Le Pyrenean Warriors Open Air est depuis sa première édition en 2015 le rendez-vous incontournable du mois de septembre. Ce festival marque la fin de l'été et c'est souvent aussi le dernier open air de l'année (pas cette fois pour ma part...).
A deux heures de la maison, organisé par des potes (dont certains que je connaissais avant que le festival existe), il est inconcevable de ne pas y aller ! Et je n'en ai loupé qu'une seule édition depuis que ça existe, en 2017. J'y ai toujours passé de bons moments, souvent très alcoolisés, et toujours en bonne compagnie et avec du bon son. La pinède de la chapelle de Juhègues à Torreilles est un endroit particulièrement agréable, qui sent bon le pin et l'eucalyptus et dont les zones ombragées permettent de se protéger d'un soleil qui cogne souvent fort en Catalogne française ou du vent qui y souffle un peu trop à mon goût (comme ce sera d’ailleurs le cas cette année). J'y connais plein de monde et vu la faible taille du festival, c'est une grande cousinade metal.
Et surtout, la programmation fait du bien. Parce que les groupes qui y passent sont rares, et, il faut bien le dire, le true heavy metal underground n'est pas le style qui a le plus pignon sur rue en France. Heureusement qu'il y a des passionnés comme l'association Pyrenean Metal qui prennent les risques de faire venir ce genre de groupes, au moins une fois par an, et entretiennent ainsi le feu sacré. Cette persévérance et la qualité de l'accueil et du site ont permis d'installer le Pyrenean et Torreilles sur la carte des rendez-vous incontournables des passionnés de metal old school aux côtés des Keep It True et autres Headbangers Open Air.
Question affiches, j'y ai toujours trouvé mon compte. A chaque édition, il y avait toujours au moins un concert topissime (celui d'Atlantean Kodex en 2022 restera à jamais dans ma mémoire et dans mon coeur ) et des groupes qui m'intéressaient plus ou moins au départ mais qui faisaient toujours de belles prestations et dont je repartais fan après les avoir vus (ex: énorme coup de coeur sur The Night Eternal, que j'aimais déjà bien mais dont je suis devenu très fan après leur superbe prestation de 2023). Mais cette année, c'est vraiment du costaud. Déjà, les mythiques et cultissimes Warlord sont là. Demon et Satan, c'est du haut niveau aussi. Les Japonais de Blaze, c'est incroyable de les voir là tellement le groupe est rare. Et côté français, les Lyonnais de Meurtières et Animalize sont les valeurs montantes de notre scène nationale dans le style. Il n'y avait que Dunwich Ritual que je ne connaissais pas.
Là, clairement, TOUT m'intéressait et j'y allais dans l'optique d'enchaîner les concerts de l'ouverture à la fermeture ! Et contrairement à d'autres éditions passées, je ne me ferai pas piéger par l'alcool !
Partis de Toulouse à 8h45, on plante la tente dans la pinède vers 11h, ce qui laisse le temps de profiter des potes et de se faire un bon apéro déjeunatoire. Les Espagnols sont en tout cas nombreux cette année, au point de constituer pas loin de la moitié des festivaliers. Autre constat : la météo est particulière cette année. D'habitude, il fait très chaud au Pyrenean. Pas cette année. Il souffle une tramontane particulièrement violente et désagréable qui rafraîchit considérablement l'air. Sans compter toute la poussière que ça fait voler. Les potes arrivés la veille pour la soirée d'ouverture avec Guix et Murder One en DJ en ont pas mal souffert. Je n'aurais jamais imaginé avoir froid un jour à ce festival mais avec ce vent, c'était parfois vraiment limite. Dans la journée ça allait parce qu'il y avait du grand soleil (vu ce que ça soufflait, il ne pouvait de toute façon pas y avoir le moindre nuage dans le ciel !) mais le soir, un sweat ou une veste étaient obligatoires. Par contre, ce vent à écorner les boeufs n'a pas impacté le son des concerts. Alors qu'en 2023, le son avait été le point faible du festival, cette année ça a toujours été impeccable malgré le vent. Certes, le site est entouré d'arbres et le son ne tournait pas. Mais je pense qu'un super boulot de sonorisation a quand même été fait au préalable.
