Grâce à son site remarquable et surtout à ses programmations très attractives dès la première année (2014), le festival Beprog My Friend est devenu un rendez-vous estival qui s'est imposé dans le calendrier des admirateurs de rock progressif.
Un dosage parfois surprenant des différents courants du rock progressif provoque une addiction irrésistible chez le festivalier.
Plusieurs groupes sont à l'origine de ma décision de m'y rendre pour une troisième fois. Mais il est inopportun de les citer en particulier, car la configuration du festival (une scène, un groupe), propice aux découvertes, m'a une nouvelle fois permis de prendre beaucoup de plaisir tout au long de ces deux journées catalanes.
Contrairement à la plupart des autres festivals, celui-ci est situé au centre de la ville (à proximité de l'ancien site olympique, le lieu-dit Poble Espanyol. L'aéroport est à quelques minutes, en bus climatisé. Les hôtels peu onéreux sont nombreux, les transports en commun sont propres, climatisés et réguliers. De surcroit, Barcelone est une ville agréable par son architecture, sa propreté, par son ensoleillement rarement pris en défaut.
L'organisation du festival ne cesse de s'améliorer au fil des années : Fini la scène étriquée du kiosque sur laquelle les malheureux groupes intermédiaires devaient convaincre l'auditoire qui, au passage, était ainsi privé de quelques minutes de répit. Le kiosque est désormais opportunément réservé à la boutique des produits dérivés. Fini la sonorisation assourdissante entre les groupes qui empêchait les festivaliers d'échanger sereinement leurs impressions !
Le prix des consommations reste modéré (3€ la bière ordinaire, 3€ la portions de potatoes et 6€ le hotdog), le prix du tshirt également (20€).
Des consignes gratuites permettent de se délester du superflu durant les concerts.
La nouveauté cette année était le bracelet bagué (déjà en usage dans beaucoup d'autres spectacles) pour l'accès aux deux jours.
Le seul point qui demeure agaçant est la vente des tickets. Dans un premier temps, il est proposé un ticket numérique peu onéreux (en dessous des 100€) alors que l'affiche est méconnue. Ensuite, au fil des annonces, le prix grimpe de quelques dizaines d'euros ; tant pis pour les indécis ou les retardataires. Lorsque je récapitule l'évolution : 2015, 89,60€ ; 2016, 96,10€ ; 2017, 137,30€. Ce côté mercantile m'irrite d'autant plus que le ticket au format "collectionneur" est ensuite proposé dans un lot spécial, une fois que la plupart (dont moi bien évidemment) se sont procurés le précieux sésame.
Bref, vous l'aurez cependant compris, ce festival est tout simplement incontournable pour tout mélomane averti ; il justifie amplement quelques petits sacrifices, qui sont consentis d'autant plus aisément lorsque des groupes légendaires et espérés sont à l'affiche. Lorsque des amis sont en outre à vos côtés pour partager ces moments, c'est juste magique !
Mais trêve de bavardages, voici mon modeste récit des évènements.
Météo : temps ensoleillé et chaud, avec un petit vent bien agréable. Quelques nuages menaçants ne sont jamais restés bien longtemps
PROGRAMME Marigold (Bloom) The City Has No Empathy Dark Hair Down (The Tide, The Thief & River’s End) Water's Edge Firelight (Bloom) Daughter of the Mountain (Bloom) Rust (Bloom). | 17h15-18h : CALIGULA'S HORSE. Honneur aux premiers gladiateurs qui pénètrent dans l'arène ! Ces australiens m'étaient inconnus avant l'annonce de l'affiche, mais j'ai une circonstance atténuante : C'est en 2011 que Jim Grey (chant), Sam Vallen (guitare) ont formé leur groupe à Brisbane. Dave Couper (basse, choeurs) les a rejoints dès 2011. Josh Griffin (batterie depuis 2016) et Adrian Goleby (guitare depuis 2017) sont les derniers arrivés. |
PROGRAMME Arithmophobia Ectogenesis Cognitive Contortions Wave of Babies Do Not Go Gently Tooth and Claw (The Joy of Motion) Nephele (The Joy of Motion) Tempting Time Ka$cade (The Joy of Motion) Physical Education The Brain Dance Inner Assassins The Woven Web (The Joy of Motion) CAFO. | 18h30 : ANIMALS AS LEADERS. Intrigué par ce nom (qui m'était également inconnu) sur l'affiche, je m'étais arrêté sur quelques vidéos sur YouTube. J'avais été impressionné par leur technicité avec laquelle ils exprimaient des morceaux pas très éloignés de l'esprit de Liquid Tension Experiment. Une musique aux confins du progmetal et du jazz en fusion. Ils promeuvent leur quatrième opus, "The Madness of Many" paru en 2016. |
Le coin des autographes prévoit d'accueillir Marillion, je vais donc me positionner dans la file adéquate, tout en continuant à prêter une oreille attentive à ce qui se passe sur la scène.
