Dimanche 18 juin 2017, 3ème jour
Black Star Riders (par Oso Garu) Changement de registre avec d’autres vétérans, les Black Star Riders. L’année dernière, ils nous ont offert une tournée de luxe sous le nom de Thin Lizzy (avec Tom Hamilton (Aerosmith) à la basse, Scott Travis (Judas Priest) à la batterie et le retour de Darren Wharton (Dare, Thin Lizzy) excusez du peu), et c’était magique. Du coup, autant le dire de suite, il n’y aura que 2 titres de Thin Lizzy aujourd’hui, le groupe défendant ici - et c’est naturel - leur 3ième album sous le nom Black Star Riders. Dès leur arrivée sur « All Hell Breaks Loose », Ricky Warwick viendra sur l’avancée de scène saluer la foule et se met la foule de suite dans la poche. Faut dire que – comme le reste du groupe – c’est un vieil habitué des scènes que ce soit avec The Almighty ou Thin Lizzy bien sur. Le groupe envoie son hard rock teinté d’Irlande en restant dans la tradition de « Thin Lizzy » et force est de reconnaître que ces morceaux ne font pas pale figure au milieu des classiques. « Soldiertown » est déjà un classique des futurs shows avec son refrain en gaélique ou le public reprend en cœur les « Tar a Thi ». Scott Gorham, au jeu très classe, reste à l’heure actuelle le seul membre de Thin Lizzy et porte donc sur lui, l’héritage de la légende. « Kingdom of the Lost » nous ramène également dans un pub au fin fond de l’Irlande, avec ses mélodies celtiques. Bien sur, quand les premières notes de « The Boys Are Back In Town », l’ambiance montera d’un cran même sous une canicule toujours présente. Le temps de chanter sur 2 morceaux de BSR, et Ricky Warwick reviendra sur l’avancée avec sa guitare électro acoustique annonçant un « Whiskey in The Jar » qui clôturera un set excellent bien trop court. |
HIRAX (par Oso Garu) C’est reparti pour un troisième jour de festival. Pour moi la journée commencera avec les vétérans d’Hirax. J’avoue que sur album, je n’ai jamais trop accroché, par contre en live, ils sont toujours efficaces. Katon – chant – est le seul membre des origines, mais les frères Harrison (guitare et basse) sont maintenant présents depuis plus de 10 ans, et on sent une réelle cohésion au niveau de l’occupation de la scène. Katon fait le show en haranguant la foule au maximum et crée une bonne ambiance sous la Altar grâce à son énergie communicative dès leur arrivée sur un « Hellion Rising » efficace. Katon, comme à son habitude alterne entre poses, grimaces et sourires, il fait le show à lui tout seul. Une constante chez Hirax, c’est que quand on les voit, on sent qu’ils sont contents d’être la. Le groupe délivre en 40 minutes un set efficace avec des petites douceurs comme « Black Smoke » issu de leur dernier méfait « Immortal Legacy » ou « El Diablo Negro » issu de leur album du comeback de 2004 « The New Age of Terror ». Si le set balaie toute la carrière des californiens, la conclusion du set est obligatoirement sur l’ultra efficace qui sent bon l’année 84, le classique « Bombs Of death ». Rien de tel qu’un bon concert de classic thrash pour lancer la journée.
