Le métal prog, teinté de néo-classique, ne semble pas être un exercice facile pour la composition. Il aura donc fallu plusieurs années pour délivrer ce nouveau disque.
Cela tombe bien, votre serviteur a besoin de beaucoup de temps pour apprécier ce genre sous toutes ses coutures. Faut dire que les musiciens, comme d'accoutumée, nous en mettent plein les oreilles : entre breaks divers, solos virtuoses à outrance, et nombreuses mélodies à apprivoiser, on a ainsi nos dimanches de bien occupés.
Et après le sombre ''Paradise Lost'', et le double ''Iconoclast'', cet état ne change toujours pas. Même s'il est vrai que cette fois, le groupe se tourne vers davantage de légèreté, de mélodies plus directes, d'un album compact, très travaillé et bien pensé (un peu trop?), donc vers un album plus accessible. Les compos se révèlent aériennes, plus envolées, donnant ainsi un ensemble plus digeste, sans toutefois perdre quoique ce soit en combativité.
Oh ! pas de panique, le groupe n'est tombé ni dans le prog atmosphérique, ni dans le hard fm ! C'est du pur jus ! Et du bon, même si on connait ce jus là.(un peu trop ?)
Cette 9ème Symphonie est une très bonne cuvée. Cela valait le coup d'attendre aussi longtemps. Et même si on se sent un peu frustrés d'une certaine discrétion – tout est relatif - des basses, batterie, voire même claviers – je répète : tout est relatif – et que certains refrains font appel à la même recette, où une sensation d'un petit déjà entendu dans les albums précédents apparaît, il n'empêche que l'accroche des titres est efficace, et font de cet opus, le plus abordable pour oreilles profanes. Attention, toutefois que cela ne devienne pas trop lisse ou téléphoné. On ne se permettra pas trop de faire la fine bouche avec cette excellent plat aussi attendu et muri, servi par des musiciens et un chanteur aux superlatifs infinis. Mais on peut espérer, le chef d'oeuvre pour la 10ème de Symphony … X.
PS : Que j'aimerais être musicien pour apprécier à sa juste valeur le boulot énorme sur les guitares, claviers et rythmiques. Quant à Russel Allen, doit-on encore rappeler qu'il est un des meilleurs chanteur de sa génération ?
Nevermore ''speed groove'' direct dans les têtes pour headbanguer. Un pont aérien ralentit la dynamique et annonce un refrain des plus mélodiques sur lequel Russel Allen, laisse aller sa superbe voix claire, après avoir fait le méchant sur les couplets. Le solo de Michael Romeo se veut nerveux et technique, pour finir sur une note mélodique. Le gros bon morceau hyper efficace d'entrée : accroche énergique + mélodie = Go ! Go ! Goooooo !
4,75/5
Underwold part sur les mêmes bases speed, avec une présence du clavier. L'ambiance rappelle ''Paradise lost ''. Titre qui monte encore d'un cran dans l'agressivité avec notamment des choeurs dark. Mais là aussi le groupe n'oublie pas d'accrocher l'auditeur par un pont très ''valse''qui arrive tout de même à 3'20. Mais sur ce titre Allen fait plutôt hurler ses grolls.
4,5/5
On calme le jeu avec Without you : une power ballade à la SX : c'est à dire que ce n'est pas vraiment une ballade, même si la guitare sèche débute, mais que comparer aux autres titres, ben voilà quoi ! Le refrain suit là aussi cet esprit ''valse'', très chantant, que t'aurais envie de fredonner si tu pouvais avoir la voix exceptionnelle du ''fils'' de Dio. Encore un petit bijou de mélodies et de virtuosités, tant au niveau vocal que guitare.
4,75/5
Tu veux du Symphonique ? Allez zou ! Des choeurs d'opéra pour débuter, suivi par une basse vrombissante, et un riff qui attaque sévère. Le groupe s'est ''remis'' en mode killer. Un refrain bingo accrocheur dans la lignée des précédents titres, et un Russel Allen qui fait trembler les cristaux, ou qui éteint les bougies avec le souffle de sa voix limite groll sur les couplets. Le refrain va nous faire hérisser les poils en concert, et que dire du solo : piouu …. Kissss of fiiiiyyyeuuuurrrrrr
5/5
On continue de bucheronner au niveau de la rythmique (Mickael Lepond+Jason Rullo) avec Charon ! Toutefois, viennent contrebalancer les parties vocales qui se font très aériennes - ce sera le mot phare de l'album - c'est mélodique de bout en bout ! Et là encore le vocaliste nous époustoufle de tout son talent. Un morceau qui pourrait rappeler l'oriental et épique Gates of Babylon de Rainbow, en moins inspiré que ce chef d'oeuvre, mais tout de même, un bel ouvrage.
