YES fait partie des fleurons du Rock Progressif Anglais au même titre que PINK FLOYD, KING CRIMSON, GENESIS et CAMEL.
Personnellement, j'ai été toujours hermétique aux classiques du groupe comme Relayer ou Close To The Edge sorti dans les années 70. La musique du combo m'a toujours apparu froide, chirurgicale et du coup difficilement accessible. Puis en 1980, quand le groupe sort Drama, j'ai eu le coup de foudre pour cet album. En principe, c'est à ce moment précis que les fans pur et durs du groupe commencent à me jeter des pierres. En effet Drama a été conspué, haï par les fans de la première heure. Même les musiciens ont renié à l'époque ce disque avant de convoler vers le succès avec le titre Owner Of A Lonely Heart au milieu des eighties. D'autres disques sont sortis après quelques démêlés judiciaires qui scinderont le groupe en deux (histoire classique malheureusement). Après un énième départ d’ANDERSON, le chanteur emblématique, le groupe avait sorti Fly From Here en 2011 qui m'avait laissé une bonne impression.
Voici donc Heaven & Earth avec un nouveau chanteur en la personne de Jon DAVISON. Son timbre de voix se rapproche beaucoup de celui d’ANDERSON et fait dans l'ensemble une belle prestation même si son mimétisme avec ANDERSON peut agacer à la longue. Le côté musical n'a plus rien à voir avec le Yes des 70's. Ici le côté Progressif a fini par être gommé comme l'on gomme une faute d’orthographe. A l'écoute de ce disque, j'ai l'impression fâcheuse que le groupe a honte de son passé de dinosaure du Rock Progressif. Les chansons proposent une Pop ultra-soft dans la même veine que le dernier opus d'ASIA. Après avoir écrit cela, j'ai pratiquement tout dit. Mis à part les titres The Game, Light Of The Ages et Subway Walls, l'encéphalogramme est parfois d'une platitude qui frôle le coma artificiel. Si le dernier ASIA m'a fait une impression mitigée mais positive, c'est que le groupe se nomme ASIA. Comprenez par-là que sous le patronyme de YES je m'attends à un peu plus d'audace, plus de personnalité. Je ne comprends toujours pas pourquoi Steve HOWE a quitté ASIA pour se consacrer à YES. Ses interventions sur cette galette sont tout aussi minimalistes qu'avec son ancien groupe. Quand on connait son talent, un immense sentiment de gâchis s'installe. Je pourrais dire la même chose de Chris SQUIRE et Alan WHITE qui ne font sur ce disque que le minimum syndical. Seul Geoff DOWNES semble réellement concerné. Au niveau de la production, j’ai connu Roy Thomas BAKER (FOREIGNER, THE CARS, QUEEN…) beaucoup plus inspiré. Ici sa réalisation manque d’ampleur, de rondeur. En fait tout est poli, arrondi, lisse comme un c.l comme dirait mon ami Arnaud.
Au final, le groupe signe un album agréable qui se laisse écouter mais qui s'oublie très vite et ce malgré le talent des musiciens.
Label : | Frontiers Records |
Sortie : | 22/07/2014 |
Production : | Roy Thomas Baker |
Discographie : |
Yes (1969) |
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