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PENTAGRAM (par Barjozo |
SANCTUARY (par Oso Garu) Retour sous la Altar pour assister au show de Sanctuary. Depuis leur reformation en 2010, suite au split De Nevermore, le groupe se fait rare en France et c’est donc l’occasion aujourd’hui, d’assister dans de bonnes conditions au concert des Américains qui vont forcement nous régaler avec quelques classiques issus de « Refuge Denied » et « Into The Mirror Black ». Il faudra néanmoins attendre un peu puisque le groupe commence son set par 2 morceaux issus de l’unique album de nouvelles compos sorti depuis leur reformation « The Year the Sun Died ». Le son est un peu brouillon mais assez distinct quand même pour distinguer tous les instruments. Le groupe est plutôt en place et même si 2 des membres les plus « célèbres » du groupe ne font plus parti du line up (Jim Sheppard, et Jeff Loomis), il reste encore 3 membres d’origine, ce qui laisse une certaine légitimité au groupe. Arrive enfin le moment des classiques avec l’arrivée d’un « Die For My Sins » efficace. Warrel Dane et son chant très Halfordien essaye de reproduire en live ses lignes de chant aigues et on sent que le temps (ou une hygiène de vie louche) est passé par la. Autant musicalement, ça envoie, autant vocalement c’est compliqué. Après, beaucoup de chanteurs, avec le temps, voient leur capacités vocales diminuer, à quelques exceptions prêt, c’est malheureusement assez courant. Et dans ce cas la, ils compensent souvent par un charisme éblouissant et/ou une attitude motivée. Juste ce qui manque à un Warrel Dane « je m’en foutiste » qui se contente de marcher sur la scène sans montrer aucun intérêt au concert. Alors oui, un « Seasons of Destruction » ou un « Soldiers of Steel » sont efficaces mais le soufflet retombe, la faute à un frontman absent. Le groupe souffrira d’un problème technique (guitare) qui leur fera perdre du temps et du coup, ils ont failli ne pas jouer leur dernier morceau « Taste Revenge ». Warrel Dane l’annoncera avant de dire que finalement ils n’ont pas le temps de la jouer. Il allait quitter la scène quand le riff du morceau résonne, du coup on aura quand même droit au morceau, mais on sent que la communication dans le groupe n’est pas au top. Bref, un concert bien moyen. |
ALTER BRIDGE (par Franck AndFurious) C'est vraiment en mode relax qu'on délaisse le château de Clisson et son joli pont, pour assister à notre premier concert qui évoque les ponts anciens aussi… oui à cette heure-ci, c'est abusé, mais on a donné les 2j précédents, et fatigue et chaleur font leur besogne. D'ailleurs, un point d'eau est fermé, et après un 3ème arrosage sur nos têtes brûlantes, on apprendra que le château d'eau atteint sa limite. Alors est-ce du à mon état ? Mais je n'arrive pas à entrer dans le concert. Les 3 premiers titres ne sont pas assez énergiques, ni prenant à mon goût. Le groupe fait pourtant le job, mais je ne m'éclaterai que sur trop peu de titres. A revoir dans d'autres conditions.
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BLUE OYSTER CULT (par Oso Garu) Le groupe bénéficie aujourd’hui d’un créneau parfait et la Valley est blindée comme un œuf quand les New Yorkais arrivent. Avec 50 ans de carrière, ces vieux routards de la scène ont tout vu et même si leur dernier album est sorti il y a plus de 15 ans, ils continuent à tourner pour notre plus grand plaisir. De toutes façons, ce soir, la setlist est composée de titres de 1972 à 1981, donc pas la peine de chercher la nouveauté. Après le générique de la série Game Of Throne, le groupe nous assène de suite 2 classiques « The Red & The Black » et « Golden Age of Leather » et l’accueil est tout simplement phénoménal. Je crois que j’ai rarement vu le BOC accueilli aussi bien et cela file une banane à tous les membres du groupe qui n’en reviennent pas. Le son est tout simplement parfait et on entend toutes les subtilités des 3 guitares. Le public chante sur le hit « Burnin’ for you » mais l’ambiance montera d’un cran sur le fabuleux « Then Came the Last Days of May ». La montée en puissance des 10 minutes de ce chef d’œuvre filera des frissons à l’assistance et sera – je pense avec « Dream On » d’Aerosmith – le moment fort du festival, rien que ça. Les solos alternés de Donald Roeser, Eric Bloom et Richie Castellano (quel musicien !) offrent à cette version longue une saveur magique et on sent que le public et le groupe sont en parfaite harmonie. Avec une telle quantité d’albums, le groupe a du choix mais l’heure tourne et il est déjà temps d’envoyer un « Godzilla » lourd et un « (Don't Fear) The Reaper » qui mettra à nouveau le public en transe. Ayant une heure de set, le groupe se permet de faire un rappel avec le boogie « Hot Rails to Hell ». Karim Sulton (basse) est tellement heureux d’être la et de l’accueil offert au groupe qu’il est pressé de saluer le public. Mais le groupe balancera un « Cities on Flame With Rock and Roll » en guise d’ultime rappel l’obligeant à remettre basse et oreillette en 4ième vitesse. Sous une ovation énorme, le groupe saluera enfin le public qui l’aura soutenu comme rarement et c’est définitivement un des moments forts de l’édition 2017 qui vient d’avoir lieu.
