Mille sept cent personnes, environ, étaient présentes, en ce Mercredi 20 Décembre 2017, au Zénith de Pau.
20h00, extinction des feux, et, ce sont les Guns'n'Roses Expérience qui ont la charge d'ouvrir le bal. Mise en place de la section rythmique, composée de Will Jones à la batterie, Rikk Malice à la basse, et, d'Archie Frost à la guitare rythmique. Entrée du guitariste Jack Warren, dans le role de Slash, avec son légendaire chapeau haut de forme, suivi, de près, par Laz Stradlin, jouant, lui, Axl Rose, en short, avec une chemise à carreaux autour de la taille, et, un bandana couvrant son large front.
En ouverture, les Anglais nous proposent un titre pas très connu, un peu bancal sur le plan sonore, et, sur lequel Laz Strandlin a du mal à ajuster sa voix. Qu'importe, le morceau suivant, Live And Let Die (Paul Mac Cartney), bien joué, et, doté d'un solo de guitare, distillé, en dilettante par Jack Warren/Slash, redonne des couleurs au groupe sous les acclamations. Parmi les autres bons moments, plébiscités par l'assistance, citons, les trois classiques des Guns, très bien maitrisés, que sont Sweet Child O'Mine, Knockin' On Heaven's Door (Bob Dylan), et, enfin, Paradise City, qui conclue ce set brillamment, après une première demi-heure, un peu fade, en raison d'une setlist plutôt décousue. Les Anglais saluent, donc, un public plutôt partagé. Néanmoins, bravo à Laz/Axl qui, en bon frontman, aura réussi à donner de l'authenticité à l'ensemble de la prestation.
Photos Thierry Loustauneau ici.
21h05, c'est au tour des Italiens d'Eurosmith, d'envahir la scène pour leur show Aérosmith. Dans la pénombre, on distingue les musiciens en place, puis, surgit Luca Celletti, dans le role de Steven Tyler, avec le look complet, et, la voix éraillée qui va avec. Tout comme pour le groupe précédent, le premier morceau est un peu déséquilibré question sono, mais, il permet au public d'apprécier les attitudes scéniques de Luca/Tyler, avec son chapeau haut de forme, ses foulards, et, sa façon de danser autour de son pied de micro. Enchainement, sur Let The Music Do The Talking, avec un bon passage en slide, signé Mamo Giusti, qui joue le role de Joe Perry. Puis, arrive Toys In The Attic, mené tambour battant, par le sosie de Joe Kramer, Massimo Maraccini. Ensuite, on passe à Cryin, qui donne l'occasion aux spectateurs de balancer leurs bras en l'air sur ce titre, très bien chanté par Luca/Tyler. D'autres bons moments suivirent, avec, notamment, les superbes classiques Dream On, et, Walk This Way, ainsi que le titre qui conclue le set, le très mélodique I Don't Want To Miss A Thing. Acclamations, donc, pour les musiciens d'Eurosmith qui, en bons élèves, auront fait le job de façon, peut être, un peu trop scolaire, contrairement à leur chanteur, beaucoup plus impliqué, qui a tenu tout le show à bout de bras.
Photos Thierry Loustauneau ici.