Michael Romeo délivre un solo des plus travaillé, varié et toujours aussi accrocheur ; suivi par les claviers de Mickael Pinnella, esprit très Rainbow.
5/5
To hell and back repose la tension avec ce solo lent en intro, puis ce riff léger, appuyé par des claviers ''fm'' au bon sens du terme. Là aussi, mélodie, mélodie, mélodie ...va falloir que La rousse ou le petit Robert inventent des nouveaux synonymes. Le titre n'est pas un livre d'or, mais a le mérite de bien nous masser pour mieux repartir … sur le prochain morceau ? Bah non, ça recrache direct en plein milieu du bal. Du coup, on croirait un autre morceau, mais on est juste dans les titres à tiroir de SX ; Si le refrain est encore agréable, il a tendance au final à me lasser au bout de plusieurs écoutes. Heureusement, les 2 chevaliers se font une joute guitare-clavier qui fait office de très bon café noir. What else ?
4,5/5
In my darkest hour comme son nom pourrait le sous-entendre, est assez sombre. Russel étale sa palette vocale, à la fois agressive et lyrique, puissante et mélodieuse. Le titre séduit aussi, et a un refrain qui nous envole à nouveau, car assez jumeau des précédents. Mais quand on vit des heures sombres, on a toujours peur d'arriver en retard pour s'en sortir, donc le groupe accélère le tempo par ci par là pour en faire encore un bon titre.
4,75/5
On se met ici à recourir sur Run with the devil … et comme ça parle du diable, ben les couplets se veulent inquiétants dans l'ambiance. Mais comme on court avec le diable, et non pour le fuir, on se rassure avec un refrain très planant et apaisant. Ouf ! On peut se boire une bière sur ce titre, et l'apprécier sans modération ! Le titre, pas la bière ! Quoique ! … le solo, y à pas à dire, veut impressionner il diabolo, et se voit aider par le solo de clavier ! On n'est pas assez de 2 pour faire face à l'être à la queue rouge ; et ce duo me fait penser au nouveau clip d'Iron Maiden où Eddie se frictionne les poux avec Satan … ça n'a aucun rapport, je sais, mais c'était pour faire remarquer que j'étais hyper à la bourre pour cette chro. Tu t'en fous ? C'est cool ! D'autant que le refrain, sans être génialissime, s'incruste dans la tête. C'est peut être ça le génie au final : ne pas paraître génial et pourtant ...
4,75/5
Bon, après tout ça, et tout ces riffs, il fallait bien un titre avec une intro clavier. Swansong démarre comme beaucoup de titres du genre chez SX, avec l'habituel piano aux notes tranquilles et bien jolies : on reste encore dans un univers très ''valse''. Le refrain est là aussi aérien et planant sans que pour autant Allen force quoique ce soit. Ca détend, ça se déguste, c'est bon. Et Michael Romeo nous offre encore un solo complet et séduisant. Le magnifique final voit le chanteur lâcher son gosier, soutenu par le guitariste.
4,75/5
Tiens ! L'esprit de la Legend, Eddie Van Halen, s'invite avec en entrée, un solo shred du genre. Puis ça repart dans le bon groove rythmique qu'encadre une bonne attaque vocale. Le refrain est lui aussi très accessible et encore et toujours entraînant, dans le genre des titres hyper mélodiques et enjoués du groupe, qui clôturent souvent leurs albums. Les musiciens causent tous les uns après les autres. C'est le titre ''feu d'artifice final''. On entend (enfin?) un peu la basse de Mickael Lepond, et les 2 virtuoses s'en donnent tour à tour à feu de joie .. à cœur joie pardon !
5/5
Label : | Nuclear Bast records |
Sortie : | 24/07/2015 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Symphony X (1994) |
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