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DEEP PURPLE InfiniteUn album qui part de l'infiniment petit vers l'infiniment grand !


''Nooonnn ! Poussez pas ! Je ne veux pas sauter ! '' comme on pourrait le hurler sur la plate-forme de son baptême de saut à l'élastique. Entre l'envie de sensations et de liberté, et la trouille de ce vide infini.

Tel est mon dilemme pour chroniquer ce 20ème (et dernier?) album d'un des plus grand groupe du monde (le plus grand pour moi) dans l'exercice difficile de rester objectif quand on est fan depuis son adolescence. Difficile de ne pas céder à une certaine émotion liée à ce qui pourrait être la der de der d'une aventure commencée il y a bientôt 50 ans pour le groupe, et une fan attitude de plus de 32 ans pour votre serviteur.
D'autant que pour cet album, entre les diverses ambiances, les rendez-vous connus, puis novateurs, et une ''accessibilité'' des titres, assez troublante, le groupe aime bien compliquer la tâche du chroniqueur, qui doit manier à la fois l'art de donner l'envie à un profane de découvrir un album, de gérer sa propre fan-titude, et de crouler sous l'objectivité d'un tel poids de l'histoire.

Parce que DP, c'est l'histoire de mecs talentueux, parfois géniallissimes, parfois nonchalants, parfois trop faciles et têtes à claque, parfois même paumés, comme le reconnaîtra le pourtant expérimenté producteur bassiste, Roger Glover en ayant vu bosser Bob Ezrin à 68 ans. Comme quoi on apprend bien à tout âge. Ajouté à ce trouble, une non gérance de ce talent, définit dans une carrière aux multiples line-up et rebondissements, et des albums plus ou moins grandioses, plus ou moins réussis ou  ratés selon les humeurs.

Et cet album reflète bien tout cela : un mélange de classe, d'émotions, de génie, entouré de titres soi-disant faciles, voire même parfois des passages carrément de … chenapans, de jeunes branleurs qui n'écoutent rien de ce qu'on leur dit... et un ordre de titres classés en bazar là où un Now What !? était hyper réfléchi, frôlant la perfection.
Pourtant, Bob Ezrin avait su les manager sur ce précédent album classieux qu'est Now What !?, au point de leur faire retrouver cette magie, souvent ombragée sur les précédents albums, et dont on pensait déjà, qu'il serait le superbe album épitaphe de mes papys préférés.

Mais ces mecs là ne vivent que pour la scène, la musique, le fun, le rock'n roll et le plaisir. Alors ils nous en redonnent sans penser aux avis extérieurs. Et si la première écoute de cet album est déconcertante – j'avoue que ce furent les points négatifs de l'album qui m'ont sauté aux oreilles en premier - on découvre ensuite le travail et le coté ''pensé'' de cet album, même s'il demeure quelques incompréhensions sur certains passages. Ian Paice, seul membre d'origine, l'admet : le groupe aime alterner album ''complexe'' et album plus direct.
Mais j'avoue que je ne sais pas trop si Infinite est à classer chez les complexes ou les directs !? A priori, je serais tenté de dire la seconde hypothèse, puis au fil des écoutes, la première, ou l'inverse (gloups), car comme souvent avec eux, ce n'est pas si simple : Rois de la complexité simplifiée ou de la simplicité complexifiée !?

Il m'aura fallu beaucoup d'écoutes pour apprécier cet album, jusqu'à même à en changer l'ordre des titres pour mieux me l'approprier.
Car ce qui détonne sur cet album, c'est que les titres dit ''simples'' ne le sont pas tant que ça et que leur mélodie ''facile'', que le grand public appréciera probablement, mais que le die hard fan  pourrait rejeté à la première écoute, finissent au contraire à la longue par s'incruster dans son quotidien.
A l'inverse, les titres dits complexes, une fois la bonne surprise passée, pourraient lasser … ou pas.
En fait, cet album me fait penser à l'esprit de Stormbringer : soit on aime tout parce qu'on s'intègre complètement dans leur délire, soit on le prend comme un produit lambda, et on ne l'aime que partiellement, et ce malgré la diversité des titres.
Bref vous l'avez compris : je me suis pris la tête pour faire cette chronique : cet album n'est pas évident.

