Sur les conseils de l'un de nos lecteurs, j'ai fait ma demande en divorce officiellement.
Et oui, souvenez-vous, dans ma chronique du premier album solo de Steve Perry, j'avouais que mon épouse trouvait des ressemblances entre les voix de Perry et Patrick Sébastien. Une sale histoire.
Aujourd'hui, c'est un homme libre qui se présente à vous pour vous livrer la chronique du second album solo de Steve Perry : For The Love Of Strange Medicine.
Le moins que l'on puisse dire c'est que notre chanteur à la voix duveteuse n'a rien perdu en énergie. Cet opus est bourré de bon son et de mélodies accrocheuses.
L'album s'ouvre sur You Better Wait une petite bombe musicale qui détient tous les ingrédients d'un hit intemporel. C'est simple, je l'écoute extrêmement souvent ne serait-ce que pour entendre encore et encore la façon dont Perry se donne dans les refrains. Bon, après, le sujet est ce qu'il est. Je constate qu'entre WINGER et PERRY que j'écoute en ce moment, les « presque-majeures-mais-encore-mineures » faisaient fantasmer à l'époque.
Young Heart Forever est entraînante, elle me fait penser par moment à du PHIL COLLINS. Steve Perry maîtrise toujours autant vocalement, c'est un vrai plaisir.
I Am temporise ce début d'album, mais j'ai envie de dire : Why ? C'est maîtrisé certes, mais ça reste fade, selon moi.
Avec Stand Up, on fait à nouveau crisser les guitares. Les pianos accompagnent le morceau, les choeurs se pointent pendant les refrains. C'est propre. Rien à redire.
For The Love Of Strange Medicine temporise à nouveau. J'ai franchement du mal à m'enthousiasmer pour la chanson titre. Tout est calé : la production, les musiciens, la voix et cela rend un morceau réussi mais pas d'emballement du côté de mon petit cœur à moi que j'ai.
Donna Please installe l'album dans la douceur. Après le précédent morceau, on reste loin de l'énergie, des refrains entraînants pour entrer dans l'intimiste. Mais à la différence de la chanson titre, j'adhère complètement à l'interprétation du Perry. Il sait rester soft pendant les couples pour exploser dans les refrains. C'est un pur régal.
Listen To Your Heart remet la rythmique au cœur du jeu, mais c'est pour moi le morceau le moins réussi de l'album. Pas de saveur particulière.
Avec Tuesday Heartache, on change de niveau. Intro « intense et pénétrante », par dessus la voix envoûtant d'un Perry lassif pour aboutir à un refrain très bien inspiré. Voilà typiquement le genre de morceau qui reste dans la tête et dont on peut chanter le refrain une journée durant. Morceau réussi.
Et là on sent qu'on vient de dépasser le « ventre mou » de l'album. Après quelques faiblesses avec la chanson titre, Donna Please et Listen To Your Heart, on aborde la seconde partie de l'album où les mélodies sont bien ficelées, les amorces inspirées, les refrains réussis. Missing You est tout mignounet, on ressort attendri de ce morceau. Steve Perry parvient à doser sa puissance vocale et son interprétation est en parfait accord avec l'esprit de morceau et les choeurs qui l'accompagnent.
Somewhere There'S Hope est le type de joujou que doit particulièrement affecter Perry. Toute la chanson est faite pour que sa voix vibre, s'élève, swingue. La structure de la chanson est simple. Mais qu'est-ce que ça emporte ! Le refrain me fait l'effet d'un feu d'artifice qui explose enfin après s'être élancé du sol.
Anyway est le même genre de compo que Missing You. Il suffit d'écouter la première minute de la chanson pour être convaincu qu'elle est aussi réussie. Par contre, à ce moment précis, je me dis que, quand même, il faudrait nous pondre un petit morceau à la You Better Wait, histoire d'envoyer valser tout ces bons sentiments.
Et il nous balance le jumeau de la première chanson de cet album : If You Need Me Call Me. Quel pied ! La voix de Perry est une pure merveille sur ce morceau. Il joue avec, et on sent presque le plaisir qu'il a à chanter sur cette mélodie. Le second couplet, lorsqu'il reprend dans les graves, est très bien pensé. Je regrette qu'il ne le fasse plus souvent. Il peut monter très haut mais lorsqu'un chanteur sait distiller ses performances en les mettant en valeur par des tonalités différentes, c'est juste jouissif. Du coup, après s'être pris dans la face le premier refrain, la reprise du second couplet, bien grave, presque parlée, pour repartir sur des tonalités plus aiguës quelques mots plus tard est ma petite madeleine de Proust sur cet album.