22h10, c'est au tour des Bayonnais de T.N.T. d'occuper la scène. Dans le fond, on distingue sur la gauche, le guitariste Sébastien Blanc dans le rôle de Malcolm Young, au centre le batteur Michel Camiade qui joue Phill Rudd, et, à droite, le bassiste Olivier Sentenac pour incarner Cliff Williams. Les premiers accords de Back In Black résonnent, et, voilà, que surgit en trombe, le guitariste soliste Didier Deboffe, en sosie d'Angus Young, avec la panoplie complète, le même jeu de scène, et, la mimique buccale, bien connue des fans. Enfin, c'est au tour de Pierre Placines d'entrer en scène pour interpréter, le rôle de Brian Johnson, avec sa casquette vissée sur la tète, et, sa voix passée au papier de verre, si caractéristique dans la musique d'AC/DC. Le visuel proposé est saisissant, et, le public se prend très vite au jeu, appréciant le professionnalisme du quintette, en offrant une salve d'applaudissements à la fin du morceau. Le groupe enchaine sur Shoot To Thrill, et, l'ensemble des spectateurs commence à taper du pied en dodelinant de la tète, convaincu par la gouaille parfaite de Pierre/Brian. Acclamations, et, les premières notes de Thunderstruck se font entendre entre les doigts magiques de Didier/Angus, avant que celui-ci ne traverse la scène en imitant le Duck Walk de Chuck Berry, classique du jeu de scène d'Angus Young. L'auditoire est conquis, et, la gente féminine apprécie le titre suivant, à savoir The Jack, sur lequel Didier/Angus effectue un strip tease avant de baisser son short pour montrer son caleçon estampillé T.N.T. Puis, sur l'écran apparait le visage du guitariste Malcom Young (1953-2017), très applaudi par l'assistance qui lui rend hommage. Les cloches retentissent, et, les premiers accords frissonnants d'Hells Bells enthousiasment les fans. Même adhésion sur le très énergique Whole Lotta Rosie, où les fans ponctuent le morceau par "Angus! Angus!", puis, sur l'explosif T.N.T, avec ses "Oy!Oy!Oy!". Dans la salle, la température monte, et, avec les trois morceaux qui suivent, ça devient chaud bouillant. D'abord, sur le très électrique Let There Be Rock, avec sa rythmique solide, pendant que Didier/Angus se faufile dans le public sur les épaules d'un roadie, puis, sur le très fédérateur Highway To Hell, qui fait chanter le Zénith tout entier, ou, enfin, sur For Those About To Rock, qui conclue, ce set époustouflant, au son du canon. Salut au public, et, standing ovation pour les Bayonnais, après ce spectacle bien huilé, fidèle à l'original, restitué par un quintette littéralement habité à 100% par l'esprit AC/DC. Un supplément d'âme qui n'a pas échappé à l'appréciation de ce public multi-générationnel, venu, en famille, ou, entre amis, découvrir ce Tribute Band Français plus vrai que nature.
La tournée des Legends Of Rock se poursuit en 2018, et, si elle passe près de chez vous, ne ratez, surtout, pas l'occasion de passer un bon moment de fun musical. C'est à voir, ou, à revoir!
JOHN MARKUS.
Zénith de Toulouse le 19 décembre
Je ne reprends pas le déroulé des trois concerts, très proche de celui qu’à décrit John Markus pour Pau, que j’ai également suivi et filmé. La ferveur du public était la même dans les deux villes. Un public fort différent de celui que l’on croise dans les concerts metal sur Toulouse, pas de spécialistes et habitués ici, mais un public beaucoup plus familial et inter générationnel. Avec la raréfaction des artistes originaux frappés par l’âge ou qui nous ont quitté, comme Malcolm Young cette année, on peut pronostiquer une montée en puissance des Tribute bands, car le répertoire d’un groupe comme AC/DC garde toute sa puissance et son potentiel, et la demande est là! Ce qu’à sûrement compris et anticipé Camus Prod en se lançant dans cette aventure, déjouant ainsi les pronostics des quelques détracteurs qui avaient prédit un échec. A noter que la mention "Tribute" était pour certains un peu trop discrète dans les premières affiches, au démarrage de la tournée, Camus Prod en a tenu compte avec un nouveau design qui ne laisse aucune place à la moindre ambigüité. La tournée a rapidement atteint son rythme de croisière, avec un nombreux public qui s'enthousiasme dans chaque ville visitée, et un signe qui ne trompe pas, beaucoup de ces villes se sont engagées pour retrouver les protagonistes de ce show grand public, l'année suivante. Legends Of Rock sera ainsi au Zénith de Pau le 1er décembre 2018 ! Nous reviendrons bientôt sur les dessous de cette aventure, avec l’interview de TNT. En résumé de gros moyens sur scène pour un prix attractif, on n’est plus dans du Tribute dans un bar avec 30 personnes, mais dans un concept de show époustouflant, qui est sans nul doute appelé à une longue carrière...
METALDEN
Photos Thierry Loustauneau ici.
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Commentaires
La soirée était spectaculaire et forte d émotion, de pouvoir se revoir dans un concert d acdc.
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