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METAL CHURCH (par Oso Garu) Eux aussi bénéficient d’un superbe créneau d’une heure sous la Altar à 21h50 en ce dimanche de clôture et c’est l’intro de « Terminator 2 » qui nous annoncera leur arrivée. Premiers constats taux premières notes de « Fake Healer », le son est pachydermique et le groupe sur-motivé à l’image d’un Mike Howe qui sautera pendant tout le set. Parlons de Mike Howe, on peut clairement dire que c’est grâce à lui que le groupe est reparti après leur pseudo-retraite de 2009. Même si Ronny Munroe était un bon frontman, c’est bien Mike Howe qui a amené la machine Metal Church la ou elle est aujourd’hui : peut être à son plus haut niveau depuis 20 ans. Le groupe enchaine les dates, a sorti un très bon album («XI ») et un live dans la foulée. C’est donc aujourdhui, un groupe en grande forme qui est devant nous. Les 3 morceaux de « XI » « Killing Your Time », « Needle and Suture » et son riff rouleau compresseur et l’excellent « Killing Your Time » passent très bien l’épreuve du live et prouvent que le Metal Church actuel a encore quelque chose à dire. A noter, à la batterie, que Jeff Plate a été remplacé par un Stet Howland que je suis heureux de revoir, il ne me semble en effet pas l’avoir revu depuis une bonne dizaine d’année et son départ de W.A.S.P.. J’espère que son jeu sera mis en avant s’il y a un futur album de Metal Church de prévu. Mais revenons au concert de ce soir ou le groupe égraine principalement les classiques de l’ère Howe (8 sur les 10 titres joués ce soir). Nous aurons quand même droits à 2 incursions dans la période du regretté Wayne. Tout d’abord un « Start The Fire » énormissime ou l’headbanging est obligatoire et surtout un « Beyond The Black » magique qui filera des frissons à toute l’assemblée. Encore un grand moment de cette édition 2017 et pour moi, un des meilleurs concerts du festival. Kurdt Vanderhoof, le seul présent depuis le début et la tête pensante du groupe, semble visiblement du même avis que le public à voir son sourire permanent. La fin du concert avec 2 classiques des 90’s ne laissera pour autant pas baisser la tension et au bout d’un peu plus d’une heure, quand le groupe quittera la scène, on en aurait bien repris un peu. Quelle claque : à revoir au plus vite, en espérant que ce line up tiendra un bon moment, ils ont (enfin ?) trouvé la recette qui fonctionne à plein régime.
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CLUTCH (par Barjozo) Est-ce la chaleur, la rencontre avec Metalden (webmaster de RockMeeting), toujours est-il que j'ai raté Prophets of Rage dont je n'ai entendu que quelques lointains échos...Ce qui m'a permis d'être très bien placé pour Clutch, contrairement à leur dernière venue au milieu des vignes de Muscadet (2014), quand je n'avais même pas pu pénétrer sous la tente de la Valley tant l'affluence était grande! Le rock bien rugueux et heavy des américains reste toujours aussi sympathique en version live. Direct, précis, mélodique et en complète alchimie avec son public, ce groupe est une véritable petite bombe en concert, grâce à une setlist en béton armé dont chaque titre fait mouche sur un public conquis d'avance (de l'intro "Burning beard" jusqu'à la dernière note en passant par les classiques "The regulator" ou autre "D.C. sound attack!"). Un excellent set.
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LINKIN PARK (par Metalden) Mise à jour du 20/07/2017 avec l'annonce du décès du chanteur du chanteur Chester Bennington R.I.P - Le lendemain, Bennington a réagi avec humour dans une série de tweets, «Le Hellfest était fun. C'était l'éclate de voir des pogos sur «In The End), et juste après des doigts d'honneur quand on a joué «Heavy». Je vous envoie des bisous», a commencé par écrire le chanteur. Il a ensuite expliqué qu'une personne du public lui avait aussi fait un bras d'honneur avant de lui montrer un cœur avec les mains. «Est-ce que quelqu'un d'autre que moi trouve ça drôle, que les mêmes gens qui disent qu'on est des vendus (ndlr: pour faire désormais de la pop) disent aussi qu'on a changé notre setlist pour être plus conforme au public du Hellfest?», a questionné Bennington. En tout cas, le chanteur ne semble garder aucune rancœur de son passage au Hellfest, il conclue : «Blague à part, le public était super et a plutôt bien accueilli notre live. Nos fans français sont incroyables». Et c'est vrai que les classiques ont mis une belle ambiance (voir la vidéo), au rang desquels New Divide de l’album Transformers: Revenge of the Fallen , sorti en 2009 , Breaking the Habit et From The Inside de « Meteora », sorti en 2003, ou encore Leave Out All The Rest de l’album Minutes to Midnight sorti en 2007. Pour ma part, tout ne me branche pas dans leur répertoire, mais j’ai quand même passé quelques bons moments, sans en profiter jusqu’au bout, puisque à minuit, Hawkwind entamait son concert, pas question de les louper !