Niveau ambiance :

Car ici, dans ce bazar mélodique pensé, les titres joyeux (One night in Vegas, Johnny's band, Paradise bar) sont mélangés aux titres mélancoliques (All I got is you, The Surprising, Birds of preys), auxquels se rajoutent aussi, sans réelle ligne conceptuelle, des titres légers, fun, voire secondaires (Hip boots, Get me outta here, On top of the World), et les titres classieux prise de risques (The Surprising, Birds of prey). On retrouve donc une certaine l'absence d'homogénéité de l'album Bananas,

Niveau accessibilité :

Après une intro moderne, on retrouve un excellent opener en terrain connu avec Time for Bedlam, cousin de Picture of home. Puis quelques titres qui rappellent l'esprit d'Abandon ou de Rapture of the deep, mais en mieux. Et des titres aux mélodies assez sucrées comme Johnny's band et Paradise bar (bonus).  Puis très surprenant dans la discographique purplienne : 2 titres prog peu évidents, mais ô combien réussis : (The Surprising, Birds of prey).et aussi des titres moins ''FM''  (Hip boots, Get me outta here, On top of the World) qui toucheront principalement le gros fan.

Niveau production

Bob Ezrin poursuit sa belle œuvre, même si l'album se veut plus léger que Now What !?. On lui reprochera tout de même de ne pas avoir poussé l'ambition encore plus loin sur On top of the world et Bird of prey, surtout quand on sait que l'album est fini depuis 1 an, et que quelques rajout auraient été bienvenu sur ces 2 titres. Il manque aussi à l'album un titre qui poutre vraiment à la Hell to pay ou un Things I never said. Quoiqu'il en soit on ne le remerciera jamais assez d'avoir poussé Steve Morse dans ses retranchements, et de l'avoir poussé à ''moins'' d'automatisme, en toute relativité bien entendu.

Niveau musiciens :

Si j'aime autant ce groupe, c'est parce que même pour un titre moyen, il y aura toujours 1 des 5 qui saura le rendre appréciable.
Ian Paice et son swing inimitable tient à lui tout seul à la baguette un titre comme Get me outta here. Roger Glover est tout autant plein de feeling avec sa basse, se faisant tour à tour discret ou très présent, mais toujours le pilier. L'album lui doit beaucoup au niveau des compositions et lyrics. Idem pour Don Airey qui varie tel un orchestre à lui seul, les ambiances et les sons, tantôt Hammond, tantôt piano, ou claviers modernes, voire les 3 à la fois : Airey fait un travail de maitre sur les rythmiques, et on ne salut plus sa virtuosité sur les solos. Airey est positivement très présent.
Steve Morse est une grande surprise : on le croit discret, mais non ! Il est bien là. Lui aussi diversifie les sons,  parfois son jeu se rapproche de plus en plus d'un Ritchie Blackmore, mais aussi ses solos où on ne subit plus quasiment systématiquement ses fameuses descentes de manches – l'arthrose a du bon parfois. Et puis Steve Morse a l'art de nous sortir LE solo divin quasiment sur chaque album : et celui de Bird of prey vous donnera des ailes : juste magnifique.
Quant à Ian Gillan, il démontre là encore quel crooner lyrique et bluesy, il est. Bien sûr, ce n'est plus le jeune hard rockeur fougueux. Et si Airey ''domine'' Morse sur cet album, c'est peut-être aussi pour rendre moins hard le groupe, pour soulager un Gillan devenu rockeur par la force des âges : le hard rockeur est à la retraite, même si bien sûr, il lui reste quelques flamboyances sur ce registre. Car il fait encore bien parti de la catégorie des chanteurs au dessus de la meute. Et il le prouve encore en modulant encore, et en donnant à certains titres mineurs un intérêt, qui ne serait pas avec un tout autre chanteur. Il y avait longtemps d'ailleurs que le chanteur à la voix d'or n'avait pas été autant lyrique. Encore un travail d'orfèvre.

