Cette année 2009 n’en finit pas de nous surprendre, et notamment dans le domaine du métal symphonique.
Et le camp français ne démérite pas, après le métal symphonique imprégné de gothique relativement original des Lyonnais de KELLS, puis le symphonique aux refrains AOR non moins original des Toulousains de YOTANGOR, voici le métal symphonique fantasy faisant appel à des éléments folkloriques et épiques. Derrière cette œuvre ambitieuse se cache Tony Beaufils (ex Now-Lëdge, Mindrage, Krozal, TornaoD), le mentor compositeur, guitariste, bassiste et claviériste du groupe qui a muri son affaire depuis 2002. Cette année là il sera rejoint par Yosh Otias (violon) et Ephrem Charmois (batterie), puis c’est en 2005 que le groupe est rejoint par Vincent au chant. L’année 2006 verra sortir une démo destinée à capter l’attention des labels, puis le mixage de ce premier album débute en 2007 avec Kevin Codfert, le claviériste ingénieur du son d'Adagio.
Voici donc cette œuvre patiemment élaborée, et autant dire que la première écoute réserve une succession de surprises. Aux sonorités habituelles du métal symphonique parfois progressif, parfois speed, soutenu pas la double pédale, viennent s’inviter des instruments aussi divers que variés que le violon, qui a une place importante au travers de la charmante Yosh Otias, mais aussi flûte, cornemuse, oboe, et plus encore. Tout frise ici la perfection dans cet univers de science fiction, un voyage épique et en technicolor, grand écran, qui débute par une traversée dans laquelle le Titanic n’est pas bien loin, dans l’intro : Budding from the mist grâce aux flûtes et cornemuses irlandaises. La double pédale accélère le rythme sur Head over Worlds, un rythme effréné entrecoupé brièvement là aussi d’un passage celtique puis de piano, la technique époustouflante des musiciens se fait oublier, ce n’est pas le moindre des paradoxes, et les montées dans les aigus de Vince se font impressionnantes, le spectre d’ANGRA plane par moments, et le Rhapsody des débuts n’est pas bien loin. Chaque titre apporte son lot d’émotions et d’exotisme, Pirates alterne speed puis break série TV style Mission Impossible au Saxo puis encore du celtique, avec luxe de soli, un peu déroutant au début, puis peu à peu envoutant. Megantrop se distingue par un solo de violon d’une intensité qui n’a guère à envier à celui de la guitare, chapeau à Yosh. Ocean Eclipse offre ensuite un moment d’accalmie après ce grand tourbillon de symphonies, avec un nouveau concept toujours issu du cinéma, c’est celui du crooner des temps modernes, Vince se transforme en un Sinatra des années 2000 sur fond de violons, magnifique ! Le speed reprend ses droits sur The Hero that you Need, speed hormis les breaks toujours bien placés pour éviter toute linéarité, avec un Vince toujours impressionnant dans la tenue des notes hautes. Burial Wave joue les mid tempos et la carte cinéma avec des chœurs très BO et un chant féminin, et le voyage épique se poursuit encore avec un The Question plutôt speed, un Best in the Well à nouveau avec des couleurs celtiques, et un final The Least Worst Ending qui se veut véritable baroud d’honneur, progressif et épique à souhait.
Ajoutons à tous les superlatifs une production irréprochable, le standard français n’a plus rien a envier à l’international, une section rythmique époustouflante menée par Aurélien Joucla , et vous obtenez l’un des plus sérieux prétendants au meilleur album de la catégorie de l’année, ni plus, ni moins !
Highlights : tous
Label : Sortie : Production : | Brennus Music 2009 n/a |
Discographie : |
The Cosmocinesy (2009) The Phantonauts (2014) |
La première vidéo officielle du titre the Question (17/12/10) :
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