65ème opus pour le légendaire Bluesman, né en 1933 à Macclester, près de Manchester, et, père fondateur du Blues Boom Anglais dans les 60's.
En effet, c'est en 1963, à l'age de 30 ans, que John Mayall commence à faire parler de lui, en créant les Bluesbreakers, formation dans laquelle, défileront bon nombre de musiciens talentueux. A savoir, le batteur Aynsley Dunbar ( Zappa / Journey), le bassiste Jack Bruce ( Cream), ou, encore, les guitaristes Peter Green ( Fleetwood Mack), Mick Taylor (Rolling Stones), et, surtout, Eric Clapton ( Cream), avec qui il enregistre le mythique Blues Breakers, en 1966. Depuis, John, n'a cessé de consacrer sa vie au Blues, enchainant enregistrements et tournées, ce qui lui vaudra, en 2005, d'etre décoré de l'Ordre de l'Empire Britannique. Fin 2015, John Mayall repart pour un nouveau projet. Il s'entoure de Jay Davenport à la batterie, Greg Azab à la basse, et, de Rocky Athas à la guitare. Février 2016, renforcé par Ron Dziubla au saxophone, Mark Pender à la trompette, et, Nick Lane au trombone, le groupe enregistre ce Talk About That, au House Of Blues Studio d'Encino, en Californie, sorti chez Forty Below Records, fin 2016.
Dès l'entame, sur Talk About That, le titre éponyme de l'album, le ton est donné. Un tempo chaloupé bien pesé, une ligne de basse très groovy, des accords de guitare funky, le tout sublimé par la voix rauque et cuivrée de Mr John Mayall, qui, ensuite, distille un chorus d'orgue Hammond, particulièrement vintage. Meme approche sur I Didn't Mean To Hurt You, avec ses notes de clavier aériennes qui tombent en harmonie, comme des gouttes d'eau après l'averse. En plus rapide, on se régale, d'abord, sur Blue Midnight, avec ses ambiances de train de nuit, sublimées par le chorus de guitare aérien et mélodique de Rocky Athas, puis, sur Across The Country Line, avec le chorus de clavier de John Mayall, au style très Ray Charles. En plus enlevé, on se délecte, d'abord, sur Gimme Some That Gumbo, avec son coté sacadé, façon Bo Diddley, sublimé par la trompette jazzy de Mark Pender, puis, également, sur You Never Know, tout aussi jazzy, grace au piano libre et joyeux de John Mayall. Coté invité surprise, John Mayall fait appel à Joe Walsh, guitariste des Eagles, pour offrir son talent de soliste sur deux titres. D'abord, avec le très atmosphèrique, aux ambiances Sudistes, The Devil Must Be Laughing, sur lequel Joe nous gratifie d'un chorus aérien et mélodique, proche de David Gilmour des Pink Floyd, et, ensuite, sur Cards On The Table, au riff très Stevie Ray Vaughan, avec un chorus en slide des plus chaleureux. Enfin, coté reprises, John Mayall nous offre, d'abord, le très cuivré It's Hard Going Up, de Bettye Crutcher, ensuite, le très ensorcelant Goin Away Bay, de James A. Latte, avec un chorus d'harmonica bien groovy, et, enfin, le Don't Deny Me, de J.L Williams, avec une belle partition de cuivres qui enrobe le tout à la manière de B.B. King. Bref, vous l'aurez compris, voilà un bel album de Blues "classieux", bien produit, et, qui s'écoute très agréablement.
A 83 ans, et, après plus de 50 ans de carrière, Papy Mayall est toujours là, pour nous offrir, avec, encore, autant de plaisir, et, de simplicité, un beau moment de communion et de partage, avec du vrai Blues revisité à la mode d'aujourd'hui. Si, jamais, quelqu'un me demandait: "Quoi de neuf?", je crois que je répondrai, tout simplement: "John Mayall!" JOHN MARKUS 5 sur 5
Label : | Forty Below |
Sortie : | 27/01/2017 |
Production : | n/a |
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