Ce n'est pas un secret : Stuart Smith est un fan invétéré de Ritchie Blackmore.
Aussi, il n'est pas surprenant d'entendre cette influence. Et cela commence avec le titre éponyme, dont le riff rappelle Burn de Deep Purple, mais aussi avec quelques clins d’œil par ci par là.
Pourtant l'album est loin de l'univers de Rainbow ou de DP, hormis la présence d'orgue hammond. Non ! Ici on œuvre plutôt du côté du hard blues des Bad company et Aerosmith, ou pour les plus jeunes, vers Cinderella, The Black Crowes ou Inglorious, en mode big rock bluesy. Faut dire que la belle voix puissante et éraillée de Joe Retta rappelle Paul Rodgers, avec laquelle il ajoute quelques aiguës bien sentis et rageux.
Ce qui est étonnant avec ce disque, c'est qu'il n'y a pas de hits à proprement parler. Till it's over et Bleed me dry s'y essaient avec des refrains, certes esprit Cinderella, voire Poison, mais sans une véritable accroche. Quoique le public US semble assez friand de ce genre de pop refrain. The game has changed aurait pu être le 3ème et dernier titre litigieux, mais les échanges venimeux orgue, basse, harmonica, guitare et l'énergie finale finissent par paralyser votre doigt appuyé sur la touche replay.
Ceci dit tous les autres titres sont des monstres, tant tous les instruments, que ce soit la section rythmique, le Hammond, la guitare, l'harmonica, voix et chœurs inclus, vous prennent tout le long en dessous de la ceinture. Le son est savamment gras, précis, et voluptueux, à l'instar de Monster qui porte vraiment bien son nom – quel titre ! - introduit par un Anthem qui lui aussi porte bien son name, et qui séduira les fans de hard traditionnel du côté d'Accept-Udo en mode blues avec un zest d'esprit du Will we rock you de Queen. Hellfire vous ouvre les portes de l'enfer avec son hard boogie rock qui enflamme tout, façon Aerosmith. Bad man est un final majestueux des plus réussis, avec un solo très Blackmorien. Bref cet album déchire tout, et ce n'est pas avec les openers Hard to kill et le destructeur Walk away que vous risquez de vous claquer les muscles des cervicales tant ces 2 titres les auront bien échauffés.... enfin si vous arrivez à vous remettre de Walk away
Seul L.A Blues vous invite à fumer le calumet de la paix par une semi-ballade que Paul Rodgers n'aurait pas renié, avec un Joe Retta délivrant une prestation vocale clinquante sur ce titre, mais aussi de bout en bout de l'album, où il ne laisse pas sa part aux cochons. La fougue du chanteur va d'ailleurs être un vrai challenge à reproduire en tournée, tant il se livre ici à fond.
Ce big hard rock power bluesy est comme un excellent fromage posé sur une tapette à souris. Il semble innocent et goûteux, puis, irrésistible par son parfum, vous attire et vous claque les esgourdes, en ni deux ni trois écoutes, mais bien en une. C'est peut être ''dur de tuer'', mais ils leur aient facile de mettre dans le mille. Donc à défaut d'un bang bang, c'est bien ici un bingo qui résonne.
Label : | Quarto Valley Records |
Sortie : | 29/09/2017 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Windows Of The World. (2001) |
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