One More Time me fait penser à un morceau très connu mais dont je n'arrive pas à retrouver ni l'interprète ni le titre. C'est très beau. On en revient au parallèle que j'ai pu faire sur la première chronique entre les Divas et le statut internationale qu'aurait du avoir Monsieur Perry. Cette chanson aurait dû être un hit mondial. Excusez moi pour la comparaison mais ça sonne tellement Mariah Carey, Céline Dion, Whitney Houston.
On prend le dernier virage et hop là, nous voilà dans la dernière ligne droite. Plus que deux morceaux et si je me souviens bien des conseils de ma prof de Français : il faut toujours terminer sa copie avec une bonne conclusion car c'est la dernière impression qui compte. Nous allons voir si Steve Perry a repris ce conseil à son compte.
Après l'écoute de Can't Stop, c'est la débandade. Manifestement, Perry séchait les cours de Français. Il se lance dans un morceau plutôt original mais qui me laisse complètement indifférent. Donc pour ne pas me gâcher le plaisir que j'ai ressenti jusqu'à présent, je préfère ne pas trop m'attarder.
Tous les espoirs reposent dans Friends Of Mine. Et on peut dire que l'on n'est pas déçu. On termine cet album sur une performance vocale impeccable et Perry se surpasse encore une fois. Le morceau est fort et intense. La mélodie accompagne parfaitement le sens des paroles.
En conclusion, voilà un album très enthousiasmant. Au total, je ne relève que trois titres un peu faibles, le reste se savoure avec délectation. Steve Perry est un chanteur phénoménal et il progresse dans le temps. Est-ce la maturité, l'expérience ou que sais-je encore, toujours est-il qu'il sait mieux doser sa puissance que sur le premier album, que les mélodies sont bien plus identifiables et que presque tous les titres sont calibrés pour apporter à l'auditeur l'essentiel du message. Il n'y a pas de débordements inutiles comme sur certains morceaux du premier album où Perry s'éternisait dans des vocalises, je n'ai pas honte de le dire, un peu soûlantes.
Pour moi, ce second album est une vraie réussite, le genre d'album dont un interprète doit être particulièrement fier, j'imagine. Mais alors pourquoi attendre plus de vingt ans pour remettre le couvert ?
Aujourd'hui, c'est un homme libre qui se présente à vous pour vous livrer la chronique du second album solo de Steve Perry : For The Love Of Strange Medicine.
Le moins que l'on puisse dire c'est que notre chanteur à la voix duveteuse n'a rien perdu en énergie. Cet opus est bourré de bon son et de mélodies accrocheuses.
L'album s'ouvre sur You Better Wait une petite bombe musicale qui détient tous les ingrédients d'un hit intemporel. C'est simple, je l'écoute extrêmement souvent ne serait-ce que pour entendre encore et encore la façon dont Perry se donne dans les refrains. Bon, après, le sujet est ce qu'il est. Je constate qu'entre WINGER et PERRY que j'écoute en ce moment, les « presque-majeures-mais-encore-mineures » faisaient fantasmer à l'époque.
Young Heart Forever est entraînante, elle me fait penser par moment à du PHIL COLLINS. Steve Perry maîtrise toujours autant vocalement, c'est un vrai plaisir.
I Am temporise ce début d'album, mais j'ai envie de dire : Why ? C'est maîtrisé certes, mais ça reste fade, selon moi.
Avec Stand Up, on fait à nouveau crisser les guitares. Les pianos accompagnent le morceau, les choeurs se pointent pendant les refrains. C'est propre. Rien à redire.
For The Love Of Strange Medicine temporise à nouveau. J'ai franchement du mal à m'enthousiasmer pour la chanson titre. Tout est calé : la production, les musiciens, la voix et cela rend un morceau réussi mais pas d'emballement du côté de mon petit cœur à moi que j'ai.
Donna Please installe l'album dans la douceur. Après le précédent morceau, on reste loin de l'énergie, des refrains entraînants pour entrer dans l'intimiste. Mais à la différence de la chanson titre, j'adhère complètement à l'interprétation du Perry. Il sait rester soft pendant les couples pour exploser dans les refrains. C'est un pur régal.
Listen To Your Heart remet la rythmique au cœur du jeu, mais c'est pour moi le morceau le moins réussi de l'album. Pas de saveur particulière.
Avec Tuesday Heartache, on change de niveau. Intro « intense et pénétrante », par dessus la voix envoûtant d'un Perry lassif pour aboutir à un refrain très bien inspiré. Voilà typiquement le genre de morceau qui reste dans la tête et dont on peut chanter le refrain une journée durant. Morceau réussi.