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HAWKWIND (par Barjozo)
C'est enfin sur Hawkwind que pour moi se refermera cette édition 2017 du Hellfest. Encore un combo historique que je n'avais jamais vu jusque-là. Rock psychédélique dantesque (ce synthé démoniaque...) dont la musique est rendue encore plus intrigante par les projections délirantes en arrière-plan sur le grand écran. Les morceaux s'étirent en longueurs planantes ne sont pas sans rappeler la prestation de Magma l'année dernière dans un style space rock jouissif et magnifique en guise de conclusion d'un week-end bien rempli...Et que dire du leader-guitariste Dave Brock (extrême droite sur scène) et ses 75 ans au compteur?! Intemporel!
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SLAYER (par Oso Garu) Quand Slayer arrive sur scène, il faut essayer de trouver les dernières forces pour profiter du rouleau compresseur thrash. En effet, il est 1h00 du mat et les 3 jours de festival commencent à se faire sentir dans les jambes. C’est peut être un des groupes qui a le plus joué au Hellfest ? C’est aujourd’hui leur 6ième prestation au festival et la dernière remonte à ...l’année dernière ou ils avaient enflammé la Mainstage en fin d‘après-midi. Retour donc des Américains un an après jour pour jour pour le plus grand plaisir de nos oreilles, la différence de son étant assez importante puisqu’un Linkin Park vient de finir son set sur la Mainstage 1 avec 15 minutes d’avance. Petite remarque, il aurait surement mieux fallu que le Hellfest donne 1h45 à un groupe comme Aerosmith qui avait envie de jouer plus qu’à un Linkin Park qui n’en profite pas mais bon ce n’est que mon avis... Au moins, Slayer va optimiser son heure de set en envoyant un chapelet de classiques comme à son habitude. « Seasons in The Abyss » sera particulièrement mis à l’honneur ce soir avec pas moins de 5 morceaux joués. Les plus rares « Spirit in Black » et « Hallowed Point » prouvant qu’ils n’ont rien à envier en termes d’efficacité aux classiques du groupe. Le reste du set est quant à lui assez classique avec uniquement un seul morceau rescapé de leur dernier obus « Repentless ». Tom Araya profitera d’une courte pause pour imiter le public vu de la scène : on est plus proche de zombies que de thrasheurs vu l’heure tardive, cela le fera bien marrer. Après, Slayer reste Slayer, une machine de guerre bien huilée avec un Gary Holt déchainé, un Kerry King métronomique et un Paul Bostaph en pleine forme. C’est sûr qu’il est impossible de rester insensible à ce monument du thrash qui égrène les mandales comme Linkin Park a égrainé les bisous au premier rang. Les dernières 15 minutes de cette édition 2017 permettront à nos oreilles de se détendre avec un triptyque poétique « South of Heaven », « Raining Blood » et bien sûr « Angel of Death » qui mettront un terme à une édition du Hellfest 2017 encore une fois exceptionnelle. Le temps du retour à la voiture, il est temps de se dresser un premier bilan de cette édition 2017. Il a fait chaud, très chaud, voire très très chaud et l’organisation a bien assuré avec des points d’eau bien accessibles, une zone Hellfresh très agréable et des jets d’eau sur les Mainstage. Les écrans géants des mainstage sont tout simplement hallucinants et permettent à pas mal de monde de voir tout en restant au loin assis. Cela évite un engorgement des Mainstage et associé à une réorganisation latérale du site principal a énormément amélioré la fluidité sur le site. A noter aussi qu’il n’y a quasiment jamais eu de queue pour accéder au site. Le Hellfest a donc encore une fois prouvé – à défaut de tout réinventer tous les ans – quil continue à réfléchir aux améliorations potentielles et – surtout – écoute les critiques d’une année sur l’autre. Du coup, que souhaiter de plus pour l’année prochaine ? Mettre des tapis d’herbe synthétique sur tout le site comme au Rockfest Barcelona par exemple ? Cela éviterait de se moucher noir et de respirer autant de poussière en 3 jours qu’en une vie normale. Faire venir Van Halen en Europe ? Un des derniers grands qui n’a pas encore foulé la Mainstage du festival. Petit souhait si ils viennent, merci de leur laisser assez de temps pour faire le show complet ! Au final, pour ma part, je retiendrai surtout 3 concerts de cette édition : Aerosmith (dernier concert en France ? je n’espère pas), Blue Oyster Cult et Metal Church. Dans tous les cas – et comme tous les ans – c’était encore une édition magique, rendez-vous en 2018 !
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