Originaire de Denver, Colorado, USA, Wovenhand propose un rock teinté de blues, country, folk et parsemé d'effluves hippies, nous renvoyant aux grandes heures de la fin des années 60', avant que ce mouvement ne s'auto-détruise au LSD.
Groupe fondé par le guitariste-chanteur David Eugène Edwards (dit DEE) et le batteur Ordy Garrison, il comprend également actuellement dans ses rangs le guitariste Charles "Chuck" French et le bassiste Neil Keener du groupe post-hardcore de l'Illinois Planes Mistaken For Stars (..tout un programme en soit!).
Le LP démarre sur un cadencé "Come brave" et ses 'run, run, run..' morceau rythmé, galopant et rock 'bien comme il faut'. Sur le titre suivant le rythme ralentit sérieusement pour laisser entrevoir ce qui sera le fil conducteur de l'ensemble de l'oeuvre, à savoir des relents exotiques ou orientaux; ce morceau intitulé "Swaying reed" évoquant par sa partie chantée à demi parlée, les improvisations live de Jim Morrison lorsqu'il partait dans un monde parallèle sous influences chimiques dans p.ex. ses fameuses "Celebrations of the Lizard" des Doors.
Morceau suivant, et on accélère avec "The hired hand" et sa basse ronronnante telle la Plymouth Fury de John Carpenter qui aurait rencontré sur sa route un auto-stoppeur à la dégaîne tarentinesque. Excellent titre dont les variations mélodiques entichées de quelques effets au synthé sont très 'accrocheuses'. "Crystal palace" et le chant redevient plus lent, quasi parlé, sur un tempo donné par un piano en arrière-plan. Le spleen dégagé se révèle envoutant et reviendra en boucles langoureuses par la suite ("All your waves", "Five by five", "Low twelve") afin de mieux asservir et soumettre votre cerveau initialement peut-être un tantinet récalcitrant à ce type de musicalité, car mais enfin oui quoi, qu'est-ce qu'il a cet enfoiré de Barjozo à nous bassiner avec de la folk, de la pop froide mâtinée de blues et de country, puisque ça fait des années qu'on lui rabache que soit on n'aime que l'AOR-rock FM, soit on est à fond dans le speed-thrash-metal n'so on, alors que la country on s'en tamponne le coquillard avec des compresses imbibées de Chanel (quel que soit le numéro) piqué dans l'armoire de sa douce pendant que celle-ci, ne se doutant de rien, grignotte quelques petit-beurres devant la tv et plus précisément en mâtant une de ces émissions de pseudo-réalité orchestrées de bout en bout par des annonceurs et publicitaires de tous poils dont la seule motivation et de leur faire cracher leur blé, leur flouze, leur oseille et rien d'autre. Ouf.
Après cet intermède incontrôlé (car incontrôlable), revenons à nos morceaux de Wovenhand, svp. En guise de conclusion, veuillez noter que si ballades il y a, elle ne sont en aucun cas mielleuses, mièvres ou myélomalaciques comme celles de quantités de groupes estampillés rock-fm [en lettres minuscules], mais on parlera plutôt de compositions aux connotations 'cold wave' ou encore d'une sorte de 'dark post-rock' hypnotisant et réellement addictif. OK?
Résumons-nous: un excellent album à s'écouter avec sa douce au coin du feu cet hiver en sirotant un bon vieux whisky de 20 ans d'âge. A retenir certainement pour l'année 2016 quand il s'agira de faire les comptes (des albums, pas de vos bouteilles vides. CQFD from Barjozo).
Label : | Sargeant House |
Sortie : | 09/09/16 |
Production : | n/a |
Discographie : |
2002 : Woven Hand |
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