Et là on sent qu'on vient de dépasser le « ventre mou » de l'album. Après quelques faiblesses avec la chanson titre, Donna Please et Listen To Your Heart, on aborde la seconde partie de l'album où les mélodies sont bien ficelées, les amorces inspirées, les refrains réussis. Missing You est tout mignounet, on ressort attendri de ce morceau. Steve Perry parvient à doser sa puissance vocale et son interprétation est en parfait accord avec l'esprit de morceau et les choeurs qui l'accompagnent.
Somewhere There'S Hope est le type de joujou que doit particulièrement affecter Perry. Toute la chanson est faite pour que sa voix vibre, s'élève, swingue. La structure de la chanson est simple. Mais qu'est-ce que ça emporte ! Le refrain me fait l'effet d'un feu d'artifice qui explose enfin après s'être élancé du sol.
Anyway est le même genre de compo que Missing You. Il suffit d'écouter la première minute de la chanson pour être convaincu qu'elle est aussi réussie. Par contre, à ce moment précis, je me dis que, quand même, il faudrait nous pondre un petit morceau à la You Better Wait, histoire d'envoyer valser tout ces bons sentiments.
Et il nous balance le jumeau de la première chanson de cet album : If You Need Me Call Me. Quel pied ! La voix de Perry est une pure merveille sur ce morceau. Il joue avec, et on sent presque le plaisir qu'il a à chanter sur cette mélodie. Le second couplet, lorsqu'il reprend dans les graves, est très bien pensé. Je regrette qu'il ne le fasse plus souvent. Il peut monter très haut mais lorsqu'un chanteur sait distiller ses performances en les mettant en valeur par des tonalités différentes, c'est juste jouissif. Du coup, après s'être pris dans la face le premier refrain, la reprise du second couplet, bien grave, presque parlée, pour repartir sur des tonalités plus aiguës quelques mots plus tard est ma petite madeleine de Proust sur cet album.
One More Time me fait penser à un morceau très connu mais dont je n'arrive pas à retrouver ni l'interprète ni le titre. C'est très beau. On en revient au parallèle que j'ai pu faire sur la première chronique entre les Divas et le statut internationale qu'aurait du avoir Monsieur Perry. Cette chanson aurait dû être un hit mondial. Excusez moi pour la comparaison mais ça sonne tellement Mariah Carey, Céline Dion, Whitney Houston.
On prend le dernier virage et hop là, nous voilà dans la dernière ligne droite. Plus que deux morceaux et si je me souviens bien des conseils de ma prof de Français : il faut toujours terminer sa copie avec une bonne conclusion car c'est la dernière impression qui compte. Nous allons voir si Steve Perry a repris ce conseil à son compte.
Après l'écoute de Can't Stop, c'est la débandade. Manifestement, Perry séchait les cours de Français. Il se lance dans un morceau plutôt original mais qui me laisse complètement indifférent. Donc pour ne pas me gâcher le plaisir que j'ai ressenti jusqu'à présent, je préfère ne pas trop m'attarder.
Tous les espoirs reposent dans Friends Of Mine. Et on peut dire que l'on n'est pas déçu. On termine cet album sur une performance vocale impeccable et Perry se surpasse encore une fois. Le morceau est fort et intense. La mélodie accompagne parfaitement le sens des paroles.
En conclusion, voilà un album très enthousiasmant. Au total, je ne relève que trois titres un peu faibles, le reste se savoure avec délectation. Steve Perry est un chanteur phénoménal et il progresse dans le temps. Est-ce la maturité, l'expérience ou que sais-je encore, toujours est-il qu'il sait mieux doser sa puissance que sur le premier album, que les mélodies sont bien plus identifiables et que presque tous les titres sont calibrés pour apporter à l'auditeur l'essentiel du message. Il n'y a pas de débordements inutiles comme sur certains morceaux du premier album où Perry s'éternisait dans des vocalises, je n'ai pas honte de le dire, un peu soûlantes.
Pour moi, ce second album est une vraie réussite, le genre d'album dont un interprète doit être particulièrement fier, j'imagine. Mais alors pourquoi attendre plus de vingt ans pour remettre le couvert ?
Highlights : You Better Wait, If You Need Me Call Me, One More Time, Tuesday Heartache
Label : | Columbia |
Sortie : | 19/07/1994 |
Production : | James Barton, Steve Perry, Tim Miner |
Discographie : |
Street Talk (1984) For The Love Of Strange Medicine (1994) Traces (2018) |
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