Un nom qui claque au vent comme le fouet de Zorro. Jimmy, Robert, John Paul et John ont régné sur le monde jusqu’en 1977 avant de se faire rappeler sur Terre par leur statut d’humain par la mort du fils de Robert Plant et leur apocalyptique tournée US. La mort de John Bonham en 1980 abat les trois survivants qui refusent de continuer sans leur batteur légendaire.
4 décembre 1980. End of story ? Pas tout à fait. Les trois se retrouvent en 1985 pour le Live Aid à Philadelphie. Bof, bof. Très moyen. Pas mieux pour le 40eme anniversaire d’Atlantic. Pendant que Robert fait une superbe carrière solo, Jimmy vit dans le souvenir du dirigeable en sortant des compilations ou des DVD de grande qualité. L’album live How the West Was Won en est un brillant exemple. Jimmy et Robert se retrouvent au grand dam de John Paul entre 93 et 98 pour un album sublime et un autre moyen il faut le dire.
En 2006, le président d’Atlantic, Ahmet Ertegun meurt après une chute dans l’escalier lors d’un concert des Stones. Pour lui, Jimmy, Robert et John Paul (de son vrai nom John Baldwin) acceptent de se retrouver à l’O2 à Londres pour un unique concert. Et qui d’autre que Jason le fils de leur copain John Bonham pouvait prétendre en être le batteur ? La bande des quatre se retrouve pour les répétitions à partir de juin 2007. Le concert est prévu le 27 novembre. Rien ne doit être laissé au hasard. Ce ne doit pas être juste un concert de retrouvailles et puis basta. Non il faut marquer les esprits et faire de cet évènement L’EVENEMENT. Led Zeppelin est encore vivant 32 ans après sa fin. Immortel. Intemporel.
Mais voilà. Jimmy se blesse quelques jours avant ce fameux 27 novembre. Qu’importe, le concert est remis au 5 décembre. Pour obtenir le fameux sésame pour cette soirée d'exception, il faut s’inscrire par internet auparavant puis être tiré au sort. 18 000 places. 20 millions de connections ! Incroyable ! Le mythe n’est pas mort. Les fans fidèles n’ont pas oublié. Ils en redemandent. Mais le groupe n’est pas au courant de tout ça. Ils répètent. Ils veulent être au top. Jimmy Page est un perfectionniste.
Donc nous voilà au soir du 10 décembre 2007. Les chanceux sont massés dans l’immense salle londonienne. La magie est dans l’air. Ca se sent. Tout le monde le ressent. La pression sur les épaules du groupe est énorme. Ils l’ont tous avoué après. Même Robert, qui selon ses propres dires était très nerveux avant de fouler la scène.
La lumière s’éteint, les voix dans la foule se font silencieuses. Les musiciens s’installent. C’est parti avec une chanson introductive surprenante puisqu’il s’agit de Good Times Bad Times jamais joué en entier auparavant. Un son énorme. Des lumières imposantes. Magnifique. Suivent Ramble On et le fameux Black Dog . Jason est remarquable. Il fait revivre son défunt père, la légende. Pendant les répétitions, il a servi de dictionnaire Zeppelinien aux autres membres. En effet, il connait par cœur presque tous les concerts du groupe. " A ce concert là cette chanson vous la terminiez comme ça, à ce concert-ci vous la jouiez autrement". Ils prennent plaisir à jouer ensemble, un gros pied. Ils n’ont rien à prouver. Et ils le prouvent. Jimmy est flamboyant. Il montre qu’il ne partage pas la première place au firmament des guitar heroes. Le guitariste aux cheveux blancs maintenant est alors âgé de 63 ans. Mais il est en grande forme. Oubliés les abus de sa jeunesse. In My Time of Dying est fantastique. John Paul Jones comme à son habitude est parfait même s’il reste proche de la batterie évitant de venir sur le devant de la scène. Efficace mais pas rock star pour un sou. La musique, rien que la musique. For Your Life arrive tout de suite après. Un pied de nez à In my Time of Dying . Elle aussi n’a jamais été jouée live au temps de la splendeur du groupe. Etrange choix mais elle a parfaitement sa place ce soir-là. Robert en aime les paroles.
