Frontiers surfe sur la promo de Ronnie Romero dans Rainbow pour nous sortir un album à l'artwork tout beau, mais pas que …
car la musique est loin d'être de la musique pour lavabo comme le chantait notre amuseur public, Lagaf'.
En effet, le label italien a fait appel à l'expérimenté et efficace bûcheron Mike Terrana, et à l'excellent guitariste compositeur Magnus Karlson pour se charger de nourrir les oreilles des fans du label, et donc du genre métal mélodique.
Là où le bat blesse, c'est le chanteur de Lord of the Black. Alors que le projet est bâti autour de lui, au final, il en ressort le maillon faible du trio. Certes, sa voix puissante, rappelant par quelques gimmick, Ronnie James Dio, ou plutôt un Robin McAuley, mais surtout un chanteur de death qui s'essaie au métal - a pu séduire la jeune femme du vieux maestro Ritchie Blackmore, et on la comprend, mais elle ne dégage aucune émotion, aucune modulation, aucune chaleur - la voix du chanteur hein, pas Candice Night ;). Sur ce registre de braillard, je lui préfère un Mats Leven (Malsmteen, Therion, Candlemass) ou Johnny Gioeli (Axel Rudi Pell, Hardline), dont le mimétisme vocal me hante sur la magnifique power ballade One Heart. J'avoue que ce chant monolithique épuise mon intérêt au fil de l'album.
Et c'est bien dommage, car ceux qui arriveront à s'en satisfaire, passeront un excellent moment, avec ces 12 compositions à minima 4 étoiles (The Darkest hour, Enter your dream, Eyes of the sky, etc ...) dans un registre proche des Allen-Lande, Stratovarius, ou un Myrath, notamment par ses quelques ambiances orientales, que Rainbow, paternel de ce genre, appréciait aussi en son temps. Magnus Karlson fait encore un super job de compositions, où énergie et mélodies se côtoient autour de refrains inspirés. Et que dire de ses solos, toujours aussi fluides et appuyés.
Votre serviteur regrettera que ces compositions ne soient pas offertes à un chanteur d'un style différent. Je n'oserai pas utiliser le terme de ''gâchis'' car cela serait grandement exagéré : Romero restant un sacré hurleur. C'est juste que la musique de Karlson me paraît trop classieuse pour le timbre de Romero. The Ferrymen vaut donc le coup d'y passer faire quelques tours, mais pas de s'y attarder toutes ses vacances.
Label : | Frontiers Records |
Sortie : | 02/06/2017 |
Production : | n/a |
Discographie : |
The Ferrymen (2017) |
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