C'est DUNWICH RITUAL qui entame les hostilités. J'étais parti dans l'optique des les voir mais en fait, on est bien dans le camping sous les pins En plus ils ont joué moins longtemps qu'annoncé donc même quand on voulait bouger, bah c'était fini ! Mais on a quand même bien écouté. Le camping n'est qu'à une centaine de mètres de la scène donc on entend parfaitement les concerts à défaut de les voir. C'est pas mal du tout. Le groupe de la banlieue parisienne joue du "speed metal cosmique" (selon ses propres termes) avec des textes basés sur Lovecraft (comme le patronyme du groupe peut aisément le laisser deviner). Leur seul album, "The weird tapes" est en fait une compilation de leurs démos sortie sur le respectable label suédois Jawbreaker. C'est cool pour eux d'ouvrir un festival comme le Pyrenean. Ils ont une chanteuse qui a de la voix et de la hargne. Elle n'est pas toujours juste mais elle en veut. Les riffs sont bien rapides et efficaces à souhait et les morceaux plaisants. On sent en tout cas l'influence de Mercyful Fate, dans une version bien accélérée. Je reverrai (ou plutôt je verrai puisque je n'ai fait qu'entendre le concert) Dunwich Ritual à une autre occasion avec plaisir.
On finit par lever nos fesses de nos chaises de camping, après quelques bières et pastis ! Il y a quand même des choses à voir de l'autre côté ! Première chose qu'on fait en entrant sur le site : se précipiter au merchandising pour prendre le tee-shirt souvenir de l'édition du festival, qu'on arborera fièrement lors de nos prochains concerts. On caressait l'espoir d'avoir un sweat du festival : à titre expérimental Pyrenean Metal a fait tirer pour la première fois 48 sweats du Pyrenean avec un design de toute beauté fait par Chris Moyen. Mais seuls les plus true qui sont entrés sur le site à l'ouverture ont pu en avoir. J'espère qu'à la prochaine édition, vu le succès de l'opération cette année, un tirage un peu plus important aura lieu.
Sinon côté merch, on a comme d'habitude Forgotten Wisdom, Wovenhoof et Cruz del Sur (j'ai une petite déception pour ces derniers car j'adore la plupart de leurs groupes mais ils avaient une quantité de tee-shirts tellement restreinte que je n'en ai pas pris un seul), et un choix de CD's, vinyles et même de cassettes qui feront le bonheur de tous les collectionneurs (qui sont nombreux dans cette scène). Comment résister à un vinyle de Warlord dédicacé, par exemple ?
Deuxième chose que l'on fait après avoir investi le merch : aller chercher des jetons pour boire ! En plus il y a une bière brassée spécialement pour l'occasion, la Beerenean. Comme l'année dernière, du reste, mais elle est cette fois au même prix que la bière ordinaire. Les futs de cette bière spéciale (qui reste une bière de soif mais qui est vraiment bonne) seront d'ailleurs épuisés dès la fin de l'après-midi. Après, quand la bière est bonne et qu'elle est servie par des Bénévils super sympas, c'est normal qu'on y revienne !
Troisième chose qu'on fait après le merch et les boissons : on va voir ce qui se passe sur scène !
Et la scène (qui n'est pas estampillé Shark Stage cette année car à cause du vent, les organisateurs ont préféré ne pas mettre de bannière, ce qui n'empêche que Mark Sheldon demeure bien entendu dans tous nos coeurs!) accueille le deuxième groupe de la journée : les Lyonnais de MEURTRIERES ! Formés en 2018, cela faisait quelque temps qu'ils devaient se produire à Torreilles mais pour diverses raisons, ça n'avait pu se faire. C'est désormais chose faite et le groupe en veut. Fiona, la chanteuse, arbore un tee-shirt jaune particulièrement voyant sur scène, et elle ne ménage pas ses efforts. Elle est bien en voix, elle bouge bien, et ses acolytes sont également bien en forme. Le groupe est carré et dégage une belle énergie. Il faut dire qu'ils étaient dans le punk avant de basculer dans le true heavy et ça se ressent dans leur attitude scénique.
J'aime bien Meurtrières sur album mais j'ai un peu de mal avec le son très "roots". En live, la question ne se pose pas et c'est un très bon moment.
