A tel point que le groupe s’était solidement et apparemment durablement dans mon « top ten » des groupes, et que rien ne semblait pouvoir les y en déloger, et surtout pas les deux prestations scéniques passionnantes sur Toulouse puis Montpellier. Mais toute chose a une fin, même les bonnes ! La nouvelle production 2010 Poetry For The Poisoned vient illustrer ce propos, en espérant qu’il ne s’agit que d’une parenthèse, et pas une fin. Ce n’est pas faute d’avoir pris le temps de l’écouter, pour éviter de tomber dans le piège des chroniques hâtives, et donc d’y être fréquemment revenu depuis la sortie le 10 septembre, force est de constater que trois mois après, le constat reste entier, même si un peu moins sévère que sur les premières écoutes, franchement déroutantes. Le style s’inscrit toujours dans un métal progressif, symphonique et moderne qui nécessite de toute façon une approche sur la durée, mais cette fois ci, le bonus apporté par le temps n’est pas très important. L’équipe de Roy Khan et Thomas Youngblood semble en perte d’inspiration, ou bien a fait preuve d’une ambition démesurée dans un domaine qui n’est pas vraiment le sien, j’en veux pour preuve l’éponyme Poetry For The Poisoned, qui se développe suivant quatre chapitres, qui ambitionne de se hisser au niveau d’une BO de film, mais et qui traine passablement en longueur. En fait l’album peut être découpé en trois parties, la première, plutôt réussie, du Kamelot classique avec des refrains convaincants sur The Great Pandemonium, qui a fait l’objet de la vidéo promo, If Tomorrow Came, The Zodiac, ou encore Hunter’s Season. La deuxième partie est moyenne, avec une ballade plutôt passe partout, House On A Hill, jusqu’à Seal Of Woven Years peu inspiré ! La troisième partie, constituée par le pavé Poetry For The Poisoned, s’avère quand à elle un peu indigeste. Peut être que la perte de la mère de Youngblood a joué un rôle, ce dernier avait en effet déclaré en décrivant l’album : «C'est un mélange d'éléments progressifs, de rock moderne, et de métal puissant et parfois sombre, Il arrive à un moment où de nombreuses personnes à travers le monde sont sur une recherche spirituelle, moi y compris. Récemment, j'ai perdu ma mère et pour être honnête cela a été très dur pour moi. Il y a donc de la mélancolie sur cet album. ". A noter que la présence des invités est plutôt discrète, participent donc Simone Simons (Epica), Gus G. (Ozzy Osbourne, Firewind), Björn "Speed" Strid (SOILWORK) et Jon Oliva (Savatage, Jon Oliva's Pain).
Bilan mitigé donc, pas vraiment un mauvais album, il y a quelques bons titres, mais étant habitué à une barre fixée au plus haut, la déception est de mise, ceci étant, gageons que de tels talents sauront redresser la barre et nous faire oublier ce passage en demi teinte.
Label : | earMUSIC / Edel. |
Sortie : | 10/09/2010 |
Production : | Sascha Paeth - Miro |
Discographie : |
Eternity (1996) |
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