Encore une fois, je n'avais pas prévu d'aller voir Ghost (merci d'ailleurs à François27 pour l'invitation), un groupe suédois qui selon les addicts, est subitement monté en puissance en 2018.
Et ce, grâce à un très bon double live intitulé Ceremony And Devotion illustrant une fructueuse tournée en 2016 et un dernier album Prequelle plus poppy donc plus controversé à cause de cette nouvelle orientation destinée à un public plus large. Un album qui ne m'a plus interpelé que ça.
En 1ère partie, attention, groupe-culte. En effet, il s'agit de Candlemass dans sa formation qui vient fouler la célèbre scène parisienne. Apôtre du doom depuis........1984, le groupe a connu de nombreux remaniements dont entre autres à la fin des années 80, l'intégration d'un chanteur massif nommé Messiah Marcolin qui, faisait le show grâce à son accoutrement de moine peu fréquentable. Or, c'est ce chanteur que j'aurais voulu voir, celui qui figurait sur le Live de 1990 que je m'étais empressé d'acheter à l'époque. C'est du moins celui auquel je m'attendais.
C'est donc bien Johan Längqvist et sa bande qui viennent en découdre avec le public parisien en proposant une setlist axée autour d'un bon nombre de classiques comme The Well Of Souls, Mirror Mirror ou bien encore Solitude mais malheureusement pas de Bewitched et ce, malgré la requête d'un fan dépité. Quand on écoute un concert de Candlemass, c'est puissant, c'est efficace, c'est pro mais bon voilà, il y a un problème de taille, (et là, j'avertis les néophytes) on a toujours l'impression d'entendre le même morceau mais bon, en ce qui me concerne, j'aime bien le genre : un doom très travaillé et très pesant voire "pachy........" (nan, nan, je ne l'écrirai pas...lol). Pour ce qui concerne le show, celui-ci se veut être très minimaliste, des lights à mon avis très faibles, ça va peut-être de pair avec l'ambiance véhiculée par le groupe mais bon, pour moi, ça reste hautement insuffisant. Un bon concert, ceci dit.
Setlist :
Marche Funebre
The Well of Souls
Dark Reflections
Astorolus - The Great Octopus
Mirror Mirror
A Sorcerer's Pledge
Solitude
Je tiens à vous le dire tout de suite, le répertoire de Ghost, je ne le maîtrise pas. Et même lorsque l'on a commencé à en parler, je me suis fait, empreint de goguenardise, la réflexion suivante : "Mais c'est quoi, cette bande de guignols ?" Groupe qui, au fil des années, a enchaîné les albums sans doute de qualité, albums sur lesquels j'ai posé une oreille distraite. Quand leur live est sorti (j'aime bien les albums live, vous l'avez remarqué), je me le suis procuré pour voir.....puis écouter bien évidemment. Bon voilà, j'ai bien aimé mais je ne suis pas devenu un addict absolu non plus. Un groupe, somme toute, original puisque mêlant morceaux hyper puissants à des mélodies doucerettes. Alors donc,quand François m'a proposé cette invit', j'ai fait : "Pourquoi pas ?"
En termes de show, les addicts que je côtoie, me confirment le fait que le groupe sort la grosse artillerie sur fond de décorum représentant l'intérieur superbe d'une cathédrale majestueuse ornée de vitraux.
Le show débute sur un Ashes et un Rats (du dernier album en date) particulièrement percutants. Tous les membres du groupe portent un masque noir, tels des Daft Punk qu'on aurait passé au four, ne révélant ainsi rien de leur identité. D'ailleurs, j'avais lu à ce sujet que bon nombre de rumeurs avaient émergé concernant la présence de certains musiciens renommés qui se seraient cachés derrière ces masques. Seul Tobias Forge, le boss soit dit en passant, ne porte pas ce genre d'attribut. Lui, au contraire, il est dans la lumière, se mettant régulièrement en scène par le biais de quelques petits pas de danse chaloupés. Sa voix à tonalité "nasale" est bien en place. Et derrière, ça bastonne grave, de façon martiale ("martiale" comme l'attitude en tout début de concert. On pense même à l'entrée en scène de Rammstein, je dis bien dans l'attitude). Donc, ça bastonne dur sur la plupart des titres proposés, accompagnés étonnamment par deux claviéristes (???) qui apportent leur contribution avec justesse. En ce qui me concerne, j'aime beaucoup l'envolée lyrique sur He Is, magnifique de bout en bout ainsi que l'intermède acoustique Jigolo Har Megiddo superbement interprété mais aussi le duel que se livrent sur Devil Church les deux six-cordistes dans la première moitié du concert.
Ce qui fait plaisir à voir ce que Ghost ne laisse rien au hasard et respecte scrupuleusement les directives tancées au briefing par Maître Forge. Les guitaristes (oserais-je écrire "employés") sont là où ils doivent être à la minute près, synchronisant la moindre de leurs chorégraphies orchestrées avec le "Boss" qui, de temps à autre, s'abandonne encore et toujours à quelques pas valsés. Sur Miasma, un certain Papa Nihil vient même se fendre d'un solo de saxo à peine audible....
3 morceaux supplémentaires puis nos amis estiment qu'ils ont droit à une petite pause bien méritée après cet Acte I particulièrement intense.
15 minutes passent et nos Suédois reviennent (Forge rebaptisé le Cardinal Copia pour l'occasion) sur un massif Spirit, extrait de Meliora, avant-dernier opus du groupe. Les titres défilent sans temps mort (on notera au passage une version grandiose de Mummy Dust) enfin si sur la fin où l'ami Tobias, particulièrement loquace, nous gratifie d'un speech particulièrement long et ennuyeux. Heureusement à son terme, et ce, après une cover remaniée de Roky Erikson, If You Have Ghosts, le nouveau single Danse Macabre remet les pendules à l'heure (eh oui, le Zénith est une salle qui ferme tôt donc.....) et le public dans le concert, public qui, avouons-le, donne de la voix avec enthousiasme. Ca y est, il chavire. Jusqu'à la fin du show, on ne le tient plus notamment sur les deux derniers titres Square Hammer (j'aime beaucoup) et Monstrance Clock. J'avais rarement vu un Zénith dans cet état-là. Un show donc très pro et très carré qui a sans doute ravi les fans présents ce soir-là.
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