Troisième opus solo, pour cette figure de la scène Bordelaise, mais, aussi, internationale, car, surtout, connu comme guitariste/chanteur du groupe MARS RED SKY.
Si depuis quelques années, le groupe a su s'imposer parmi les meilleurs formations Stoner Psychédélique de la planète, c'est aussi grace à la voix stratosphérique de Julien Pras, probablement, la plus intéressante de tous les chanteurs évoluant dans ce style musical. Auteur/compositeur/interprète, inspiré par la littérature Anglaise, le rêve, et, la fantaisie, Julien Pras exprime sa poésie lunaire à travers un univers bien à lui. C'est en 2010, qu'il décide de sortir son premier album solo, intitulé Southern Kind Of Slang, où l'on découvre son style acoustique, proche de celui du chanteur/compositeur Elliott Smith,(ex-Heatmiser), décédé en 2003. L'album suivant, Shady Hollow Circus, sortia en 2013, avec, encore, le mème style Pop Folk, légèrement Psyché. Hiver 2015, Eté 2016, Julien revient en studio pour enregistrer ce Wintershed, produit par Leonard Brémond, et, sorti en 2017, chez Bramar Records.
Dès l'entame, sur Hurry Kane, on devine l'inspiration de Julien, avec cet hommage au film "Citizen Kane" d'Orson Welles. Une belle ballade sobre, mélodique, aux arpèges cristalins, portée par la voix fragile, et, légère de Julien. Même approche sur Shallow Grooves, avec son arpège Hispanisant, et, la voix d'Helen Ferguson en soutien, ainsi que sur Hired Mourners, avec son arpège Classique, et, la voix très aérienne de Julien Pras. En plus enlevé, on se régale, d'abord, sur le très 60's, Divine Spark, avec son refrain très fédérateur, mais, aussi, sur le très aérien Horses In Disguise, à double voix, porté par la batterie d'Hugo Berrouet. Dans des harmonies plus Pop, on savoure, en premier lieu, Charles House Infirmary, avec ses voix façon Queen, mais, aussi, My Loyal Partner, aux accents Beatles, ou, encore, Green Planets, assez Floydien par son intro psyché, et, son aspect planant, tout comme, sur Wintershed, le titre éponyme de l'album. Sous une approche plus progressive, on est sous le charme avec On Trial, et, ses suites vocales très mélodiques, ainsi que sur The Great Devise, bien servi par le piano de Léonard Brémond. Bref, vous l'aurez deviné, voilà un bel album de compositions mélodiques aux arrangements subtils, aux sonorités lumineuses, le tout sublimé par la voix touchante, limpide, et, majestueuse d'un Julien Pras au sommet de son art.
Alors si vous affectionnez les musiques plutôt élégantes, dominées par la douceur d'un chant magique qui semble vous transporter au pays des songes, procurez vous, très vite, ce Wintershed de Julien Pras, bati en forme d'invitation au voyage. Au final, un vrai délice au gout exquis!
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