La tournée du groupe Burning Rain, en version acoustique « Stripped & Naked » avec Doug Aldrich (The Dead Daisies, ex Whitesnake, Dio) à la guitare et le chanteur Keith StJohn (Kingdom Come, ex Montrose, Lynch Mob), a fait escale à la Dame de Canton à Paris ce 8 avril.
Jusqu’à début janvier, le nom de cette péniche arrimée au Port de La Gare sur la Seine m’était inconnu, je l’avais découvert via quelques vidéos du concert de Shakin’ Street lors de son Magic Tour. Force est de constater que l’endroit et la péniche ont beaucoup de charme et, à l’intérieur, c’est plutôt spacieux avec 3 niveaux ... les concerts se déroulant au 1er niveau, le niveau en dessous servant de loges et accessoirement de salle d’interview, c’est là que j’ai pu interviewer nos deux compères, très enthousiastes, un peu avant le concert.
Mais avant Burning Rain, il y avait les Satan Jokers, avec le charismatique Renaud Hantson, qu’on ne présente plus, accompagné de sa «dream team», à savoir Pascal Mulot à la basse, Michaël Zurita à la guitare, et Aurélien Ouzoulias à la batterie, enfin presque, un simple tom ici en l’occurrence. Après la version électrique ou la version symphonique plus récente, dans lesquelles le groupe excelle, il restait pour ma part à tester la version acoustique, discipline on ne peut plus difficile et dans laquelle les musiciens peu talentueux ne font pas illusion. Je n’étais pas vraiment inquiet pour eux, vu le pédigrée de nos lascars et, en effet, dès les premières mesures de Sorcier, il apparait que la formule fonctionne parfaitement. Michaël Zurita, que j’avais vu consciencieusement répéter peu avant, durant mon interview de Burning Rain, a adapté son jeu sur la six cordes acoustiques avec classe, alors que Pascal Mulot égrène les notes sur sa basse avec le brio qu’on luit connait et qu’Aurélien donne le tempo. Quant au boss, il est en voix et visiblement heureux d’être là, comme tout le groupe d’ailleurs, et leur bonne humeur est communicative. Huit titres nous sont proposés, parmi les classiques du groupe, la reprise de Get it On de T-Rex, aussi agréable en acoustique qu’en électrique, et pour terminer un épique Les Fils Du Metal, salué par des applaudissements nourris. Pas de doutes, les Satan Jokers n’ont pas besoin de joker, ils brillent dans toutes les situations, électrique, symphonique, acoustique, jamais pris en défaut, c’est toujours un énorme plaisir que de les voir sur scène !
Burning Rain enchaine et sans surprise, promotion oblige, entame son show avec Revolution, le 1er titre du nouvel opus Face The Music (chronique ici), et l’un des plus percutants aussi, et la version acoustique a du peps, Aldrich et StJohn se complétant, se soutenant aussi, Doug en faisant les chœurs, tandis que Keith joue de la guitare rythmique pour accompagner les soli de Doug. Le public applaudit généreusement la fin du titre, une belle entrée en matière, enchainée avec Midnight Train, après une petite présentation, Keith précisant que ce titre, toujours du nouvel opus, avait fait l’objet d’une video (voir là aussi la chronique). Evidemment, par rapport aux gros riffs du titre électrique, on perd en puissance, mais cette version garde tout son charme.
La suite fait une part à peu près égale entre les reprises de Led Zeppelin, Whitesnake, Deep Purple, Rolling Stones (voir détail dans la set-list ci-après) et les titres du répertoire de Burning Rain, les reprises ayant pour vocation de mettre de l’ambiance et de faire chanter le public, ce qui est le but de ce genre de concerts intimistes, et ça fonctionne à plein. Il y a bien 2 ou 3 titres un peu linéaires, dus à la formule acoustique minimaliste, mais pour tout le reste, ce n’est que du bonheur, ces deux musiciens exceptionnels ont déjà des carrières très étoffées, on le comprend d’autant mieux au travers de cette belle prestation.
Merci à HIM Media et aux deux groupes pour cette très belle soirée.
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