur « Hangar 18 » et ses multiples solos. Le groupe a décidé de remercier ses fans Français et le Hellfest de les accueillir pour la 2ième fois en modifiant sa setlist et enchaine directement sur 4 titres que le groupe interprète plus rarement ces derniers temps. On aura donc droit à un enchainement inédit sur la tournée 2022 avec les classiques « Wake Up Dead », « In My Darkest Hour », « Take No Prisoners » et « She-Wolf ». C’est un beau cadeau pour les fans car la plupart étaient présents aux 2 week ends. Après ces 5 morceaux interprétés par un Mustaine encore une fois très souriant, le groupe revient sur les rails de sa setlist classique avec « Angry Again » tiré de la BO de Last Action Hero et un « Sweating Bullet » malsain à souhait. Pour le coup, « Dystopia » sera le seul titre issu de leur dernier album en date et suivront les classiques « Trust » et bien sûr « A tout le monde », passage obligé des setlists du groupe en France. Comme la semaine précédente, on se redit encore une fois que le line up du groupe est l’un des meilleurs que le groupe n’ait jamais eu depuis 20 ans avec Kiko Loureiro, Dirk Verbeuren et James LoMenzo. Les écrans sont en feu pour « Symphony of Destruction » et Vic Rattlehead vient nous saluer pendant « Peace Sells » avant que Mustaine ne prenne la parole pour remercier le public d’être présent à cette heure si tardive (à la base, le groupe devait jouer plus tôt mais a échangé son horaire avec Alice Cooper). Mustaine en profite aussi pour nous parler du nouvel album à venir et quand il espère que celui-ci nous plaira, on se dit que c’est enfin le moment idéal pour interpréter un nouveau titre mais perdu, ce sera « Holy Wars » qui conclura ce set d’environ 1h10, le groupe aurait donc eu le temps de jouer leur nouveau single « We’ll Be Back ». Dommage, cela sera pour une autre fois. Par contre, petite surprise, ce titre est envoyé (à plein volume) dans la sono en guise de final pendant que la pochette du nouvel album est projeté. Le public s’éloigne donc de la scène en écoutant cet excellent titre qui conclut un très bon concert du groupe.
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