Niveau composition :

Ce mélange de compositions n'aide pas à une appréciation à la première écoute, d'autant que les riffs immédiatement accrocheurs à la première note, se font rares.
On retrouve tout de même des titres coup de foudre à l'accroche séduisante, et familière, comme Time for Bedlan, All I got is you, One night in Vegas, puis à un degré moindre Johnny's band, et le bonus Paradise bar. Ce qui vous me direz, constitue 50% de l'album.
Puis le groupe nous surprend avec 2 titres prog magiques, et novateurs pour le groupe comme The Surprising et Bird of preys, qui nécessitent plusieurs écoutes attentives pour en digérer les nombreuses ambiances et succulentes mélodies, et pour lequel producteur et musiciens se donnent à fond (quel solo final, très Gary Moorien, de Steve Morse sur Birds of preys et qui rappelle le magnifique Sometimes I feel screaming sur Purpendicular.
Reste 3 titres assez indigestes selon les humeurs du fan : Ces titres excitent tout de même mon désir même si ce n'est pas le grand orgasme pour chacun, et qu'il y a toujours à un moment du titre, un drap qui vient se glisser là où il faut pas, ou une mouche qui passe : l'incompréhensible Hip boots, le psychotique Get me outta here , et le non fini On top of the world. Pour ce dernier, on lui trouvera un charme mélancolique de circonstance avec son ''au revoir'' qui arrachera une larmichette à votre serviteur, et dont l'enchaînement avec l'intro sombrement bluesy de The surprising, le feront carrément craquer. Peu importe l'objectivité, ladies and gentlemen, la musique est là pour faire ressortir des émotions personnelles. 

Mais si j'ai eu du mal à entrer dans l'univers de l'album, je l'écoute avec de plus en plus de plaisirs : il m'apprivoise au fil des écoutes. 
J'avoue que je me perds un peu dans ma chronique, comme ce solo final de Steve Morse sur On top of the world, coupé honteusement par Bob Ezrin. Mais pour essayer d'être précis, je classerai cet album dans mon top3 des albums Morsien, juste après Purpendicular et Now What !? Et avant BananasAbandon et Rapture of the deep fermant la marche.

Et si au final, cet album reflétait la vrai image du groupe ?
Son côté rock'n roll dandy I don't care ?
Il y a quasiment 50 ans, on avait de jeunes loups à l’ego affirmé, puis des quadra se balançant des plats de spaghetti aux visages, ou  des quinquas, des bouteilles d'eau sur la scène … on a aujourd'hui des septuagénaires qui font encore le mur de leur maison de retraite ... et c'est tant mieux. Dp aurait-il en définitive trouvé la jeunesse éternelle ? J'ai été, je suis et je reste Infiniment fan : Merci Messieurs ! Et comme l'indique le slogan de la tournée, pourvu que ce ne soit qu'un très long au revoir. I thank youuuuuuu ...

Épilogue : Et qui parle de jeunesse à un gars de 46 ans, se replonge dans la sienne. Et je me prends donc à me remémorer le gamin de 13 ans que je fus et qui eu un choc culturel en découvrant ce solo légendaire d'Highway star, ce cri vocal inimitable sur Child in time, ce roulement de batterie sur The mule, ce riff de Smoke on the water sur le mythique Made in Japan dont je garde encore la cassette usée,
puis se brûler les oreilles sur Burn et se retrouver avec un duo de nouveaux chanteurs qui formera une alchimie vocale unique, puis ces deux albums hors contexte mais tout autant formidable que furent Come taste the band et Slaves and masters, puis la reformation inespérée de la célébre mk II, puis le départ du guitariste légendaire, puis la renaissance du phénix avec Steve Morse, puis cet album prog avec enfin un producteur digne de ce nom pour ce groupe de papy juvéniles, puis mon premier concert de hard rock qui sera avec ce groupe avec ma première petite amie et ma première voiture, puis ces 9 concerts que j'ai vu puis ce 20ème album inespéré qu'on les crois éternel, puis ce dur constat de la réalité de cette prochaine fin, qui vous met une grosse claque en prenant conscience que c est aussi une part de soi qui va s’arrêter  …...................................................................................................................................................................................................................................................................................   …......    …..     ..…  .. .

