Onzième album studio pour Geoffrey Harnold Beck, alias Jeff, né à Londres en 1944, et, si l'on en croit le magazine Rolling Stone, classé parmi les 5 meilleurs guitaristes du monde.
Fort de ses cinquante années de carrière, que dire de plus de celui qui a révolutionné la guitare, dès 1965, en inventant le feedback avant Jimi Hendrix, la méthode du tapping bien avant Van Halen, et, en utilisant la fuzzy box, juste avant Keith Richards. Egalement pionnier du style Hard Rock, avec les YARDBIRDS, groupe dans lequel Jeff Beck a, entre autre, cotoyé Eric Clapton, futur CREAM, et, Jimmy Page, futur LED ZEPPELIN. Avec le temps, Jeff Beck est devenu l'un des guitaristes les plus influents de l'histoire du Rock, et, aura joué tous les styles dérivés du Blues et du Rock, jusqu'à se tourner vers le Jazz Fusion et l'Electro. Devenu, depuis, l'artiste des soirées de galas, et, des cérémonies prestigieuses, Jeff Beck, est, aussi, souvent sollicité, par d'autres artistes, pour participer à leurs enregistrements. Concernant sa discographie personnelle, Jeff Beck a, néanmoins, sorti un album en 2010, intitulé Emotion And Commotion, à moitié instrumental, et, très orienté vers le Blues. 2015, Jeff Beck rencontre le groupe BONES, un Garage Band aux ambiances post-apocalyptiques, constitué de Davide Sollazzi à la batterie, Giovanni Pallotti à la basse, Carmen Vanderberg à la guitare, et, de Rosie Bones au chant.
Séduit par la musique expérimentale des Bones, Jeff Beck propose au groupe de contribuer à l'élaboration de son futur projet musical. 2016, enregistrement, et, sortie de ce Loud Hailer, produit par Jeff Beck et Philippo Cimatti. Dès l'entame, le ton est donné sur The Revolution Will Be Televised. Un titre heavy avec un riff de synthèse, une voix passée au mégaphone, puis, les phrasés bluesy et psyché de Jeff Beck qui annoncent la couleur. Mème approche sur Thugs Club, avec son tempo chaloupé, et, son chorus aérien. En plus bluesy, on se régale sur le très groovy Live In The Dark, avec son excellent gimmick vocal, mais, aussi, sur Right Now, avec son gros riff syncopé, ou, encore, sur The Ballad Of The Jersey Wives, avec son chorus fuzzy bien alambiqué. On se délecte, aussi, sur trois ballades très harmonieuses sur lesquelles Rosie Bones nuance son timbre de voix. La première, Scared For The Children, avec une jolie voix très claire. La seconde, intitulée Shame, avec une voix plutot soul, et, sur la troisième, qui a pour nom Shrine, une voix plus éraillée et grave, façon Marianne Faithfull. Ajoutons à cela, toute la subtilité de Jeff Beck qui agit, là, par petites touches, à la fois mélodiques et aériennes, véritable travail d'orfèvre au service de la chanteuse Rosie Bones, démarche rappelant Joe Bonamassa sur les disques de Beth Hart. En plus enlevé, on trouve Oil, avec son groove très funky, et, la superbe ligne de basse de Giovanni Palotti. Enfin, coté instrumental, on a droit à Pull It, aux ambiances très électro, avec son riff dissonnant, et, son chorus parfois bluesy, parfois psyché qui donne un peu de groove au morceau. Bref, vous l'aurez compris, voilà une approche nouvelle de la part de Jeff Beck qui donne, là, un véritable coup de booster, pour le moins surprenant, à ce style très Garage qui est celui du groupe Bones. C'est meme à se demander, s'il ne s'agit pas, plutot, d'un album des BONES, featuring Jeff Beck. Quoiqu'il en soit l'ensemble est plutot réussi, moderne, et, innovant.
Alors, si vous aimez Jeff Beck, profitez de l'occasion qui vous est donné pour découvrir ce Loud Hailer qui, artistiquement parlant, ne manquera, surement, pas de vous étonner.
Label : | ATCO |
Sortie : | 15/07/2016 |
Production : | Jeff Beck, Filippo Cimatti |
Discographie : |
Truth (1968) |
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