Autre groupe français, autre groupe lyonnais : ANIMALIZE ! Eux je les connais et je les adore! Je les avais vus à Dijon au Rising Fest 2023 et ils y avaient mis le feu. Pantalons moulants, cheveux dignes des meilleures permanentes des années 80, mailles résilles et harnais en cuir, ils ont des looks à rivaliser avec ceux des fans espagnols les plus true du public présent. Ils sont très pros sur scène, très carrés tout en étant très fun. Comme Meurtrières juste avant, ils dégagent une grosse énergie et, à titre personnel, j'accroche beaucoup plus à leurs compos. Mélangeant speed metal et glam rock, leur musique fait mouche à tous les coups avec des paroles bien drôles. Comment résister à un "Sous l'oeil du charognard" et surtout "Samouraï de l'univers" ? Ce sont de véritables tubes dont on ne peut que reprendre le refrain à tue-tête. Et pourtant je ne cours pas après le chant en français sur du heavy. Mais là, c'est imparable ! Seul reproche : les Lyonnais ont eu des problèmes de son (c'est le seul groupe du festival à en avoir vraiment eu), surtout au début où on entendait à peine le chant. Mais ça s'est amélioré au fur et à mesure du set et surtout ils ont compensé par leur attitude scénique.
Animalize confirme en tout cas ses qualités. Il faudra compter avec ce groupe dans l'avenir... et même dans le présent d'ailleurs, car ils commencent à se faire connaître à l'étranger, avec notamment une présence au Keep It true Rising. Et c'est amplement mérité !
On passe ensuite au premier groupe étranger de l'affiche PHANTOM SPELL. C’est l’autre groupe de Kyle McNeill de Seven Sisters, autre groupe tout à fait “pyrénéable” mais d’un style différent. Ayant quitté les brumes de la perfide Albion pour le soleil de Murcie, il s’est entouré de musiciens espagnols particulièrement doués.
Régulièrement au Pyrenean, on a à l’affiche un groupe dont les influences ne sont pas à chercher dans les années 80 mais plutôt dans la décennie précédente, et à chaque fois on trouve ça génial. On a ainsi eu Saracen, Wytch Hazel… et c'est maintenant au tour de Phantom Spell de nous mettre une bonne fessée dans ce style plus progressif et moins direct, plus vintage, emprunté aux 70's. Les noms qui viennent à l’esprit à l’écoute de Phantom Spell sont ceux de formations alliant hard rock, heavy metal et Rock progressif à la manière de Magnum ou Styx à leurs débuts, d’Uriah Heep (beaucoup !), de Saracen voire, dans une moindre mesure, des premiers albums de Fates Warning (pour l’aspect épique). C’est très bon sur album et ça l’est tout autant en live. Les mecs se donnent à fond, ils ont la banane et une énergie très communicative. Malgré le fait qu’il fasse jour et que leur musique soit un peu plus complexe et planante, on est transporté dans un voyage dans le temps. En plus, Phantom Spell bénéficie d’un son excellent. Bref, une superbe prestation d’un groupe à suivre de près !
On va maintenant sérieusement accélérer le tempo avec TYRANN. Groupe suédois formé en 2018 à Stockholm par les ex-Enforcer Jakob Ljungberg (batterie), Tobias Lindqvist (chant et basse), Joseph Tholl (guitare) ainsi que du guitariste de Tribulation Adam Zaars, on a affaire là à un heavy bien speed et brut de décoffrage, sans fioriture, avec un son particulièrement raw et old school (les moins true d’entre vous le qualifieraient de crade !). Ils ont aussi la particularité de chanter principalement en suédois, et de manière résiduelle en anglais.
Et avec des titres comme “Don’t make a fashion of our heavy metal passion” ou “Djävulens musik” (la musique du diable en suédois), on sait de suite où on met les pieds. Le style est bien sûr très balisé, mais le groupe possède une forte personnalité. Ayant tous officié dans Enforcer ou Tribulation, les mecs ont une grosse expérience de la scène et ils vont tout démonter sur la Shark Stage ! Leurs titres sont d’une efficacité redoutable, et les fans espagnols sont particulièrement au taquet. Personnellement, je n’ai pas vu le concert passé et j’ai headbangué du début à la fin sans discontinuer. Ils faisaient partie des groupes que je voulais voir et je n’ai pas été déçu.
