Bleu est un garçon fort occupé. Tout d’abord ce natif de Boston est une référence dans le monde très cloisonné de la power pop US.
Il est producteur, auteur, musicien, pour sa pomme mais aussi pour d’autres projet comme LEO (un hommage à Electric Light Orchestra), Major Labels et bientôt LoudLion qui sera lui aussi un hommage mais à Mutt Lange et Def Leppard. Il ressemble par son parcours et son profil à Butch Walker qui a beaucoup lui aussi d’activités annexes en plus de sa carrière solo. D’ailleurs, les différents CDs de Bleu ressemblent fort à ce que fait Walker de son coté. Un patchwork musical qui va de la pop en passant par le rock, la soul. Four , comme son nom l’indique, est son 4ème album. On le voit d’ailleurs en photo sur la pochette quand il était gosse devant un piano et à coté de son père qui semble surveiller le futur grand musicien. La pochette, comme beaucoup de photos des années 70 est d’une laideur insigne et franchement il ne faut pas s’arrêter à cela. En effet, le contenu est bien plus intéressant. A Watched Pot son précèdent essai sorti en 2009 était en tout point remarquable, ce Four est dans la lignée même si je pense qu’il demeure un poil moins riche. Comme souvent avec Bleu ca part dans tous les sens et on ne s’ennuie pas une seule seconde tellement les ambiances musicales sont différentes. On peut même se dire que c’est un joyeux foutoir. On navigue entre titres énergiques comme Singin In Tongues ou mon titre préfèré Boston qui est une ode à sa ville de naissance mais aussi et surtout un grand titre pop. Beaucoup, on comparé Bleu à John Lennon et c’est vrai qu’on en est pas loin. Les influences Beatles sont énormes, de temps en temps sa voix fait penser à celle de Mc McCartney mais avec la folie des compos solos de Lennon. Le type a du talent c’est certain et surtout cela s’entend sur chaque morceau. Les parties vocales ou bien les arrangements musicaux sont millimétrés. C’est la fameuse école power pop d’où son sortie Jellyfish par exemple ou bien Owsley décédé récemment. En parlant de Jellyfish, Roger Manning Jr a co écrit un titre sur ce Four, l’excellent Everything Is Fine. Par contre la carrière de Bleu n’a rien a voir avec celle de Manning qui est plus axé sur les claviers.
On peut quand même de temps être agacé de quelques compos qui sont un peu trop zarbi comme Evil Twin mais on se réjouit derrière de titres comme When The Shit Hits The Fan et I’ll Know When I See It qu’ils faudraient traduire pour rigoler un bon coup.
Ceux qui aiment Brett Walker doivent écouter les albums solos de Bleu et pourquoi pas commencer par ce Four. Pour les autres, il serait dommage de passer à coté d’un type considéré par beaucoup comme un génie de la pop. La référence à John Lennon n’est pas arrivé comme cela par hasard !!!!
Label : | Lojinx |
Sortie : | 2010 |
Production : | Bleu |
Discographie : |
THeadroom (2000) |
Liens multimédia - videos |
Notes des visiteurs : |
Comments:
Lire la suite...