Quelques nuages noirs dans le ciel des maitres du métal progressifs ?
Vous l’avez remarqué, de manière récurrente, le groupe ne laisse personne indifférent, chacun développe un avis tranché, et chaque album donne lieu à toute une palette de réactions, entre soutiens dithyrambiques et diagnostics négatifs du style : « le groupe est fini, il tourne en rond, les meilleurs albums sont derrière lui … ». Mais il en faut plus pour obscurcir l’horizon des américains, qui imperturbablement nous reviennent tous les deux ans avec un nouvel album, semblant se libérer des contraintes terrestres diverses et variées.
Six nouveaux titres, cela pourrait sembler peu, mais une heure quinze de musique estampillée DT, avec les deux pièces les plus progressives, en terme de durée, de l’ordre du quart d’heure, en ouverture : A Nightmare to Remember et en fermeture, The Count of Tuscany, et au milieu la traditionnelle power ballade, Wither, à peine plus de cinq minutes, et un très bon cru. Le précédent Systematic Chaos avait fait office « d’éponge musicale », selon le terme consacré par Petrucci, en injectant par exemple quelques éléments de chant trash par Mike Portnoy, on retrouve ces éléments ici, mais peut être mieux « digérés », ou mieux adaptés dans les structures musicales. Bien sûr ces éléments sont plus ou moins utilisés suivant les thèmes abordés, optimistes et empreints de sérénité dans The Best of Times, ou plus torturés comme dans The Shattered Fortress, qui évoque ni plus ni moins que chaque étape du rétablissement de Mike Portnoy dans sa lutte contre la dépendance à l'alcoolisme. A Rite of Passage est destiné à servir de single (en version raccourcie à six minutes par rapport à celle là pour passage radio), Petrucci y fait référence à Malmsteen dans son solo de guitare, le refrain est très accrocheur et James LaBrie fait comme d’habitude un excellent travail. Revenons à The Count of Tuscany, le titre progressif par excellence, avec luxe de changements de tempo, mais en même temps un refrain étonnamment mémorable qui fait qu’au final aucun effort n’est à faire pour que l'attention de l'auditeur reste entière, malgré la longueur.
Finalement la performance est surtout celle-là, la technique et le brio des musiciens sont toujours omniprésents dans une production somptueuse, mais elles se font totalement oublier pour laisser place à des plages de mélodies accrocheuses qui s’enchainent pour notre plus grand plaisir, une alternance de punch et de passages atmosphériques, la vraie vie finalement ! Pas de doutes, les quelques nuages noirs dans le ciel de Dream Theater ne parviennent pas à assombrir une trajectoire qui se maintient au plus haut, le propre des plus grands finalement !
Label : | Roadrunner Records |
Sortie : | 06/2009 |
Production : | n/a |
Discographie : |
When Dream And Day Unite (1989) |
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