On passe à un style plus hard rock avec les Japonais de BLAZE. A ne pas confondre avec le groupe de l’ancien chanteur d’Iron Maiden ni avec un autre groupe de hard rock japonais homonyme originaire de Kyoto ! Deuxième combo nippon à envahir Torreilles après Metalucifer en 2017, c’est ce qu’on appelle un groupe culte et rare ! Déjà, si vous voulez en écouter, soit vous regardez les vidéos qui traînent sur YouTube, soit vous essayez d’acheter leurs albums en vinyle ou en CD parce que vous ne les trouverez pas sur les plateformes habituelles. Et puis s’ils existent depuis longtemps, ils ne sont que très peu prolifiques. Formé en 1998 par d’anciens membres de Queen Doll (1986-1990) et Black Sheep (1993-1995), Blaze a pour objectif de balancer du riff à l'ancienne dans la droite lignée de ce que pouvaient proposer les vieux Scorpions, Saxon ou leurs compatriotes de Nokemono à la fin des années 70. Blaze mélange des riffs puissants avec des mélodies accrocheuses et des refrains fédérateurs, typiques du hard rock japonais à la Loudness. Ils n’ont sorti qu’un seul album studio éponyme en 2007, l’EP “The Rock Dinosaur” en 2014 et l’excellent live “Blazing live” en 2023.
Cela ne surprendra donc personne si je dis que cette date au Pyrenean est leur toute première en France ! C’est une date unique et, les Japonais ayant très peu de jours de congés (faut-il préciser qu’ils ne vivent pas vraiment de leur musique ?), ce sont quasiment leurs seules vacances. Certes, ils passeront quelques jours à profiter des beautés de la Catalogne avant de rentrer à Osaka. Mais ils sont venus dans l’objectif de tout donner sur scène pendant une petite heure. Et franchement, ça va le faire. Alors que je connaissais à peine, j’ai été happé dans leur show, complètement pris par l’énergie qu’ils dégagent. Les Japonais sont de vraies piles sur scène. En fait, quel que soit leur style, les Japonais ont l’habitude de tout donner en live et de proposer des shows bluffants. Blaze ne fera pas exception à la règle. Au vu de la qualité de leur prestation comme de leur rareté, on peut considérer le fait de les avoir vus sur scène comme un honneur.
On sort (relativement) de l’underground maintenant avec l’une des références de la NWOBHM toujours en activité : les Anglais de SATAN avec lesquels le soleil va se coucher sur le pays catalan. ça va faire bien baisser la température, qui n’était déjà pas très haute pour la saison à cause de cette affreuse tramontane. Mais heureusement, les Britanniques vont bien nous faire bouger ! Le groupe s’est formé à Newcastle en 1979 et fête donc ses 45 ans. La formation actuelle est presque entièrement composée des membres d'origine de l'époque “Court in the Act” (1983), ce qui est assez rare pour un groupe de cette génération.
Même s’ils n’ont jamais atteint la notoriété de groupes comme Iron Maiden ou Saxon, Satan a eu une influence majeure sur le heavy metal, notamment sur le speed et le thrash metal grâce leur style plus rapide, technique et agressif que de nombreux autres groupes de cette vague. Alors bien sûr, ils ne sont plus tout jeunes, Brian Ross ayant atteint la barre des 70 ans et les autres ayant tous une bonne soixantaine d’années. Mais le metal conserve bien. Leur musique n’a rien perdu de son énergie et de sa vitesse d’exécution. Satan étrenne sa toute première date après la sortie de son dernier album, “Songs in crimson”, sorti tout simplement la veille du festival, et dont ils joueront trois morceaux. La setlist est un bon mix entre l’ancien et le nouveau, avec une légère prédominance pour l’album classique “Court in the act”. L’exécution est impeccable, les mecs sont ont de l’énergie et de l’envie et le public répond bien présent. A noter un son parfait malgré les bourrasques !
Le soleil est quasiment tombé pour la sous-tête d’affiche, encore un groupe anglais : DEMON ! Un groupe qui s’appelle Demon et qui enchaîne après un autre dénommé Satan (deux groupes anglais formés en 1979, année de la teuf, en prime), ça risque de ne pas plaire aux associations ultra-cathos mais en même temps, on s’en fout !
Groupe culte que je connaissais paradoxalement assez peu (surtout “Don’t break the circle” dont j’ai longtemps cru que c’était un titre original de Blind Guardian !), Demon a exploré divers styles musicaux, allant du heavy metal traditionnel au rock progressif. Leur discographie comprend des albums notables tels que “Night of the Demon” (1981), “The Unexpected Guest” (1982) et “The Plague” (1983) et ils continuent à sortir des disques de très bonne facture. D’ailleurs comme Satan, ils soufflent leur 45e bougie et ont sorti un album pour fêter ça en 2024.