On enquille avec tous les tubes : Since I’ve Been Loving You , Stairway to Heaven . Jusqu’à un Kashmir légendaire. De l’aveu de Jimmy, jouer cette chanson est quelque chose d’écrasant sur scène. Et à ce moment précis ils étaient tous en transe. Et ça se ressent. Magique. On s’envole. Dans un autre monde et un autre temps. Laissez-vous transporter. Montez dans le dirigeable aux quatre capitaines.
Le pari est en passe d’être gagné. Il faut dire que la manière de filmer le concert par Dick Carruthers y est pour quelque chose. Les caméras ont été installées dans toute la salle. D’une manière moderne. Pas de nostalgie. Welcome to the 21st century !
Le concert se termine sur cet homérique Kashmir» laissant les spectateurs KO, dans leurs rêves, « j’y étais ! » pourront-ils se vanter.
Led Zeppelin revient pour un premier rappel, histoire de ne laisser personne sortir du KO ambiant. Et quel rappel ! Un Whole Lotta Love renversant. Non, vous ne vous relèverez pas, nous sommes là pour vous en mettre plein la vue et vous remplir les oreilles d’un son venu du passé. Deuxième rappel : Rock’n’Roll ! C’est bon, cette fois-ci personne ne se relève. D’ailleurs personne n’en a envie. Encore ! Encore ! Non. Cette fois c’est bel et bien fini. Les quatre mousquetaires se sourient et s’embrassent les uns les autres. Pari gagné.
LED ZEPPELIN est vivant. Quarante-quatre après leurs débuts fracassants sur les décombres de feu les Yardbirds. Ils ont réussi leur improbable pari : rester les maîtres du monde. Tout en étant humain. Le sigle LED ZEPPELIN s’éclaire au fond de la scène de l’O2. A jamais. Dans l'O2 là.
4 décembre 1980. End of story ? Pas tout à fait. Les trois se retrouvent en 1985 pour le Live Aid à Philadelphie. Bof, bof. Très moyen. Pas mieux pour le 40eme anniversaire d’Atlantic. Pendant que Robert fait une superbe carrière solo, Jimmy vit dans le souvenir du dirigeable en sortant des compilations ou des DVD de grande qualité. L’album live How the West Was Won en est un brillant exemple. Jimmy et Robert se retrouvent au grand dam de John Paul entre 93 et 98 pour un album sublime et un autre moyen il faut le dire.
En 2006, le président d’Atlantic, Ahmet Ertegun meurt après une chute dans l’escalier lors d’un concert des Stones. Pour lui, Jimmy, Robert et John Paul (de son vrai nom John Baldwin) acceptent de se retrouver à l’O2 à Londres pour un unique concert. Et qui d’autre que Jason le fils de leur copain John Bonham pouvait prétendre en être le batteur ? La bande des quatre se retrouve pour les répétitions à partir de juin 2007. Le concert est prévu le 27 novembre. Rien ne doit être laissé au hasard. Ce ne doit pas être juste un concert de retrouvailles et puis basta. Non il faut marquer les esprits et faire de cet évènement L’EVENEMENT. Led Zeppelin est encore vivant 32 ans après sa fin. Immortel. Intemporel.
Mais voilà. Jimmy se blesse quelques jours avant ce fameux 27 novembre. Qu’importe, le concert est remis au 5 décembre. Pour obtenir le fameux sésame pour cette soirée d'exception, il faut s’inscrire par internet auparavant puis être tiré au sort. 18 000 places. 20 millions de connections ! Incroyable ! Le mythe n’est pas mort. Les fans fidèles n’ont pas oublié. Ils en redemandent. Mais le groupe n’est pas au courant de tout ça. Ils répètent. Ils veulent être au top. Jimmy Page est un perfectionniste.
Donc nous voilà au soir du 10 décembre 2007. Les chanceux sont massés dans l’immense salle londonienne. La magie est dans l’air. Ca se sent. Tout le monde le ressent. La pression sur les épaules du groupe est énorme. Ils l’ont tous avoué après. Même Robert, qui selon ses propres dires était très nerveux avant de fouler la scène.
