Bon bah voilà, la boucle est bouclée ou plutôt c'est un retour aux sources. En effet, depuis ce 29 février 1984 qui annonçait le concert inaugural de ce lieu, je n'avais pas revu le groupe au "POPB".
C'est donc non sans émotion que je revenais là avec plein de souvenirs de ce show dans la tête : l'extinction de voix de Klaus Meine sur Always Somewhere et le public reprenant en choeur ce titre (alors que pendant que le groupe continuait à jouer, le vocaliste était sorti de scène) puis Holiday que l'on retrouve sur le magnifique double live World Wide Live sorti l'année suivante. Alors oui, les Scorps, je les avais revus beaucoup plus tard : à l'Olympia en 2010 et à la Fête de l'Huma en 2014 mais c'était ce concert de Bercy '84 qui revenait inévitablement à mon bon souvenir. J'avais même la veille poussé le vice à réécouter le bootleg de ce concert emblématique et à me faire prendre en photo avec le "vieux" billet devant Bercy.
Penchons-nous donc sur ce concert parisien de 2022 qui fait donc la promotion de ce nouvel effort studio intitulé Rock Believer, un album qui, je l'avoue, m'a reconcilié avec le groupe après, il faut bien le dire, une période de vache maigre, celui-ci nous ayant proposé des albums très inégaux. Rock Believer revenait, et cela, je l'avais écrit dans une précédente review, vers quelque chose de plus "traditionnel" si je puis dire sans être pourtant incontournable. Bref, je prenais plaisir à réécouter un nouvel album du gang de Hanovre, ce qui ne m'était pas arrivé depuis Love At First Sting. Oui, je sais, ça remonte.
La 1ère partie était assurée par JJ White emmenée théoriquement par deux soeurs mais ce soir-là, il n'y en a qu'une. Délivrant un rock très convenu et très vite ennuyeux, le combo s'attire quand même les faveurs du public (sauf les miennes) grâce à la très volubile chanteuse. Ca joue une demi-heure. Le supplice est enfin terminé...... Salut !!!!! Merci d'être venus.....
.
Après une courte intro, le grand rideau estampillé "Scorpions" tombe puis le groupe surgit de l'obscurité sur le frénétique Gas Tank. D'entrée de jeu, la voix de Klaus Meine s'avère être au top, chose que je redoutais et ce, liée à l'âge du sieur Meine (bientôt 74 ans). Il y avait quand même eu un précédent. Je le redis mais quand on pense à Scorpions et Bercy, c'est l'expression "voix de Klaus" qui vient à l'esprit. Bref là, ça passe sans problème. Make It Real lui permet d'entamer ce set de façon sereine, accroché qu'il est à son pied de micro. C'est sûr qu'il ne sautille plus comme avant. Un mot sur le décor : magnifique en tout point avec des flammes, des animations en tout genre et des lights qui balaient la scène de part en part.
Sinon, derrière, ça bastonne grave (à noter que le son est excellent ce qui est étonnant pour Bercy) grâce à Mikkey Dee, le sympathique ex-batteur de Motörhead. Ce type a vraiment redynamisé le groupe, c'est un fait de par son jeu puissant et diversifié. Rudolf Schenker, lui, n'a pas changé son mode opératoire. Désirant titiller le public, il s'engage sur l'avancée de scène pour soulager Matthias Jabs de certains soli, même si aux dernières nouvelles, certaines rumeurs allaient bon train, prétendant qu'il allait mieux. Le Schenk est aussitôt rejoint par le reste de la "meute" (sauf Mikkey Dee bien évidemment) pour un The Zoo endiablé. Coast To Coast, ah mais quel titre !!!!! Toujours aussi vibrant et lourd à la fois, on se retrouve parachutés ici même, 38 ans en arrière pour une superbe version où une nouvelle fois, le groupe uni comme jamais, met le public dans sa poche. Pouvait-il en être autrement ? Je ne crois pas.
Retour sur le nouvel album Rock Believer avec cette interprétation surpuissante de Seventh Sun (que j'avais comparé au brillant et divin China White). Incontestablement, mon morceau préféré extrait de ce nouvel opus, nouvel opus une nouvelle fois honoré de façon efficace par la présence du 1er single publié, à savoir le complexe Peacemaker qui, de toute évidence, requiert une performance vocale exigeante. Le Klaus s'en tire admirablement bien.
Classique parmi les classiques, l'opener de Love At First Sting, rappelez-vous, c'était Bad Boys Runnin' Wild proposé ici dans une version redynamisée avec un Klaus Meine qui, vocalement, ne faiblit pas.
Quand on se rend à un concert des Scorps, nous avons droit en principe droit à des ballades. Quand il y en a une voire deux de suite surtout quand elles sont bien choisies, ça peut passer mais quand il s'agit là de TROIS mièvreries (que vous ne supportez plus depuis longtemps), vous trouvez le temps long, très long..... Successivement, ce sont The Language Of My Heart, Send Me An Angel et Wind Of Change (sur fond d'Ukraine, interminable en plus...... What a Face ) qui sont interprétés comme en studio. Pas de Holiday (au moins Holiday quand même...... en plus à Bercy..... Suspect). Je ne comptais entendre ni Always Somewhere (trop mauvais souvenir sans doute) ni When The Smoke Is Going Down. Lady Starlight, je ne vous en parle même pas, (je ne l'espérais même pas en rêve). Always Somewhere est quand même un titre qui n'a pas été, me semble t-il, joué depuis..............2001 sur l'album live acoustique intitulé...... Acoustica.....
Après cet intermède limite soporifique, le groupe relance la machine via un Rock Believer et un Tease Me, Please Me d'excellente facture. Il le fallait parce que là....... :dodo: (gros baillement).....Paweł Mąciwoda et Mikkey Dee font étalage de leurs talents (surtout le second cité) sur leur soli respectifs, ce dernier parvenant à captiver un public enthousiaste pendant sa prestation. J'aime bien ce gars. Un jour, j'irai prendre une mousse dans son bar L'Alabama à Paris.
Enfin, le morceau que tout le monde attend, résonne dans le vieux POPB. Bah oui, c'est Blackout et son riff assassin et destructeur qui emportent sur son passage. Même le Klaus qui, en dépit d'un rythme effréné imposé par ses impitoyables comparses (surtout Pawel et Mikkey), parvient à maintenir le tempo infernal de ce titre d'anthologie tandis que les deux six-cordistes que sont Rudolf Schenker et Matthias Jabs nous assènent de riffs en cascade, faisant de cette interprétation un des grands moments du concert. Quelle pêche !!!!!! Version également magnifique de Big City Nights reprise par un public parisien qui chavire de bonheur. Nos amis font ensuite une pause de 5-10 minutes (je n'ai pas compté) puis reviennent sur un Still Loving You, on ne peut plus romantique, (donc on en est à 4 ballades en tout, et pour tout dire, je n'en peux plus de ce titre...) et un Rock Like A Hurricane très festif. Tout comme ce concert (sans la présence malheureusement de Dynamite) auquel j'ai eu plaisir à assister me renvoyant dans un passé aujourd'hui révolu.
Notes des visiteurs : |
Comments:
Lire la suite...