Cela faisait quelque temps que le Pyrenean voulait les faire venir. Les Américains de Fifth Angel initialement programmés ayant dû annuler, l’occasion a fait le larron et Demon les a remplacés au pied levé pour le plus grand bonheur de tous (même si, ayant vu Fifth Angel au keep it True 2017, j’aurais adoré les revoir). Parce que là, les Anglais jouent dans des conditions optimales (à part qu’il fait froid) : ils jouent de nuit, ce qui met bien en valeur le côté un peu occulte de certains de leurs morceaux, ils ont un joli light show et leur son est tout simplement parfait. Et en plus, le public est bien à fond. L’arrivée sur “Night of the demon” met tout le monde d’accord. Ils vont jouer un extrait du nouvel album (“Face the master”, qui passe d’ailleurs très bien) et le reste sera un enchaînement de classiques avec un final en apothéose sur un “Don’t break the circle” repris en chœur par toute l’assistance. Dave Hill a quand même une voix extraordinaire et les guitaristes ont un feeling vraiment particulier qui rend le tout vraiment trippant. Bref, une prestation magistrale des Anglais !
Puis c’est au tour de la tête d’affiche de venir clôturer la journée de manière mémorable avec WARLORD ! C’est le groupe dont je suis le plus fan à cette affiche, et l’une de mes motivations principales d’un point de vue purement musical. Ce concert était particulièrement significatif, car il rendait hommage au guitariste et cofondateur William J. Tsamis, décédé en 2021. On pensait le groupe mort et enterré depuis, mais le batteur Mark Zonder a reformé le groupe en 2023 pour honorer la mémoire de Tsamis à travers une série de concerts hommage soigneusement sélectionnés, dont cette prestation à Torreilles qui est d’ailleurs la première et unique de l’histoire du groupe en France. Et je dois dire que je ne me serais jamais attendu à ce dernier baroud d’honneur. Pour moi, impossible de dissocier le duo Zonder/Tsamis de ce groupe. Et le style de Tsamis est tellement unique, personnel et trippant que j’imaginais mal un remplacement. Même si les Américains sont professionnels jusqu’au bout des ongles et que les musiciens de valeur ne manquent pas… Et là, clairement, ce sont des musiciens de valeur ! Phil Bynoe de Steve Vai et Ring Of Fire (entre autres) à la basse ; Giles Lavery, le chanteur néo-zélandais qui avait déjà collaboré avec Warlord en 2013 sur certaines compos de “The Holy Empire” et qui a succédé à Doogie White dans Alcatrazz ; Jimmy Waldo aux claviers joue également dans Alcatrazz ; et à la guitare, ce sont deux guitaristes ultra-talentueux qui viennent compenser l’absence d’un guitariste exceptionnel avec Eric Juris de Crystal Viper et Joey Taffola de Jag Panzer. Il fallait bien ce beau monde ! Avant cette tournée hommage, le groupe a sorti sur le label allemand High Roller le 10 mai 2024 “Free spirit soar” , album qui présente des compositions inédites de Tsamis enregistrées par les membres actuels du groupe. Plusieurs compilations de réenregistrements et de titres rares sont également sortis à la suite. Et c’est toujours bon !
La setlist de Warlord enchaîne les classiques de “...And the cannons of destruction have begun” mais également de “Rising out of the ashes”, l’album sorti en 2002 pour la reformation du groupe avec Joacim Cans de Hammerfall (dont le nom du groupe vient du vers de “Lucifer’s hammer”, morceau d’ouverture du concert, the hammer will fall on you) au chant. Ca me surprend un peu qu’il soit aussi représenté (5 morceaux sur 17 soit plus du quart de la setlist), même si beaucoup de ses chansons étaient en fait des réenregistrements de compos datant des années 80… Mais comme j’adore cet album, je ne boude pas mon plaisir. Outre les morceaux top, l’interprétation l’est aussi. Les deux guitaristes s’allient pour recréer avec succès la richesse harmonique et les envolées mélodiques qui étaient la signature de William J. Tsamis, tout en apportant un plus sur scène. Car si Tsamis était ultra-talentueux à la guitare avec un style et un feeling uniques, il n’était pas très charismatique et ne brillait pas par sa présence sur scène (j’avais déjà vu Warlord deux fois auparavant, au Wacken 2002 et au Bang Your Head 2014). Mais celui qui apporte le plus, c’est vraiment Phil Bynoe qui a de quoi faire taire tous ceux qui croient qu’un bassiste ne sert à rien ! Il est extrêmement doué techniquement (il n’accompagne pas Steve Vai pour rien) et il possède une présence scénique incroyable. Certes son look rasta est plus habituel à un concert de reggae ou de soul que dans un groupe de true heavy metal mais quand on a un tel charisme, les uniformes et les clichés liés à tel ou tel style musical n’ont aucune importance. Il m’a vraiment bluffé. Et Marc Zonder derrière ses fûts, bah c’est le patron ! Au cours de cette heure et demie, Warlord a démontré une énergie et une passion intactes, malgré les années et les épreuves traversées. Les Américains ont offert une performance mémorable en clôture du festival, avec un final multi-jouissif sur l’enchaînement de “Deliver us from Evil” (qui me donne toujours des frissons, et pas parce qu’il y a du vent froid ce soir) et “Child of the damned” (probablement la chanson la plus connue de Warlord pour le grand public après que Hammerfall l’aie remise au goût du jour). Bref, quel kiff !!!