La lumière s’éteint, les voix dans la foule se font silencieuses. Les musiciens s’installent. C’est parti avec une chanson introductive surprenante puisqu’il s’agit de Good Times Bad Times jamais joué en entier auparavant. Un son énorme. Des lumières imposantes. Magnifique. Suivent Ramble On et le fameux Black Dog . Jason est remarquable. Il fait revivre son défunt père, la légende. Pendant les répétitions, il a servi de dictionnaire Zeppelinien aux autres membres. En effet, il connait par cœur presque tous les concerts du groupe. " A ce concert là cette chanson vous la terminiez comme ça, à ce concert-ci vous la jouiez autrement". Ils prennent plaisir à jouer ensemble, un gros pied. Ils n’ont rien à prouver. Et ils le prouvent. Jimmy est flamboyant. Il montre qu’il ne partage pas la première place au firmament des guitar heroes. Le guitariste aux cheveux blancs maintenant est alors âgé de 63 ans. Mais il est en grande forme. Oubliés les abus de sa jeunesse. In My Time of Dying est fantastique. John Paul Jones comme à son habitude est parfait même s’il reste proche de la batterie évitant de venir sur le devant de la scène. Efficace mais pas rock star pour un sou. La musique, rien que la musique. For Your Life arrive tout de suite après. Un pied de nez à In my Time of Dying . Elle aussi n’a jamais été jouée live au temps de la splendeur du groupe. Etrange choix mais elle a parfaitement sa place ce soir-là. Robert en aime les paroles.
On enquille avec tous les tubes : Since I’ve Been Loving You , Stairway to Heaven . Jusqu’à un Kashmir légendaire. De l’aveu de Jimmy, jouer cette chanson est quelque chose d’écrasant sur scène. Et à ce moment précis ils étaient tous en transe. Et ça se ressent. Magique. On s’envole. Dans un autre monde et un autre temps. Laissez-vous transporter. Montez dans le dirigeable aux quatre capitaines.
Le pari est en passe d’être gagné. Il faut dire que la manière de filmer le concert par Dick Carruthers y est pour quelque chose. Les caméras ont été installées dans toute la salle. D’une manière moderne. Pas de nostalgie. Welcome to the 21st century !
Le concert se termine sur cet homérique Kashmir» laissant les spectateurs KO, dans leurs rêves, « j’y étais ! » pourront-ils se vanter.
Led Zeppelin revient pour un premier rappel, histoire de ne laisser personne sortir du KO ambiant. Et quel rappel ! Un Whole Lotta Love renversant. Non, vous ne vous relèverez pas, nous sommes là pour vous en mettre plein la vue et vous remplir les oreilles d’un son venu du passé. Deuxième rappel : Rock’n’Roll ! C’est bon, cette fois-ci personne ne se relève. D’ailleurs personne n’en a envie. Encore ! Encore ! Non. Cette fois c’est bel et bien fini. Les quatre mousquetaires se sourient et s’embrassent les uns les autres. Pari gagné.
LED ZEPPELIN est vivant. Quarante-quatre après leurs débuts fracassants sur les décombres de feu les Yardbirds. Ils ont réussi leur improbable pari : rester les maîtres du monde. Tout en étant humain. Le sigle LED ZEPPELIN s’éclaire au fond de la scène de l’O2. A jamais. Dans l'O2 là.
Label : | Swan Song / Atlantic Records |
Sortie : | 19/11/2012 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Led Zeppelin (1969) |
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Comments:
Commentaires
Un concert de légende où Jason Bonham a réussi l'exploit d'etre le digne fils de son père en impulsant la marque de fabrique fracassante de John, tout en préservant son style propre.
John Paul Jones, Jimmy Page et Robert Plant ont aussi assuré avec talent. Il me tarde d'avoir ce DVD entre les mains. En attendant on va pouvoir se gargariser avec le Tribute To Led Zeppelin, interprété par le groupe Letz Zep qui fera une tournée en France en Fevrier 2013.
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