Douzième album pour ce talentueux harmoniciste / chanteur Français, originaire de Pau, et, qui joue le Blues depuis un quart de siècle.
C'est à l'âge de 15 ans que Nico Wayne Toussaint découvre le Blues avec la musique de Muddy Waters et ressent un véritable coup de foudre pour son harmoniciste James Cotton.
Trois ans plus tard, à 18 ans, Nico commence à jouer de l'harmonica, progresse, et, au fil du temps, finit par se tailler une solide réputation dans le milieu du Blues.
Pour activer le feu sacré qui est en lui, Nico part aux Etats-Unis et apprend le Métier en jouant dans des Clubs. Il y restera plusieurs années, et, fort de cette expérience, Nico réalise son rêve en jouant avec ses idoles, James Cotton et Luther Allison.
En 1998, Nico signe avec le célèbre label Dixiefrog, et, sort un premier album enregistré aux Etats-Unis.
La fidélité contractuelle avec Dixiefrog durera jusqu'en 2017, le temps de sortir plus d'une dizaine d'albums, incluant des collaborations avec Neal Black, Fred Chapellier, Andrew Strong, ou encore, Guy Davis.
Toutes ces années ont, aussi, été jalonnées de nombreuses tournées en Europe et en Amérique du Nord.
Elles auront, également, été saluées par de nombreuses récompenses, telles que le Prix du meilleur Blues Songwriting, remis, en 2012 par l’I.S.C (International Songwriting Competition) pour la chanson "How Long To Heal", puis, le Prix du meilleur Harmoniciste remis, en 2015, par l’I.B.C (International Blues Challenge) de Memphis, ou encore, l’entrée, en 2021, au Blues Hall of Fame Français.
Pandémie mondiale oblige, et, comme beaucoup d'Artistes privés de scène, Nico subit les consignes drastiques liées au confinement. Ne pouvant jouer avec ses amis, l'Harmonica ne suffit plus à Nico pour exprimer son Blues. Du coup, il reprend sa guitare, restée muette dans un coin depuis plusieurs années, et, cherche à reproduire des sonorités façon Ry Cooder ou Fred Mc Dowell.
Rêvant secrètement, depuis 30 ans, de jouer du Blues avec une guitare, c'est, en Février 2022, que Nico ressent le besoin d'enregistrer un album solo, cette fois-ci, seul à la guitare et au chant, tout en gardant l'Harmonica relégué au second plan.
Composé de 13 titres originaux, sept précédemment joués par d’autres guitaristes, ajoutés à six nouvelles chansons, l'album baptisé "Burning Light", est enregistré, en trois jours, au Studio Célestine Records à Pau, et, sort le 27 Janvier 2023.
Dès le premier morceau intitulé, "Remembering John Campbell", on a droit à un Blues vibrant, joué en mode Slide, tout en apesanteur et en délicatesse, composé en hommage au Bluesman John Campbell décédé en 1991.
Puis, dès le deuxième morceau, sur "Wanna Try Somebody", on entre dans le vif du sujet. Une intro façon Muddy Waters, la voix tonique au timbre voilé de Nico, un solo de guitare vintage, puis, un solo d'harmonica bien chaud et mélodique, bref, tous les ingrédients, Bluesy à souhait, sont bien en place sur ce titre, oh combien, efficace.
Même approche rapide, d'abord, sur "Valentine", avec son refrain accrocheur et mélodique, puis, sur "Go On Greyhound", qui rappelle le "Baby Please Don't Go" de Sonny Boy Williamson, ou encore, sur "I Thank The Lord", avec son chant à la Chuck Berry, et son solo de guitare en Slide, distillé façon George Thorogood.
En plus enlevé, on se régale, en premier lieu, sur "Burning Light", le titre éponyme de l'album, avec son solo de guitare d'écorché vif asséné, en Slide, à la manière de Lightnin' Hopkins. Puis, sur "Give Me Back The Key", avec son riff entrainant et ses deux solos d'harmonica remarquablement ciselés. Et, encore, sur "My One Last Chance", avec son intro style Elmore James et la voix claire de Nico sur un chant très mélodique.
Coté Progressif, on savoure, d'abord, le très original, "Lonely Number", à la fois rapide et syncopé, avec son solo d'harmonica qui groove à la perfection. Puis, en second lieu, "Jesse James", avec son riff de guitare hypnotique, son climat envoutant, et son solo d'harmonica au souffle intense.
Enfin, dans un style plutôt Delta Blues, on a droit à trois titres très Roots, comme "One More Day", avec son coté Muddy Waters, puis, "Living On The Highway", seul titre joué en guitare acoustique, ou, encore, le très mélodique "How Long To Heal", primé en 2012.
Bref, vous l'aurez deviné, voilà un bel album de Blues, avec des compositions mélodiques, très sobrement arrangées, qui nous renvoie au racines profondes du genre. Riche d'un bon feeling vocal et d'une technicité sans faille de l'instrument, de bout en bout, Nico Wayne Toussaint nous fait voyager en première classe dans le Sud des Etats-Unis, direction Clarksdale dans l'Etat du Mississippi.
Challenge réussi, donc, pour Nico Wayne Toussaint, qui, à travers ce nouvel album, repart à zéro en tant que guitariste, mais, tout de même, ne repart pas de zéro, car, porté par sa longue expérience passée d'harmoniciste accompli.
Pour l'heure, Nico n'a qu'une hâte, retrouver la scène et le public, afin de vivre de nouvelles sensations car ce nouveau départ se présente, aussi, pour lui, comme une nouvelle chance à l'aube de la cinquantaine.
Alors, si vous aimez le Blues, et, en attendant de pouvoir applaudir Nico Wayne Toussaint près de chez vous, découvrez vite ce "Burning Light", qui ne devrait surement pas vous décevoir. Plus qu'un coup d'essai, un vrai coup de Maitre!
JOHN MARKUS Plus d'infos à propos de l'auteur ici |
Tracklist :
1) Remembering John Campbell
2) Wanna Try Somebody
3) Valentine
4) One More Day
5) Burning Light
6) Lonely Number
7) Living On The Highway
8) Jesse James
9) Give Me Back The Key
10) Go On Greyhound
11) How Long To Heal
12) My One Last Chance
13) I Thank The Lord
Line Up :
Nico Wayne Toussaint (Guitares/ Harmonica)
Label : KBKC
Sortie : 27/01/2023
Notes des visiteurs : |
Comments:
Lire la suite...