Ainsi se termine la huitième édition du Pyrenean Warrior Open Air, anno 2024. L’une des meilleures pour ce qui me concerne malgré la météo particulière (je n’avais jamais expérimenté la tramontane en festival, et je ne suis clairement pas fan). Aucun groupe loupé (bon Dunwich Ritual, c’était de loin quand même !) alors que j’aimais tout ce qui était programmé, pas de traquenard alcoolisé, un son parfait de bout en bout malgré des conditions pas faciles, de la bonne bière, plein de potes, des Espagnols qui ont bien mis l’ambiance pendant les concerts et qui ont été cools au camping (c’est à signaler, on a pu bien dormir), et toujours une organisation au top avec des Bénévils aux petits oignons.
![]() Pierre31 Plus d'infos à propos de l'auteur ici |

15/08/2024 : La 8ème édition du PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR se déroulera le 14 Septembre 2024 toujours à Torreilles (66), le running order a été dévoilé :
Communiqués officiels d'avant festival -
Le communiqué officiel :

15/08/2024 : La 8ème édition du PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR se déroulera le 14 Septembre 2024 toujours à Torreilles (66), 50% des billets ont trouvé acquéreurs !

02/08/2024 : aujourd'hui la vidéo bande annonce est dévoilée ici avec un menu très attractif
11/07/2024 : Nouvelle annonce, c'est le groupe DEMON qui remplace Fifth Angel :
"Suite au désistement de Fifth Angel, nous sommes ravie d'accueillir en remplacement les légendes de la NWOBHM de Dermon. Le P.W.O.A c'est pile dans 2 mois, prends ton billet !
➡️Billetterie en ligne chez notre partenaire Festik au prix de 50 € la place (+frais de réservation) : https://billetterie.festik.net/pwoa/
➡️EVENT: https://www.facebook.com/events/7048565881893345
➡️ INFORMATIONS: http://leshordesmetalliques.com/pwoa/
WARLORD 🇺🇸
DEMON 🇬🇧
SATAN 🇬🇧
BLAZE 🇯🇵
TYRANN 🇸🇪
PHANTOM SPELL 🇬🇧 🇪🇸
ANIMALIZE 🇫🇷
MEURTRIERES 🇫🇷
DUNWICH RITUAL 🇫🇷
Demon a sorti un npivel album, Invincible et à voir en live au Rock Hard Festival :
11/07/2024 Malheureusement aujourd'hui le groupe Fifth Angel a déclaré forfait. Le communiqué officiel :
"C'est avec un immense regret que nous vous annonçons l'annulation de la participation de Fifth Angel au P.W.O.A VIII pour des raisons logistiques.
➡️Les explications du groupe ci dessous:
"Salutations à tous, Nous avons le regret de vous annoncer qu'en raison de défis logistiques, nous ne nous produirons pas au Pyrenean Warriors Open Air 2024 dans le cadre de notre tournée européenne 2024. Nous sommes reconnaissants envers les fantastiques programmateurs et le personnel de ce grand festival, et nous sommes impatients de rendre visite à nos incroyables fans en France dès que possible !!"
➡️Nous travaillons d'arrache pied pour trouver un remplaçant et nous vous ferons une annonce le plus rapidemement possible.
L'équipe de Pyrenean Metal."
