La France marque un grand coup dans le domaine du hard rock sleaze, irons nous jusqu’à dire qu’elle possède son Guns N' Roses ?
Nous avions vu que leur premier album, Serious Conspiracy, malgré de petits défauts, avait séduit pas mal de critiques à l’extérieur de l’hexagone, un signe qui ne trompait pas par rapport au fort potentiel dégagé par cet opus, déjà riche en hymnes. Depuis, le groupe a tourné et beaucoup travaillé, et s’est aussi renouvelé au niveau d’une partie de la section rythmique, avec Jetblack à la guitare et Johnny Lips à la basse, Mike Marcia, lui, est resté fidèle au poste et imprime toujours le rythme via ses futs. Le fruit du labeur de nos baroudeurs déboule aujourd’hui avec ce Shattered Idols, et ce qui frappe, dès les premières mesures de Greed Machine, c’est l’énorme son dont bénéficie le combo, quand on sait que Björn Engelmann a pris en main le mixage au Studio Cutting Room en Suède , et qu’il s'est déjà occupé de groupes comme The Hellacopters, Backyard Babies, Ramstein, In Flames, ceci explique cela ! Mais son énorme ne signifie pas automatiquement bon album, les compositions doivent suivre, et si quelques répétitions étaient à noter sur le premier opus, point de cela ici, un bon équilibre entre tempos rapides et plus lents évite toute monotonie. Au chapitre tempo soutenu, après le titre d’ouverture, il faut compter avec District of Swine, Tales of Underground aux riffs très rock n’ roll, et le très rock hard Rattlesnake Preacher sur lequel la rythmique s’emballe presque. Les mid tempos occupent également bien le terrain, et c’est sur ce terrain que j’y trouve les mélodies les plus accrocheuses, Lyna Red brille par une superbe intro, Under 16 relevé par Thomas Silver - ex Hardcore Superstar et Leather Nun) et Hometown se distinguent par des refrains particulièrement « catchy ». Le tribal Hoodoo Queen, et plus encore l’épique Mary Green mettent particulièrement en avant le brio des deux « frontmen », Julien à la guitare n’a pas son pareil pour nous régaler de soli tout en glissant quelques clins d’œil à Slash, et Nico, bien sûr, toujours aussi possédé par le style de Axl Rose, mais sans jamais le plagier, et qui sait varier son jeu, ses explorations dans les aigus dans la montée en puissance de Mary Green n’ayant pas grand-chose à envier à un Robert Plant. Le chapitre ballade, avec le touchant Gone ou encore Daydream, un poil plus rapide, est à la hauteur du restant de l’opus.
Et donc la réponse à la question initiale est sans appel, la France possède bel et bien son Guns N' Roses, Aesthesia frappe très très fort avec un opus enthousiasmant, comptant de nombreux hymnes hard rock, à ne rater sous aucun prétexte ! Il en est de même pour la scène, si vous en avez assez de poiroter après les caprices d’Axl, n’hésitez pas à aller voir Aesthesia, les vidéos ci-dessous en témoignent, les nouveaux titres sont aussi bien joués en live que sur l’album et le groupe délivre à chaque fois un sacré set de rock n’ roll. On peut aussi noter qu’une grosse partie du public français a souvent une fâcheuse tendance à remplir des Zéniths pour des têtes d’affiche, et à ignorer nos groupes, il est encore temps d’inverser la tendance et de soutenir des combos comme Aesthesia, ils le méritent !
Label | Shotgun Generation |
Sortie : | 18/09/2010 |
Production : | n/a |
Discographie : |
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