Tout le monde était en joie à l'idée d'un film sur Queen. Groupe mythique qui laissa une grosse empreinte dans l'industrie musicale, il n'en fallait pas plus pour titiller la curiosité de tous; du gros fan jusqu'au spectateur lambda. Qui n'a jamais un jour fredonné un seul de la pléthore de tubes qu'ont écrit les anglais ?
Après divers problèmes obscurs de production, la bande à Freddie Mercury déboule enfin sur nos écrans avec - ce que donne comme impression les trailers - une …énergie folle et la promesse de donner un film qui rend un bel hommage...
Et pourtant... Ce film m'emmerde. Parce que je me suis vraiment amusé comme jamais devant. Les parties concerts sont géniales, l'interprétation de Rami Malek est vraiment excellente, la mise en scène des créations des morceaux les plus connus, (même si ils souffrent de montages répétitifs) sont des passages très agréables, mais à la fin du visionnage on se rend compte que ce film manque d'une étincelle.
Il ne va tout simplement pas au fond des choses. Le film donne une sensation de frein permanent. Nous montre ce qu'on veut voir sans trop en faire, sans chercher à froisser quiconque et surtout pas les fans.
Il effleure la personnalité de Freddie, alors que le peu qu'on nous laisse entrevoir montre un caractère mégalo (comme toute rockstar qui se respecte), intéressant à développer dans un film.
Sachant que le métrage veut nous faire croire qu'il s'agit d'un film sur le groupe, mais il est en réalité centré sur Mercury. Mais quitte à le centrer sur lui, autant jouer la carte à fond. Car la vie du chanteur est tout sauf rose. Et c'est la que les problèmes internes de la production apparaissent.
En lieu et place de Rami Malek, ce devait être Sacha Baron Cohen (Borat) qui était sensé jouer Mercury. Ayant été en désaccord avec le lissage du script (à la demande des membres vivants du groupe, ils voulait présenter une vision globale du groupe et non pas axée sur Mercury) Cohen décida de ce retirer du projet.
C'est donc là qu'on voit la volonté de présenter une image lisse et quasi parfaite de Queen tel qu'on la connaît...
Après il n'empeche pas que techniquement, le film soit solide. Le reste est incroyablement bien exécuté comme le live Aid, qui lui est reproduit à l'image et à la mimique prêt ! Le travail de reconstitution est monumental, mais cela ne suffit malheureusement pas à être l'excellent film qu'on attendait...
C'est donc un peu frustrant de constater (à mon sens) que Bohemian Rapshody est un gentil biopic mais sans âme. J'aurai aimé voir ce qui était prévu initialement avec Sacha Baron Cohen...Notes des visiteurs :
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Commentaires
Finir sur ''cette fin' (je ne veux pas spoiler : ceux qui ont vu comprendront) est une très bonne idée, afin d'éviter le pathos qui n'aurait servi à rien ! La musique et notamment les titres en rapports, se suffisent à eux -mêmes pour faire ressentir tout ce qu'il y a à ressentir.
Pour moi, c'est un beau film, où il y a du sens, du mélo, de l'humour et surtout de la super zique dans une salle avec un super son ! Des thématiques évoquées, pour ma part, dans la bonne proportion, ni en excès, ni trop superficiellement. Le ''mal-être'' gay, la pression sociale et familiale, l'immigration-intégration, les médias, les manageurs et le business, la célébrité et ses excès : tout est traité dans le bon dosage. Les regards, les silences et répliques des acteurs, formidables, sont suffisamment éloquents sur les moments forts. Mercury, et même les autres membres, sont touchants. On ne peut aussi qu'être admiratif de la force qui se dégage du chanteur, et au-delà de l'homme, dont la vie fait clairement passer, ou rappeler, des messages essentiels. Certains pourront se plaindre que c'est romancé, peut-être, probable, mais on fait tellement peu cas des petites actions importantes dans la vie quotidienne, voire anonymes, que cela ne fait pas de mal de relever ce que beaucoup (moi inclus) serait incapable de faire.
Enfin, je soulignerai le tout début du film : chouette initiative ! (je ne précise pas pour ne pas spoiler). Au final, le seul truc qui m'a déçu, c'est le public parisien dans la salle du grand Rex, qui ne s'est pas mis à ''rythmer'' ! je pensais que les parisiens, plus à même à l'esprit festif, aurait eu ce réflexe ! Certains ont préféré bouffer leur pop-corn ! Moi le provincial timide, j'ai moi-même hésité à lancer la machine, car cela aurait pu faire une sacrée ambiance dans la salle !
Bien sur qu'il existe de petites imperfections comme le titre Fat Bottomed Girl de l'album Jazz sorti en 78 et qui arrive bien trop tôt dans l'épopée.
Et quelques manquements comme le fait que l'envie de Freddy de faire 2 albums solo réside sur le simple fait qu'il souhaite réaliser un rêve de chanter de l'opéra avec Montserat Caballé.
Mais comment retracer l'histoire de Queen autrement en 2h15 ?
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