11/03/2024 : La 8ème édition du PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR se déroulera le 14 Septembre 2024 toujours à Torreilles (66), aujourd'hui les deux derniers groupes sont dévoilés ! Le communiqué officiel :
Le sablier est écoulé !! Il est temps pour l'équipe de Pyrenean Metal de vous dévoiler les 2 derniers groupes qui clôturent la programmation de l'édition VIII du PWOA avec les suédois de TYRANN et le jeune groupe parisien de speed metal Dunwich Ritual .












06/02/2024 : aujourd'hui c'est une prestigieuse tête d'affiche qui est dévoilée avec les américains de Warlord ! Le communiqué officiel :



C'est avec une émotion non dissimulée que nous vous annonçons l'ajout à l'affiche de Warlord qui clôturera ce PWOA VIII en rendant un hommage à W. J Tsamis; leur guitariste légendaire disparu trop tôt; ainsi que la 1ere apparition en terres catalanes d' ANIMALIZE, le groupe français qui monte partout en Europe !
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70% de nos 200 billets collectors au format "physiques" au tarif préférentiel de 45 € sont déjà partis.
Pour vous les procurer, merci d'envoyer un mail à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. (ceci n'est pas notre adresse Paypal) en indiquant le nombre de places souhaitées, nom et adresse complète.
Paiements acceptés : chèque (à l'ordre de Pyrenean Metal) et Paypal (prévoir frais en sus). Attention, merci de noter que les billets sont non remboursables.
La billetterie en ligne ouvrira pour l'annonce finale dans quelques semaines.
Defenders of the flame.
Pyrenean Metal.
Présentation des groupes par Laurent Lignon:
WARLORD

Quand on parle de groupes maudits, il n'est pas rare que le nom de Warlord apparaisse dans la conversation. Car le groupe fondé en 1981 à Los Angeles par le batteur Mark Zonder et le guitariste William J. Tsamis a toujours été marqué par de sévères problèmes de line-up, en particulier pour le poste de chanteur au point que pas un album studio du groupe ne comporte le même vocaliste ! Et pourtant, Warlord a toujours défendu la cause du pur Heavy Metal épique d'obédience US au côté des Seigneurs que sont Manilla Road, Omen, Virgin Steele, Manowar ou Lordian Guard. Une cause qui lui a permi de sortir des chefs d'oeuvres comme “And The Canons Of Destruction Have Begun” (1984) ou “The Holy Empire” (2013). Le décès de Tsamis en 2021 aurait pu sonner le glas final pour Warlord, mais Mark Zonder a décidé de reformer le groupe en 2023 afin d'honorer la mémoire de son ami en jouant des concerts hommages sur une sélection de dates triées sur le volet : c'est donc un plaisir, mais surtout un véritable honneur de pouvoir les recevoir sur la scène du Pyrenean Warriors Open Air, et nous espérons que vous leurs réserverez un accueil à la hauteur de leur légende.
ANIMALIZE

ANIMALIZE ! Comme un cri qui résonne dans la clameur de la nuit ! Rien d'étonnant lorsque l'on sait que ce groupe lyonnais tire son nom du fameux 12ème album de KISS. Et à l'instar du Big Bisou, notre quatuor s'y entend pour nous pondre du refrain qui fait mouche et du riff qui tranche dans le gras. Présenté comme le renouveau du Hard français, Animalize n'a rien à envier à de vieilles pointures comme Squealer ou Sweet Lips, ou des plus jeunes comme Enforcer. Amateurs de films de séries B, ils se permettent même d'aller loucher sur les terres du Heavy Metal nippon depuis l'arivée en leur sein du batteur Hyungminator. Précédé d'une solide réputation de bêtes de scènes, le groupe débarquera en terres catalanes après une tournée européenne au cours de laquelle ils auront ouvert pour Sortilège, Venator ou encore Glacier : l'occasion de venir les voir enflammer les planches du Pyrenean Warriors Open Air ne se rate pas, alors soyez nombreux à venir les acclamer et à mettre le feu au Paradis !
08/01/2024 :Aujourd'hui deux groupes sont ajoutés à l'affiche, FIFTH ANGEL et BLAZE . Voici l'annonce complète :





10/11/2023 : Les trois premiers groupes annoncés sont SATAN, PHANTOM SPELL et MEURTRIERES. Voici l'annonce complète :
Hey Heavy Metal Soldiers ! Après cette fantastique édition de 2023, il est temps pour toute l'équipe de Pyrenean Metal de s'attaquer à la 8ème joutes du P.W.O.A qui se déroulera le 14 Septembre 2024, toujours sur le sublime site de Juhègues, à Torreilles (66) et qui verra rabouler sur ses terres les légendes anglaises de Satan (Band), le projet solo du talentueux Kyle McNeill avec Phantom Spell et un des nouveaux groupes français les plus excitant du moment, MEURTRIERES.
