Mentaliser traduit le fait de prendre conscience et analyser ses propres conflits psychiques, sommes nous donc partis sur une analyse psychologique conceptuelle avec le nouveau André Matos ?
La pochette simpliste ne nous apporte pas de réponse claire. La symbolique du précédent Time To Be Free, premier album de sa carrière solo, était beaucoup plus claire, le temps de la liberté ! Serait ce une volonté de conjurer le mauvais sort contre les critiques des chroniqueurs ou des fans blasés qui réclament sempiternellement de l’originalité ! Si oui c’est raté ! En effet un rapide tour des webzines montre une situation toute en contraste avec une partie des critiques axées sur un manque d’originalité. Alors si vous faites partie de ceux là, passez votre chemin il n’y a rien à voir ! Par contre si vous faites partie de ceux qui s’intéressent essentiellement à la qualité de l’œuvre sans aucun préjugés, un peu comme en classique s’il s’agissait de juger d’un album de Pavarotti, sans s’inquiéter du facteur originalité, et bien allons y. La comparaison avec Pavarotti vous semble osée ? Pas tant que cela en fait, dans le sens où André représente l’une des plus belle voix mais aussi une technique de chant haut de gamme du circuit du power heavy metal mélodique, et ce depuis ses débuts notamment avec ANGRA. Bien entendu la qualité d’une interprétation n’est pas suffisante en elle-même et nécessite de s’appuyer sur des compositions inspirées. Time To Be Free à cet égard nous avait brillamment démontré les capacités d’écriture du monsieur, justifiant ainsi une carrière solo pour exprimer pleinement son talent. Mentalize s’inscrit dans cette continuité avec quelques nuances, peut être avec un peu moins d’éléments symphoniques ou tribaux couleur locale, des éléments quand même présents pour ces derniers par exemple dans un Someone Else via une rythmique syncopée. André montre aussi par une apparente facilité à trouver ces refrains fédérateurs qui seront repris en cœur en live, à l’image des I Will Return, The Myriad, ou le speed Power Stream. Il évite toute linéarité et donc ennui en jouant sur un équilibre mesuré des tempos, des plus calmes avec A Lapse In Time, une vraie ballade au piano, une power ballade Back To You qui ménage une belle montée en puissance, aux plus rapides appuyés par la double pédale et la frappe redoutable de Eloy Casagrande dans Shift The Night Away , When The Sun Cried Out, ou encore Mentalize. Mention spéciale pour Violence et sa belle montée en puissance après une très belle intro.
Alors fort peu original, certes, mais tous les autres paramètres sont au vert, composition, interprétation, production, bref un superbe album d’un artiste qui a atteint une certaine maturité et que l’on retrouve avec plaisir à chacun de ses rendez vous.
Highlights : I Will Return, Power Stream, Violence, The Myriad ….
Tracklist :
Line Up :
01. Leading On 02. I Will Return 03. Someone Else 04. Shift The Night Away 05. Back To You 06. Mentalize 07. The Myriad 08. When The Sun Cried Out 09. Mirror Of Me 10. Violence 11. A Lapse In Time 12. Power Stream
André Matos (chant) Hugo Mariutti (guitare) André Hernandes (guitare) Fabio Ribeiro (claviers) Luis Mariutti (basse) Eloy Casagrande (batterie)
Label :
SPV
Sortie :
01/02/2010 Nota : "Mentalize" est sorti au Japon le 26 août par le biais d'Avalon / Marquee Inc L'édition japonaise de l'album comprend deux morceaux bonus : Forever Is Too Long et Teo Torriatte
Depuis peu dans les bacs et déjà décrié à mort par pas mal de webzines qui descendent en flèche ce Mentalize, perso je le trouve vraiment pas mal certes c'est pas de l'ultra speed double kick comme bcp s'y attendait, juste du bon metal calibré aux petits oignons.
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