Time for Bedlan : 5/5
Excellent titre d'ouverture qui oeuvre en terrain connu (Picture of home) tout en ayant un côté moderne avec son intro-outro futuriste. Le titre est épique. Paice cogne avec son jeu si particulier. Steve Morse intervient dans les couplets, pour laisser la place à Don Airey qui nous délivre un long solo en diverses parties et sonorités. Un must. Un titre qui serait un classique si 48 ans et 19 albums ne précédaient pas cet album.

One night in Vegas : 4,75/5
Le groove marche à fond ! Il te prend et t'amène jusqu'au bout ! Sorte d'hybride de titres funky d'Abandon mais en mieux, notamment grâce à un refrain qui décolle, et à Nasty piece of work par son coté diablotin. Un passage a un côté prenant à la Battle rages on sans y ressembler (passage de 1'20 à 1'50 + 2'20 à 2'40 : frissons live à prévoir)  ; Gillan est sobre, calque quelques vocalises graves à la Elvis, un de ses idoles. Steve Morse est doublement incisif dont un solo assez rock n'roll suivi par un second à l'entrée sublimement lyrique, vite imité par un Airey qui s'amuse un coup Hammond, un coup piano, ce qui donne au titre une triple ambiance : groovy, fm, et cabaret (What's going on here)! Excellent pour se bouger le popotin et faire péter la roulette. Rien ne va plus : Le 20 rouge joue et gagne.

Paradise bar : 4,25/5 bonus track
Riff clavier à la Might just take you life, Rythmique basse à la King of dreams, clavier pompeux à la Uncommon man en mode sonorité chant de noêl, qui peut effrayer, mais on s'y fait vite. Titre qui rappelle par son impression de légèreté aussi le A little ain't enough de David Lee Roth, ce qui donne au titre, une fois certaines sonorités douteuses digérées, un titre très fun sur lequel excelle Gillan qui chante en cool attitude noblesse oblige, en mode ''No good luck'', pendant qu'Airey et Morse se font un billard en 4 bandes. Titre sympa en bord de piscine.

Fin de la trilogie des titres funs et place au prog

The Surprising : 4,75/5
Le titre porte bien son nom dans l'univers purplien, car le plus prog qu'ils n'aient jamais composé. Un petit bijou que ceux qui n'aiment pas le prog vont sûrement moins apprécier. Le titre est donc structuré en plusieurs parties et ambiances : Bien que démarrant par une intro clavier obscure nous faisant croire à un Vincent Price bis, le chant blues nous invite à la mélancolie, nous rappelle Clearly Quite Absurd de l'album Rapture of the deep, ou pour les profanes, un mix du Wicked games de Chris Issack en plus sombre, ambiancé par un Léonard Cohen, à la voix plus ténébreuse, sauce DP par un Ian Gillan, créateur de frissons. Un ami décrira une ambiance entre western et orient … mais le titre ne s'arrête pas là : Paice se met en mode militaire et matraque, vite suivi par Airey et Morse puis encore Airey qui revient avec des claviers rappelant par leur son toujours ''Uncommon man'' … on repasse ensuite par une ambiance atmosphérique avec un Gillan lointain et un chant des baleines joué par Morse … Gillan nous revient a capela avec sa voix ici grave et légèrement cassée pour un final mélangeant donc les claviers d'un Rapture of the deep (le titre), et Uncommon man. Magnifique titre qui frôle la perfection, mais les petites ressemblances avec d'autres titres du passé trop flagrantes, m'empêchent de le noter 5/5. Assurément il aurait eu la note ultime s'il avait été écrit avant les 2 albums précédents … et parce qu'un titre prog ne peut pas avoir la note ultime, vu qu' on l'apprécie crescendo ou decrescendo au gré des humeurs ;) (humour)

