En 2010 EVENLINE édite un premier EP The Coming Life, de très grande qualité puis est retenu pour ouvrir pour ALTER BRIDGE lors de son passage à la Maroquinerie, le 12 novembre.
Hélas pour ces franciliens, des problèmes d'accès à la salle retardent l'installation du matériel et ALTER BRIDGE se voit dans l'obligation d'annuler le show des français à cause du retard accumulé. Présent à cette date, j'ai pu assister à quelques titres joués en acoustique (à l'extérieur) alors que le public attendait patiemment l'ouverture des portes, prestation impressionnante qui m'a fait vraiment regretter que le groupe ne puisse défendre cet excellent EP sur scène. Heureusement qu'en 2011 ALTER BRIDGE a permis de corriger ce contretemps en les invitant à nouveau lors d'un show au Luxembourg.
Six ans plus tard EVENLINE présente son deuxième album, toujours dans cette mouvance Metal moderne mélodique, avec cette fois une approche plus sombre et l'apport d'un chant « extrême » sur certains passages, plutôt limités ajouterais-je pour ne pas effrayer les auditeurs rétifs à ce type de chant : son utilisation se limite en général à quelques lignes vocales, instaurant parfois de courts dialogues avec le chant clair habituel toujours aussi qualitatif : Arnaud est franchement un excellent chanteur, puissant, mélodique, plein de convictions. Ce chant growl permet en fait d'appuyer les passages mélodiques notamment sur Never There où il occupe l'intégralité des couplets, le chant clair étant audible durant le refrain, mais quel refrain. L'approche plus agressive et plus sombre ne se fait pas au détriment des mélodies toujours efficaces, elle apporte juste une atmosphère différente et fait évoluer le style général du groupe.
Comme pour l'EP et le précédent album, In Tenebris sonne du tonnerre, les arrangements sont aux petits oignons et l'interprétation est à l'avenant, qualités essentielles pour ce style plutôt exigeant.
Le morceau choisi pour annoncer la sortie de cet album est l'excellent Straitjacket, disponible en vidéo depuis plusieurs semaines, l'un des titres les plus « positifs » et finalement dans la parfaite lignée des précédents compos. Parmi les titres plus symptomatiques de la nouvelle orientation Echoes Of Silence est le plus réussi : le refrain est excellentissime, mon préféré de l'album. A noter aussi l'excellente cover de Deeper Underground de JAMIROQUAI ou Wasted Years qui clôt l'album de la meilleure des manières.
Ce deuxième album confirme donc toutes les qualités déjà saluées auparavant et les quelques évolutions choisies vont dans le bon sens, notamment pour créer une impression de diversité tout au long de ce disque.
Label : |
Dooweet Records |
Sortie : |
20/01/2017 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Dear Morpheus (2014) |
SITE OFFICIEL |
L'album en écoute complète :
Straitjacket :
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