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supertramp breakfast in america chronique

Suivant le principe de la rubrique « Ma discothèque idéale », j’ai, sauf exception, à choisir parmi les classiques d’un groupe, à savoir un album qui ne contient aucun temps faible ou suffisamment de tubes en puissance ; bref, le genre de galette qui marque l’histoire du rock que l’on a envie de ressortir, 5, 10 voire 20 ans après.

 C’est ça, la marque des grands disques. Pour SUPERTRAMP, comme tous, j’ai longuement hésité entre Breakfast in America, et sa célèbre pochette qui a fait le tour du monde et qui a fait exploser le groupe eux yeux du grand public et Crime of the Century qui, lui, les a révélés. J’ai finalement choisi le premier qui est le plus emblématique du groupe et qui présente les titres les plus évidents. Si je devais offrir un album à un novice souhaitant découvrir leur œuvre, j’opterais pour celui-là. Tout cela est discutable et les die-hard fans préféreront sans doute le 2eme. Les autres « candidats » potentiels au sein de leur discographie, Even In The Quietest Moments, et Famous Last Word (le dernier avec Hogdson et qui contient leur plus beau titre Don’t Leave Me Now) ne déméritent pas non plus mais il a bien fallu faire un choix…

Le disque s’ouvre avec une sorte de duo entre Hogdson et Davies, Gone Hollywood, leurs voix paraissant quasiment en compétition, avant que le Sax d’Helliwell, emblématique lui aussi, n’entre en scène. Ces harmonies vocales associées aux sons de piano, d’orgue et de saxo sont la marque de fabrique de SUPERTRAMP qui a créé, chose rare, un son unique. Je n’étais pas très fan de ce titre au départ mais avec le temps, il se bonifie ; il est simplement dommage qu’il n’ait pas été composé un refrain plus percutant. Suivent les célèbres et radiophoniques The Logical Song et Goodbye Stranger et ses fameux chœurs assurés par la voix plus aigüe de Hogdson, deux énormes tubes, y compris en France où l’album a cartonné puisqu’il totalise 3 millions d’albums vendus sur les 20 millions dans le monde. C’est la 4eme vente d’album en France, toute période confondue, devançant les fameuses doubles compilations rouge et bleues des BEATLES, un carton énorme qui a assis SUPERTRAMP comme un des mastodontes de la pop. Revers de la médaille, la tournée interminable qui suivit exacerba les tensions entre les 2 compositeurs du groupe Hogdson et Davies aboutissant à un split inéluctable après l’album Famous Last Word de 1983. Rick Davies poursuivra l’aventure et Roger Hogdson débutera une carrière solo mais la magie disparaitra, puisque c’est l’alchimie entre les 2 hommes ensemble qui fit la réussite du combo.
La production et les arrangements assurés par Peter Henderson et le groupe lui-même sont somptueux, SUPERTRAMP ayant bénéficié à l’évidence de moyens encore supérieurs pour enregistrer. Tout grand album se doit de proposer une balade et celle-ci est présente avec le titre eponyme Breakfast In America, gros succès au Royaume Uni.

Quid des autres titres ? Le chaloupé Take The Long Way Home, autre single extrait de l’album tient la route avec son intro typique à l’harmonica ainsi que l’épique Child Of Vision, et son fabuleux solo de piano final comme seul Davies en a le secret, rejoint par le sax d’Helliwell, titre parfois joué en concert sur cette tournée et qui figure sur le live accompagnant la version « DELUXE » de ce disque mais pas sur le double et excellent live « Paris » pourtant enregistré au même endroit au pavillon de Paris en 1979. La méconnue Oh Darling est plutôt réussie, elle aussi, avec son orgue et ses chorus haut perchés, marque de fabrique du groupe à l’époque. Casual Conversation et à un degré moindre Just Another Nervous Wreck, sympathique avec sa pétillante intro à l’orgue, ainsi que la balade Lord is it Mine, font un peu remplissage, toute proportions gardées, vu le niveau exceptionnel de l’ensemble.
A noter que la version DELUXE est agrémentée d’un extrait live de 12 titres enregistré au Pavillon de Paris en 1979.

Vous l’aurez compris, c’est un disque incontournable pour toute discothèque et un bon moyen de découvrir l’univers de SUPERTRAMP. L’autre alternative consistant à se procurer les deux excellentes compilations « The Very Best of » blanches et noires qui réunissent l’ensemble des perles du groupe.

John markus
HARRY

Plus d'infos à propos de l'auteur ici

 Tracklist :
1. "Gone Hollywood"

2. "The Logical Song"
3. "Goodbye Stranger"
4. "Breakfast in America"
5. "Oh Darling"
6. "Take the Long Way Home"
7. "Lord Is It Mine"
8. "Just Another Nervous Wreck"
9. "Casual Conversations"
10. "Child of Vision"

Deluxe edition disc 2 :
1. "The Logical Song" (live 1979 at Pavillon de Paris)
2. "Goodbye Stranger" (live 1979 at Pavillon de Paris)
3. "Breakfast in America" (live 1979 at Wembley)
4. "Oh Darling" (live 1979 in Miami)
5. "Take the Long Way Home" (live 1979 at Wembley)
6. "Another Man's Woman" (live 1979 at Pavillon de Paris)
7. "Even in the Quietest Moments" (live 1979 at Pavillon de Paris)
8. "Rudy" (live 1979 at Wembley)
9. "Downstream" (live 1979 at Pavillon de Paris)
10. "Give a Little Bit" (live 1979 at Pavillon de Paris)
11. "From Now On" (live 1979 at Wembley)
12. "Child of Vision" (live 1979 at Pavillon de Paris)


Line Up :
Rick Davies (chant, clavier, harmonica)
Roger Hodgson (chant, clavier, guitares)
John Helliwell (saxophone, instruments à vent, chœurs)
Bob Siebenberg (Batterie)
Dougie Thomson (basse)

Label : A&M
Sortie : 16/03/1979
Production : SUPERTRAMP, Peter Henderson

Discographie :
Supertramp (1970)
Indelibly Stamped (1971)
Crime of the Century (1974)
Crisis? What Crisis? (1975)
Even in the Quietest Moments... (1977)
Breakfast in America (1979)
...Famous Last Words... (1982)
Brother Where You Bound (1985)
Free as a Bird (1987)
Some Things Never Change (1997)
Slow Motion (2002)

Albums Live
1980 : Paris, enregistré lors des concerts au Pavillon de Paris le 29 novembre 1979
1988 : Live '88, enregistré lors d'un concert au Brésil en 1988.
1999 : It Was The Best of Times, enregistré lors de deux concerts au Royal Albert Hall de Londres en 1997.
2001 : Is Everybody Listening, enregistrement d'un concert à Londres en 1975.
2010 : 70-10 Tour, enregistrements de tous les concerts de la tournée entre septembre et octobre 2010
2012 : Live In Paris '79





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Comments:

Commentaires   

+1 #1 Stef B. 05-08-2023 10:47
Un disque parfait de A à Z. Intemporel. 5 étoiles ? La question ne se pose même pas !

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SUPERTRAMP - Breakfast in America - Chronique - Ma discothèque idéale - 5.0 out of 5 based on 2 votes

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