Comme prévu, Marillion au grand complet, (H. compris, ce qui est une bonne surprise pour moi), vient et s'assoit pour accueillir les demandes d'autographes. (En petits malins nous avons participé à la file d'attente pour le précédent groupe et laissé passer leurs admirateurs pour parvenir à nos fins : être les premiers de la file pour Marillion !).
Hélas, il était annoncé qu'il n'y aurait pas de portrait autorisé. Grosse déception pour moi car la présence de Hogarth à ce genre de cérémonie est plutôt rare. Durant la Convention je n'étais pas parvenu à le rencontrer, contrairement à tous les autres membres.
Loin d'être un caprice d'admirateur transi, je tenais simplement à échanger humainement. Il me faudra donc me contenter de lui serrer la main et de lui bredouiller quelques mots à défaut de pouvoir lui faire part de ma reconnaissance et mon admiration pour ce qu'il a apporté à Marillion et pour ce qu'il exprime dans ses chansons. Il n'en saura rien, mais j'imagine aisément qu'il n'attendait pas après moi de toute façon.
Lui et ses complices sont tous souriants, disponibles et détendus ; fidèles à leur réputation. Ce trop furtif échange aura cependant permis d'obtenir quelques dédicaces sur photos ainsi que sur la veste de ma p'tite fée ainsi ravie.
Tiens, à propos de photos, j'ai eu l'étonnement de constater qu'à Barcelone, pourtant en pointe dans beaucoup de domaines, ils ignorent manifestement ce qu'est un automate développeur de photos !... Très affligeant, car il aura fallu perdre du temps en s'adressant à plusieurs employés de la fnac locale qui ont contribués en chaine à nous extraire des photos de notre portable. A Paris, dans tous les centres commerciaux il existe pourtant ce type d'automate !
PROGRAMME Overture 1928 Strange Déjà Vu The Mirror. Twelve-step Suite : The Glass Prison This Dying Soul The Root of All Evil (Eric Gillette au chant) Repentance (Mike Portnoy au chant) The Shattered Fortress. RAPPEL: The Dance of Eternity Finally Free. | 20h10-21h50 : MIKE PORTNOY'S SHATTERED FORTRESS. Alors là, autant l'avouer tout de suite, cette formation constitue l'une de mes principales motivations pour venir. Déjà la seule perspective de revoir Mike Portnoy m'aurait attiré, mais lorsque j'ai su qu'il est accompagné des membres de Haken … Il n'était plus question d'hésiter ! |
PROGRAMME The Invisible Man El Dorado: I. Long-Shadowed Sun El Dorado: II. The Gold El Dorado: III. Demolished Lives El Dorado: IV. F E A R El Dorado: V. The Grandchildren of Apes The New Kings: I. Fuck Everyone and Run The New Kings: II. Russia's Locked Doors The New Kings: III. A Scary Sky The New Kings: IV. Why Is Nothing Ever True? This Strange Engine The Leavers: I. Wake Up in Music The Leavers: II. The Remainers The Leavers: III. Vapour Trails in the Sky The Leavers: IV. The Jumble of Days The Leavers: V. One Tonight. RAPPEL: Gaza. | 22h35-00h20 : MARILLION. A peine remis de la claque énorme du précédent concert, ma p'tite fée et moi nous positionnons cependant rapidement pour prendre une piqûre de rappel, quelques mois après nos fortes émotions vécues à la Convention en ce début de ce printemps. Notre addiction est désormais totale pour Marillion, nous les voyons là pour la cinquième fois en six mois, et pourtant notre envie de les accompagner dans leur univers est intacte ! Bien qu'admirateur transi, je m'efforce de capter un maximum de leurs ondes positives avec le plus d'objectivité possible… Je sens un sourire dubitatif dans votre regard mais je vous assure que c'est possible !... Enfin je crois. Le programme, qui débute comme en décembre dernier par "The Invisible Man" est une nouvelle fois un pur régal auditif ! Seul "This Strange Engine" s'intercale entre deux des fabuleux titres tirés de leur dernier opus "FEAR". Tout est excellemment interprété. Hogarth