Dans mon Top 2017, j'écrivais qu'on pouvait rater un album dans cette production musicale si dense.
Faut avouer que n'étant pas un grand connaisseur de ce groupe français, mais sachant son métal prog assez riche, nécessitant une écoute pleine et attentive, j'attendais l'humeur adéquate et du temps pour pouvoir apprécier à sa juste valeur ce travail de titan.
Car ce groupe n'est pas toujours simple à suivre : que ce soit dans un line-up très changeant, un style penchant un coup vers du Malmsteen, un coup vers du dark, limite black, … ou une carrière entrecoupée de projets solo ...C'est donc avec quelques mois de retard, que je viens défendre la cause patriotique. Vous me direz : j'ai de la marge avec les 8 ans qu'il aura fallu à Stéphan Forté, pour arriver à bout de ce bijou, au point de faire appel au financement par crowfunding.
Mais soyons clair : si on doit attendre 8 ans encore pour recevoir un tel disque, et si Dieu ou Dame Nature nous prête vie, je signe de suite ... d'une plume d'époque évidemment. Mais cela serait dommage de se frustrer si longtemps. Parce que ce disque est juste un joyau de mélodie dark.
Si la fondation du groupe est du sceau d'Yngwie Malmsteen, il est évident que la musique d'Adagio devrait être celle que le suédois aurait du composer si sa mégalomanie ne le faisait pas tourner en rond autour de son nombril et son compte en banque. Le baroque et l'influence des albums Facing the Animal et Alchemy du suédois, planent ici. Mais le français va beaucoup plus loin.
Notre guitariste compositeur français, si on connaît sa virtuosité, a l'art de rester audible, que ce soit en mode riff ou solo : il n'est jamais bavard. Son sens de la mélodie vous caresse les oreilles que ce soit à la première écoute (Life, The Ladder ...), ou après plusieurs, selon la grosseur de votre cérumen.
Surtout, prenez le temps qu'il faut pour vous imprégner de tout le travail d'arrangement (piano, violon, guitare..) et de mélodies qui pullulent dans un genre, certes peu évident. Un vrai régal. Une fois séduit, vous ne pourrez plus vous en passer. On est loin du chemin indigeste et pompeux que parfois le genre métal prog emprunte. L'exquis oriental Subrahmanya ; le Dream theaterien des grands voyages The Grand Spirit Voyage ; le très métal lyrique Darkness machine ; la power ballade dramatique I'll possess you ; Secluded whithin myself enfonce le dar(k), somptueuse ; Trippin' away vous arrache de frissons, les derniers poils qui peut vous rester encore à l'écoute de cette merveille d'album ; enfin, Torn déchire tout pour le final … que des chansons qui vous rendent vivant.
Et si, selon vos goûts, vous sentez une légère baisse mélodique, Kelly Sundown Carpenter, va vous maintenir tout là haut. Le vocaliste à la voix modulable, va vous porter et vous entraîner vers la vie. Une interprétation dramaturgique et mélodique de tout premier ordre. Combien possède-t-t-il de voix ? Une performance et un lyrisme exceptionnels, rappelant tour à tour l'intensité d'un Jorn Lande, le timbre d'un Mats Leven, le lyrisme d'un Mark Boals, ou la puissante dramaturgie d'un Jonny Lindkvist, bref le haut niveau.
Gothique, romantique, tout simplement beau ! Sublime du Sol à l'artwork ! Si ce Life dégage une certaine obscurité, il donne vraiment le goût à la vie. Et, avec 8 ans de retard, comme dit l'adage : les derniers seront les premiers.
PS : Cet album aurait donc du être dans mon top 10 … que dis je, mon top 3 ! je le citerai en 2018.
Label : | Zeta Nemesis |
Sortie : | 26/07/2018 |
Production : | Crowfunding |
Discographie : |
2001 : Sanctus Ignis |
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