Chaque année, le paradis des rockers, n'en finit plus de se remplir, en 2011, Amy, Jani, Gary, pour n'en citer que quelques uns, sont partis sous d'autres cieux.
Gary Moore avait décidé de revenir au Rock, après plusieurs années à faire pleurer sa guitare sur du Blues, tour à tour nerveux ou sirupeux. Quoi de mieux que le Festival de Jazz à Montreux (Gary l'avait pris en affection), pour retrouver une dernière fois ce grand guitariste aussi talentueux qu'humble.
Le concert démarre en trombe, avec Over The Hills And Far Away et Military Man, tous deux ici dans des versions sur vitaminées, avec un son très râpeux pour ne pas dire brut de chez brut. Viennent ensuite deux nouvelles compositions, Days Of Heroes, bien rentre dedans, Where Are You Now est quant à lui, un mid-tempo classieux, dont la mélodie vous imprègne les neurones de façon insidieuse, une très belle chanson. So Far Away/Empty Rooms, est le premier très grand moment de ce live, un feeling et une émotion s'échappent de la voix et de la guitare de Gary, pour mieux nous enlacer, la magie opère. Oh Wild One, nouveau titre, a une connotation celtique chère à l'artiste (cela devait être l'objet de son prochain album studio), un morceau très entrainant, proche du Rock Festif. Gary enchaine avec deux classiques, le sombre Blood Of Emeralds, suivi d' Out In The Fields, endiablé, sur lequel plane le fantôme du regretté Phil Lynott. Retour au Blues oblige, nous avons le droit à l'excellent Walking By Myself, accueilli avec ferveur par le public. Le final de ce live est tour à tour, sublime, intimiste, bouleversant et nous montre un artiste touché par la grâce. D'abord Johnny Boy, chanson extraite du classique Wild Frontier, dans une version qui vous prend aux tripes pour vous amener si haut que la chute en est étourdissante. Quant à Parisienne Walkways, même si je connais cette chanson pour l'avoir écoutée des dizaines de milliers de fois et ce dans différentes versions, les 11 minutes proposées ce soir-là, vous offrent un orgasme musical aussi voluptueux que puissant, un instant rare, d'une grande pureté.
Ce live, vous l'aurez compris, est un grand live, même s'il nous laisse un goût amer et de la buée dans les yeux. La prestation de Gary Moore est indescriptible, les mot me manquent.
Juste merci M. Moore, pour votre talent et le bonheur que vous avez su nous procurer toutes ces années.
R.I.P.
P.S. : Sachez que ce cd existe en version Dvd et Blue Ray avec 2 titres supplémentaires de la prestation 2010 Thunder Rising et Still Got The Blues, plus 4 titres de Montreux 1997 en bonus One Good Reason, Oh Pretty Woman, Still Got The Blues et Walking By Myself.
Label : | Eagle Records |
Sortie : | 20/09/2011 |
Production : | Claude Nobs/Terry Shand/Geoff Kemplin |
Discographie |
Grinding Stone (1973) |
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