toujours aussi comédien et chanteur à la fois. Plantés dans les premiers rangs au pied de la scène pour observer le jeu de Pete Trewavas (basse), Mark Kelly (claviers) et de Hogarth, nous parvenons également à apercevoir Ian Mosley visible entre ses cymbales. Nous ne visionnions que partiellement les films en fond de scène mais ce n'est pas bien grave car nous les avions déjà vus en décembre et en mars. Voilà pour le confort visuel, mais sur le plan acoustique, c'est excellent même si j'imagine le son moins fort pour le public plus en retrait. Steve Rothery (guitare) semble encore flatté par les ovations méritées du public. Je ne remarque aucune faiblesse dans son jeu, sauf peut-être (soyons exigeant) son solo un peu trop court à mon goût sur "This Strange Engine". Si "El Dorado" et "The New Kings" sont bien des perles du dernier album, il n'en demeure pas moins que je me réjouis tout particulièrement de réécouter une deuxième fois sur scène (la première fut lors de la Convention) ce transcendant titre "The Leavers" avec ces multiples ruptures mélodiques et surtout cette montée finale en puissance que j'avais distinguée dès la première écoute de l'opus ! Même un petit soucis de micro (au clavier) de H ne sera pas parvenu à trouble le bonheur ! Nous aimerions bien écouter "Never Land" mais ce sera "Gaza" qui clôturera ce concert. Ce titre persiste à me laisser la même impression ; un début sans saveur exaltante, mais une fin délicieuse. Et ce sera sur cette fin trop vite arrivée que nous quittons ce groupe que nous retrouverons en octobre au Zénith (ce qui, au passage, portera à six représentations en moins d'une année, sur une même tournée, record battu – détenu précédemment par Monsieur Wilson). |
PROGRAMME Nemoralia Southern Gothic 1969 So Falls the World Rolling Stone Transverberation Angelus Novus Coming Home (version de 18 minutes).
| 00h50-02h00 : ULVER. Nous sommes tous bien fatigués en cette fin de première journée ; à cette heure-là on est d'ailleurs déjà au lendemain ! Harassés d'émotions par les deux derniers concerts, l'idée de rentrer nous effleure l'esprit. Mais la faim nous tenaille et nous restons quand-même ne fut-ce que pour prendre le temps de se ressourcer. En outre, ce que j'avais visionné sur YouTube m'avait suffisamment intrigué pour tenter l'aventure expérimentale-ambiante. |
SAMEDI 1er JUILLET
Météo : Alternance de belles éclaircies et de passages nuageux mais pas de quoi gâter la fête !
Un déjeuner allègrement arrosé d'Estrella dans un cabaret, entre amis, nous permet d'échanger nos impressions de la veille entre autre. Au moment de partir, nous rencontrons deux membres des australiens Caligula's Horse ! Très abordables ils acceptent un p'tit portrait collectif bien sympa !
| 17h15-18h : JARDIN DE LA CROIX. Ce groupe espagnol formé depuis 2006 comprend actuellement Ander Carballo (Guitare), Pablo Rodríguez (Guitare), Nacho Hernández (Basse) et Israel Arias (batterie). Ils sont originaires de Madrid et assurent la promotion de "Circadia" leur très bon quatrième album que j'ai écouté avec un réel plaisir. Ils mélangent du rock progressif, (qui peut évoquer Rush sur Blacksnout Seasnail, Talking With Planets), avec du plus musclé (qui peut évoquer Satriani au son des guitares ciselées) et des alternances d'atmosphères différentes. Ne connaissant pas du tout groupe avant ce jour, j'ai cependant pu remarquer une réelle efficacité sur scène, alliant de très bons riffs de guitares et de basse. J'estime que c'est assurément un groupe à suivre. L'absence de chant me gêne (un peu) à titre personnel, mais leur talent suffit à exprimer une musique qui me touche. |
PROGRAMME Seventh Wave Life Night Hide Nowhere Sister 3 A.M. Voices in the Fan Greetings Regulator Funeral Bastard The Death of Music Thing Beyond Things.