Get me outta here : 4,25/5
Riff funky mais écrasé lourd et lent qui, bien qu'étonnant car la rythmique tourne en boucle, m'embarque bien au bout de plusieurs écoutes. Airey appuie par des bulles de claviers, qui pourrait rappeler le ''papam'' de One more came sans le ''pam'' ; Paice est juste le batteur inspiré qui fait de lui un des maîtres de toms et cymbales. Un titre pour apprenti batteur. Notons le seul cri aiguë de l'album de Gillan (avec peut-être le soutien sur sa première note d'un clavier !?). Morse se fait bluesy rock et varie vraiment son jeu sur cet album. A classer dans la catégorie des titres, qui seul, pourrait laisser indifférent, mais qui solidifie un album. J'avoue être un des rare à aimer ce titre, probablement séduit par le groove hypnotique, à la fois jazzy et doom de mister Iaaaaaaan Paice, mais aussi par le ''au revoir'' balancé par Gillan qui me tord les tripes, même si ses paroles de la chanson n'ont rien à voir avec la fin de carrière du groupe.

Johnny's band : 4,25/5
Tiens !? Ritchie Blackmore est de retour ? Steve Morse envoie de beaux phrasés à la Blackmore à chaque fin de phrases de Gillan, ce qui rappelle dans cet exercice Ramschakle man ; pendant que Glover rend sa basse cajoleuse, et profite avant le solo pour faire un clin d'oeil à un Louie Louie célèbre. Le titre en lui même est fun, joyeux, efficace comme un I've got a number, un zest commercial à la Call of the wind, en moins pompeux, en mieux donc. Au début, il peut paraître un peu trop facile pour la discographie du pourpre, mais au fil des écoutes il se fait séducteur, au point que le refrain, qui arrive un poil trop vite, vous trotte dans la tête un bon moment. A noter que l'intro ressemble à celle de Loosen my strings, en plus rapide.

Duo de titres mélancoliques à suivre que je trouvai dommage de séparer, tant je les trouve jumeaux et complémentaires

Bird of preys : 4,75/5
Second titre prog. Moins bon dans son ensemble que The Surprising, mais possède un atout maître dans un final qu'on aimerait qu'il ne s'arrête jamais. Le titre s'ouvre par une frappe qui pèse 38 tonnes de John Bonham … heu Ian Paice pardon ! titre planant mais à ambiance lourde, limite Boudha pour méditer sur cette fin et cette carrière – peut être un clin d'oeil aux poids des âges – attention ce n'est pas péjoratif : la bonne expérience, la force tranquille. Gillan se prend pour un chanteur de rock progressif, pop et lyrique : superbe. Morse balance une rythmique rare pour le groupe, puis une autre rythmique enchaîne par un mouvement de balançoire pour bébé : lent mais agréable. Airey balance un solo au son futuriste, puis revient Steve Morse qui nous offre un chef d'œuvre :  un solo long, planant et poignant, cousin du final de Loosen my string tutoyant le lyrisme d'un Sometimes I feel like screaming,  et le coté crescendo de Somebody stole my guitar : une mélodie qui monte et s'en va vers l'infini : frisson assuré. Gary Moore avait déclaré ne pas être à la recherche de démonstration technique, mais de la note ultime. Se pourrait-il que Steve Morse l'ai trouvée !?

All I got is you : 5/5
piou ce jeu exquis des cymbales de Paice : rien que ça, c'est la grande classe.
Un rock 'n roll mélancolique soft et superbement classieux, avec un refrain qui prend aux tripes.
Gillan chante soft, en mode crooner irremplaçable ; Airey balance un solo moderne qu'il affectionne, puis Morse revient recadrer tout cela avec un solo lyrique et énergique, le tout enrobé par des boum boum bien ronds de la basse de Glover ; Magnifiquement somptueux : vous avez dit la classe ? J'espère que chacun a un ''quelqu'un'' ; quoiqu'il en soit merci à ce groupe d'exister.