Le lancement des pré ventes pour cette nouvelle édition ne démarreront qu'en Janvier 2024, lors de la prochaine annonce de la future programmation.
Nous souhaitions également remercier notre ami Laurent Lignon de rejoindre l'équipe du festival, qui suite au départ de Ged, posera désormais sa plume sur tous les textes de présentation du P.W.O.A
Keep the flame
Pyrenean Metal
SATAN
Il est bien connu que tous les Hardos vénèrent SATAN ! Non, pas le Grand Cornu avec sa fourche mais le groupe fondé en 1979 à Newcastle Upon Tyne par les guitaristes Russ Tippins et Steve Ramsey. Si le groupe vivote un peu au début, c'est l'arrivée du massif chanteur Brian Ross qui va leur permettre de décoller et d'enregistrer un premier album en forme de chef d'oeuvre Court In The Act (1983). Adepte d'un Heavy Metal anglais de tradition typique de la New Wave Of British Heavy Metal, le groupe envoie refrains fédérateurs et duels de six-cordes avec un brio qui déchaine les foules, emmené par l'incroyable présence scénique de leur vocaliste. Leur reformation pour quelques concerts en 2004 fini par devenir définitive en 2011, et SATAN est depuis redevenu un incontournable des festivals de Heavy Metal partout dans le monde. Le groupe n'étant pas revenu en France depuis son passage au Festival de Vouziers en 2019, ce sera donc un plaisir de les accueillir en terres catalanes pour hurler en choeur les refrains de “Testimony”, “Blades Of Steel” ou “Trial By Fire” !
PHANTOM SPELL
Kyle McNeill est déja un homme comblé avec son groupe de Heavy Metal classique SEVEN SISTERS. Mais si il vient cette année à Torreilles, c'est pour venir nous enchanter avec PHANTOM SPELL, son groupe de Hard Rock Progressif enraciné dans les années 70/80. Souvent comparé à des géants tels que KANSAS, URIAH HEEP, GENESIS (période Steve Hackett, évidemment !) ou STYX, PHANTOM SPELL s'est pourtant rapidement forgé sa propre légende en deux disques aussi réussis qu'indispensables : Immortal's Requiem (2022) et Tales From The Black Spire (2023). Avec ses paroles axées autour des pensées mélancoliques d'un magicien immortel enfermé dans sa tour sinistre, la musique de Phantom Spell sait révéler des paysages grandioses et des aventures épiques telles qu'on les vivait autour des tables de jeux de rôles entre 1979 et 1985. Capable d'alterner sans sourciller des riffs épais comme la lame du hache de bataille et d'autres aussi oniriques que les paysages perçus dans une boule de cristal, PHANTOM SPELL est d'abord un groupe de conteurs qui saura dévoiler tout son talent aux amateurs de MAGNUM ou des premiers FATES WARNING.
MEURTRIERES
C'est en 2018 qu'un quatuor de musiciens plus habitués aux rigueurs des exigences du DIY des scènes Punk, Black et Doom se réunissent pour se lancer dans un projet de Heavy/Speed. L'arrivée de Fleur en 2019 permet au groupe de se trouver une voix, et MEURTRIERES va rapidement se faire un nom sur les scènes de France avec un style qui les vaut d'être comparé à SORTILEGE ou H-BOMB, excusez du peu ! L'enregistrement d'un premier EP éponyme en 2020 achève d'assoir la réputation du groupe, avec des morceaux devenus des hymnes comme “Aliénor” ou “La Fille du Cerbère”. Le groupe ne se repose pas sur ses lauriers, enfilant les tournées comme d'autres s'enfilent des bières. L'arrivée de la nouvelle chanteuse Fiona en 2021 ne ralenti pas l'ascension du groupe, qui délivre ensuite son premier véritable album avec Ronde de Nuit (2023) chez les gens de bon goût de Gates Of Hell Records. Amateurs de Speed intense aux riffs tranchants comme des rasoirs, venez grossir les rangs des troupes de la Chevaleresse du Chaos pour un premier concert à Torreilles qui s'annonce déja épique !
Textes par @laurent lignon
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