| A partir de 18h, c'est au tour d'ANATHEMA de venir au complet à la table des autographes que nous obtenons sur des photos tirées au préalable. Tant pis pour ma pomme, je n'avais pas prévu ma propre photo en compagnie de la jolie LEE. Imprévoyance coupable, j'en conviens volontiers. 18H30-20h : DEVIN TOWNSEND PROJECT. Pour son malheur j'ai connu sa musique lorsqu'il jouait dans l'hurlantissime Strapping Young Lad. De là j'ai fait un blocage, je le reconnais volontiers. Je ne suis donc pas un grand admirateur du Monsieur. Néanmoins, l'air de rien je lui donne ce jour une deuxième chance de séduction… Un multi-instrumentiste de 45 ans, ami et respecté d'une bonne part de la scène rock, le monsieur a certainement de bonne raison de séduire …. Le malchanceux canadien est victime d'une panne matérielle qui empêche son groupe de débuter … Mais qu'à cela ne tienne, le bavard légendaire (je dis cela car c'était déjà une de ses caractéristiques il y a deux ans) se met à causer avec son public anglophone. Je ne cherche pas trop à comprendre mais apparemment cela semble très amusant. Après de longues minutes perdues l'énergie revient sur scène, et quelle énergie ! Lorsque je lis son pedigree j'acquiesce sur son classement dans le metal-industriel, heavy-metal. Mais je cherche encore l'aspect progressif qui justifierait sa présence à l'affiche d'un festival de rock progressif. Mystère …Il y a deux ans ici-même, il m'avait fait saigner les oreilles sans que je comprenne le motif de sa sélection… Cette fois je me pose toujours la même question, cependant je supporte mieux sa prestation. J'en retiens quelques passages relativement intéressants … Je lui accorde donc le bénéfice du doute pour l'avenir, pas encore tout à fait convaincu ni enthousiaste. |
PROGRAMME | 20H30-22h : ANATHEMA. Distant Satellite, leur avant-dernier opus, ne m'avait séduit que sur scène ; leur dernier "The Optimist" ne m'a pas davantage séduit. Je ne parviens pas à retrouver mon enthousiasme ressenti sur les précédents. Pourtant je sais que sur scène Anathema parvient toujours à m'enivrer les sens ; c'est donc relativement confiant que j'aborde ce treizième concert ! Ils débutent très fort avec deux des plus admirables titres qu'ils aient composés. La Belle Lee Douglas, toujours aussi séduisante et dotée d'une délicieuse voix, est juste en face de moi : tout va bien ! Les frères Cavanagh sont fidèles à eux-mêmes ; le bassiste en retrait, le beau Vincent introverti et explosif et Daniel le communiquant. Ce dernier nous inquiète toutefois par son aspect. Il nous semble tout bouffi, suant, blême et son avant-bras dans un bandage persistant depuis quelque temps. Espérons que son problème sera prochainement résolu. John Douglas et Daniel Cardoso discrets mais efficaces assurent tempi et mélodies pour le plus grand avantage de la prestation comme d'habitude à la hauteur de nos espérances ! Leur programme du jour est un subtil et astucieux dosage entre neuf titres emblématiques et cinq titres du nouvel opus. "Endless Ways" est, parmi les nouveautés, celui qui me plait le plus. La prestation de Lee n'y est sans doute pas pour rien. Même si j'apprécie toujours ces atmosphères (qui aime bien chatie bien !) je n'accroche décidément pas aux "prétendus" nouveaux titres ; "prétendus" dans le sens où ils me laissent une fâcheuse impression de déjà-entendus. De surcroit, je n'entends plus ces ruptures musicales tant appréciées ; un thème est lancé et c'est parti jusque la fin (Leaving It Behind, The Optimist) avec juste un crescendo, puis un decrescendo pour toute variante … J'attends juste autre chose d'un groupe qui m'a tant ému auparavant. Cela étant dit, cette critique est exprimée avec le recul de quelques jours ; il est clair que dans la fosse j'ai pris du plaisir comme les autres autour de moi ! Le public est en effet quant à lui conquis intégralement, il chante et applaudit à tout rompre ! Le soin apporté aux images de fond de scène est remarquable : alternance d'images évocatrices tantôt des opus (Weather System), tantôt de titres (magnifique incandescence durant l'émouvant Dreaming Light). Voilà un concert qui aura passé encore trop vite (90 mn). Nous étions bien placés et du coup nous nous accrochons au premier rang pour la suite très prometteuse !