On top of the world : 3,75/5
Je ne comprends pas ce titre, il est nul ! mais j'ai l'impression que c'est comme un ruisseau qui coule : t'as besoin de le voir et de l'entendre couler pour y planter tes fleurs, et faire vibrer tes litres d'eau qui circulent dans ton corps et qui le compose à 90% ; peut être est-ce du à ce groove ''ami'', ce discours qui me berce, ou au solo final fantomatiquement ruiné par Ezrin ? cette phrase ne veut rien dire mais tout comme ce titre, sorte de Nobody's home ou Lick it up, qui constituent la faible liste des titres ratés dans la carrière du groupe. Tu les détestes, mais tu les écoutes sans trop savoir pourquoi, dubitatif ou déconcerté comme un lendemain de cuite, ou comme un second tour avec la seule blonde en France que t'as pas envie d'avoir dans ton lit, sauf si il est clouté. Bref, en fait ce titre est comme un pote qui t'invite à faire un billard, alors que t'as pas décuvé de la veille et que seul ton lit t'attire ; mais pote à qui tu ne peux pas refuser l'invitation.  Ok ! titre plutôt on floor of the world, mais on the word tout de même.

Roadhouse Blues : Cover The Doors
Je ne note pas les reprises, c'est trop dur à faire. Mais c'est un bon choix de reprise, d'abord parce que le titre fait ressortir l'harmonica de Gillan. Mais si je trouve ce choix si subtil, c'est que les 2 groupes ont pour moi un gros point commun : ils dégagent une insolente nonchalance classieuse à la fois agaçante et hypnotique, qui rend le rock noble. Alors au final, qui d'autres que DP pouvait réellement reproduire l'esprit de cet autre groupe de légende ? Le titre se veut simple, et, tant l'original que cette cover assez respectueuse, il se prête au plaisir auditif sans révolutionner la planète Musique.
 
Hip boots : 2,75/5
Je sors ce titre de ma playlist qui devient mon titre bonus pour le marché Hindou, en même temps qu'on leur refourgue dans leur décharge toute notre amiante et autres ordinateurs pollués
Le titre démarre par le chant de Gillan qui rappelle le début de Blue suede shoes d'Elvis, version lente, puis au lieu d'enchaîner façon rock'n roll du King, ça part sur un tempo heavy, tel un titre moyen d'Abandon, mais en plus lourd comme si c'était Tony Iommi qui le jouait. Le titre fait penser négativement à Lick it up ou un One man's meat dont j'avais oublié leur existence et pour cause – un ''Oyé » vient apporter tout de même un côté entraînant à la fête, mais c'est juste un clin d'oeil frustrant : on aurait aimé un truc dingo en suivant. Le duo des solistes fait le boulot comme d'habitude, mais ce titre ne bouscule pas, d'autant que Morse fait son plan solo habituel en mode lent. Probablement ont-ils été déconcentré lors de sa composition par des hot boobs ? On leur pardonnera : après tout faut bien que jeunesse se passe.

 

 Tracklist Line Up :  
 Time for Bedlam – 4:35
Hip Boots – 3:23
All I've Got Is You – 4:42
One Night in Vegas – 3:23
Get Me Outta Here – 3:58
The Surprising – 5:57
Johnny's Band – 3:51
On Top of the World – 4:01
Birds of Prey – 5:47
Roadhouse Blues   6:00

Ian Gillan (chant)
Steve Morse (guitare)
Don Airey (clavier)
Roger Glover (basse)
Ian Paice (batterie)

am

Label : Ear Music
Sortie : 2017
Production : Bob Ezrin

Shades Of Deep Purple (1968)
The Book Of Taliesyn (1968)
Deep Purple (1969)
Concerto For Group and Orchestra - live (1969)
In Rock (1970)
Fireball (1971)
Machine Head (1972)
Made In Japan - live (1972)
Who Do We Think We Are (1973)
Burn (1974)
Stormbringer (1974)
Come Taste The Band (1975)
Made In Europe - live (1976)
Last Concert In Japan (1977)
In Concert (1980)
Perfect Strangers (1984)
The House Of Blue Light (1987)
Nobody's Perfect - live (1988)
Slaves & Masters (1990)
The Battle Rages On (1993)
Come Hell Or High Water - live (1994)
Purpendicular (1996)
Abandon (1998)
Bananas (2003)
Rapture Of The Deep (2005)

Live In Concert 72/73 (2005)

Live In Paris - 1975 (2013 -live)
All The Time In The World (2013)
Now What ?! (2013)
Infinite (2017)

Liens multimédia - videos SITE OFFICIEL  
 




 

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