Cent cinquante personnes, environ, s'étaient données rendez vous, en ce Mercredi 21 Février 2018, pour assister, au Void de Bordeaux, à une soirée, aux sonorités Rock 60's/70's, concoctée par le collectif Make It Sabbathy. Au programme, les MAIDA VALE, un groupe Suédois 100% Féminin, au style Heavy Rock Psychédélique, en tournée promotionnelle pour leur deuxième opus, baptisé Madness Is Too Pure, qui sortira fin Mars 2018.
Mais, avant cela, c'est DENIZEN, un groupe Français originaire de l'Hérault, et, au style Heavy/Stoner Rock, qui a la charge d'ouvrir le bal. 21h15, extinction des feux. A gauche, le guitariste Yann Chinette, au centre, derrière sa batterie, c'est Andréas Goumy, sur la droite le bassiste Colin Trognée, et, devant la scène, le chanteur à la crinière léonine, Fabien Aletto. Dès l'entame, sur The Fall, le ton est donné. Un riff 70's, façon Rat Bat Blue des Deep Purple, fusionné à une section rythmique solide et bien en place, sur laquelle Fabien greffe une voix éraillée, un peu aérienne, avant que Yann, ne triture, sur son manche, un chorus bien chaud. Enchainement, sur le très explosif Teddy Bear, avec la voix rugissante et puissante de Fabien, suivi de deux magnifiques chorus à la wah-wah distillés par Yann, qui firent la joie des spectateurs. D'autres bons moments, très appréciés du public, suivirent. A savoir Holding The Sea, avec le tempo envoutant d'Andréas, et le riff obsedant de Yann, ainsi que le très sauvage Your Own Nightmare, avec la voix rageuse de Fabien ou, encore, Ears Wide Open, et, White Flamingo deux titres bien ficelés, à paraitre sur le futur album. Citons, aussi, Among The Trees, qui termine, dignement, ce set très efficace, rondement mené par les Héraultais, et, bien accueilli par l'auditoire.
22h35, c'est au tour des Suédoises d'entrer en scène dans la pénombre. Johanna Hansson s'installe derrière ses futs, sur la gauche Sofia Strom accorde sa guitare, à droite Linn Johannesson enfile sa basse, et, à l'avant-scène, toute de noir vétue, Matilda Roth s'avance vers le micro avec des maracas dans les mains. Histoire de se chauffer un peu, le groupe démarre sur un instrumental, plutot progressif, baptisé Soffa, et, qui met les fans en appétit. Promotion oblige, le groupe enchaine sur Walk In Silence, un titre du nouvel album, avec son tempo obsédant pulsé par Johanna, bien soutenu par la ligne de basse envoutante de Lynn, et, ses phrasés de guitare groovy façonnés par Sofia. Applaudissements nourris, tout comme sur les autres moments forts du concert, qui ont fait headbanguer l'auditoire. Citons, d'abord, Dirty War, avec son riff Hendrixien, et son refrain efficace, mais, aussi, l'excellent If You Want The Smoke Be The Fire, avec son riff 70's entetant, et, son refrain fédérateur, ou, encore, Deadlock, le titre phare du nouvel opus, au tempo bien soutenu avec ses belles harmonies Orientales. Enfin, le set se termine par deux très bons titres, à caractère progressif, à savoir Dark Clouds et She's Gone, extraits, eux aussi, du nouvel opus. Clameurs dans la salle qui en redemande. Les Suédoises reviennent pour nous offrir le magnifique The Greatest Story Ever Told, avec sa wah-wah vintage, et son refrain fédérateur, déclamé par une Matilda Roth impériale dans sa posture de grande prétresse de cérémonie, qu'elle aura, d'ailleurs, adoptée avec grace, tout au long du concert. Salut au public, et, contrat rempli, donc, pour les Maida Vale après cette bonne prestation, largement ovationnée, qui laisse présager un bel avenir pour la suite de leur aventure. En attendant de les revoir, on se régalera, surement, avec leur nouvel album qui s'annonce très interessant, si l'on se réfère à ce que l'on a entendu sur scène. Madness Is Too Pure.
JOHN MARKUS - Photos JULIEN DUPEYRON.
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