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PROGRAMME | 22h30-00h15 : IAN ANDERSON'S JETHRO TULL. A bientôt soixante-dix ans, l'auteur-compositeur, chanteur, flûtiste, guitariste, (…) a toujours fière allure. L'insolence du britannique se lit dans son regard espiègle et dans ses gestes toujours alertes ! Avec une légèreté étonnante il bondit d'un bout à l'autre de la scène, le plus souvent avec sa légendaire flûte traversière. Il pose souvent dans sa position typique et identifiable (une jambe tendue et l'autre pliée sur le côté). Reconnaissable également par sa façon si particulière de jouer de sa flûte, d'un souffle si fort et accompagné de sons gutturaux ! Je ne connais pas parfaitement le registre du groupe d'anthologie et pourtant je déguste avec un pur bonheur ces titres qui me touchent ! Il est vrai que je suis accompagné d'un admirateur de longue date qui attire mon attention à points nommés ! Ian ANDERSON n'est évidemment pas seul ; il est notamment toujours entouré par deux de ses complices de Jethro Tull : John O’HARA (claviers, depuis 2007) et David GOODIER (basse, depuis 2007). Cependant, le musicien qui éblouit l'audience de toute sa classe est le guitariste Florian OPAHLE, un allemand né en 1983 à Rosenheim, qui avait déjà joué avec lui ponctuellement dès 2004 mais qui a pris tout son rôle au départ du titulaire historique du poste, Martin Barre parti suite à désaccords en 2012. Les parties sont interprétées ainsi des plus fidèlement. Quant à Scott HAMMOND (batterie, depuis 2012), sa frappe d'une efficacité redoutable fut mise en exergue lors d'un p'tit solo bien placé. Ian est volontiers disert pour présenter ses titres et il laisse de belles marges d'expressions à ses musiciens ; chacun a eu droit à sa minute de gloire. On se demande dans ces moments-là pourquoi Barre s'est barré (excusez-moi, c'était trop tentant !) Nos articulations endolories jusqu'alors par cette seconde journée festivalière, n'existent plus car nous sommes portés par de mystérieuses substances venues du fond de nos cerveaux enivrés par la musique. Je m'en veux d'avoir manqué autant de ses concerts durant toutes ces années où je savais pourtant tout l'intérêt qu'il représente dans le monde progressif ! Mais voilà qui est fait ! A l'instar de Camel il y a deux ans, il aura fallu une affiche catalane pour me permettre enfin de gouter au plaisir d'un concert mémorable, pendant 1h45 ! |
PROGRAMME | 00h45-02h15 : LEPROUS. Formé en 2001 en Norvège par Einar SOLBERG (chant, claviers) toujours accompagné de Tor ODDMUND SUHRKE (chant, guitare, depuis 2001) mais aussi de Baard KOLSTAD (batterie, depuis 2014) et Robin OGNEDAL (guitare, chœurs, depuis 2017). En effet Øystein, guitariste depuis treize ans vient de quitter le groupe pour des raisons familiales. Par ailleurs, Simen Daniel BØRVEN (basse, chœurs depuis 2015) est officiellement intégré au groupe. Ils entament la promotion d'un nouvel opus "Malina" qui paraitra le 25 aout 2017. Dejà très prometteur si je m'en tiens au titre " From the Flame" dont la video est déjà sur YT ! Dans ce récit j'ai déjà usé de tant de superlatifs que j'hésite à en énoncer de nouveaux, et pourtant quel concert pour finir en apothéose ce magnifique festival ! Leprous était déjà venu ici en 2015 mais à l'époque existait encore cette mini-scène ridicule sur laquelle il avait été relégué. Honneur lui est rendu ce soir : LEPROUS est sur la Grande Scène face un public encore très nombreux en dépit de cette heure tardive ! Pour la cinquième fois depuis 2010, ces norvégiens éclaboussent mes sens de tout leur talent, en particulier celui d'Einar, ce colosse viking, dont le chant est si reconnaissable et qu'il module avec aisance en toutes circonstances. LEPROUS a recueilli sur internet les choix de titres émis par les internautes. Rien d'étonnant donc à assister un fort enthousiasme du public. Il est vrai que tous les ingrédients ayant fait le succès du groupe sont ainsi présents : Ruptures d'atmosphères, énergie et mélodies accrocheuses. Les nuques de l'auditoire ne résistent que difficilement à imiter les gesticulations fréquentes des musiciens sur scène ! Tout le monde est fatigué mais LEPROUS galvanise les dernières énergies pour communier ensemble une dernière fois dans l'antre barcelonais du rock progressif !
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