Quand un musicien autodidacte surdoué concrétise sont projet, il en résulte le plus souvent un superbe OVNI musical rafraichissant. LAG I RUN est tout à fait représentatif de cette démarche.
C’est en 2007, après de nombreuses expériences musicales que le guitariste chanteur Nay Windhead composa et enregistra seul une première maquette qui lui permit de trouver un an plus tard les trois autres musiciens chevronnés (et aux caractères musicaux tout aussi débridés) qu’il lui fallait pour donner jour à son groupe basé dans le Sud Est de la France. Bien loin de la musique formatée ordinaire, LAG I RUN se revendiquent d’un Hybrid Rock qui puise son inspiration aussi bien dans les 70’s que dans notre époque, chahutant en quelque sorte dans un Hard Rock multi facettes et relativement hors normes. Si le groupe cite de nombreuses influences, certaines paraissent plus pertinentes comme EXTREME de la grande époque, FREAK KITCHEN en moins Metal, DEVIN TOWNSEND pour certains vocaux, KING’S X pour le groove, auxquelles je rajouterais (pour ma part) CHRISTOPHE GODIN / MORGLBL TRIO pour la bonne humeur ou encore GALACTIC COWBOYS pour l’énergie. Ici, les guitares puissantes côtoient une section basse / batterie pointue et remuante, les tempos et les ambiances jouent au yoyo au grès des humeurs, le tout avec un niveau technique de haut niveau (Always The Dark étant un des exemples les plus décoiffant !). En plus d’être un guitariste très talentueux, Nay Windhead s’avère être aussi un chanteur qui sait retenir l’attention, sachant faire preuve d’une forte intensité au service des moments les plus énergiques, et d’une réelle sensibilité quand le besoin s’en fait sentir, tout à fait en phase en fin de compte avec ses compositions colorées. Et puisque l’univers de LAG I RUN est également inspiré par le cinéma et le roman (Terry Gilliam, Jules Verne, T.C. Boyle ou Stanley Kubrick en tête), c’est tout naturellement que le groupe insère quelques éléments surprenants comme l’intro Let’s Rock Friends qui ouvre l’album dans un climat Electro/Ambiant, Ape Me A Man aux faux airs de bande son pour film de S.F., ou encore le très dynamique Mascara qui s’achève par une narration féminine en Français sur fond de synthés hypnotiques et étranges.
Ce premier opus de LAG I RUN est clairement du genre à remuer les sens, s’approchant carrément de l’agréable coup de latte dans l’oignon, servi pas un leader inspiré et entouré de trois musiciens à la hauteur de cette ambition créative explorant divers aspects d’un Hard Rock qui se veut groovy, puissant, technique, varié et original, le tout accompagné d’un petit brin de folie bienfaisant. A classer parmi les bonnes surprises musicales de cette année 2010.
N.B. : L’album est actuellement en écoute intégrale sur Deezer.
Highlights : Adrifthead, Non-Eternal Sun, Always The Dark, Supercurse With My X-43, Rexistance, The Ceiling Is Grey, Concrete Coffee...
Label : | Pervade Productions / Gofannon Records / Underclass |
Sortie : | 17/05/2010 |
Production : | Nay Windhead |
Discographie : |
Sunlight Scars (2010) |
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