SIDILARSEN. Voilà encore un groupe français qui m'était inconnu. Ces toulousains (prononcez toulouzaing) se sont formés en 1997,
et ont sorti cinq albums studio ; Biotop (2003), Eau (2005), Une Nuit pour sept Jours (2008), Machine Rouge (2011) et Chatterbox (2014). En 2016, ils se lancent dans la promotion de leur nouvel opus intitulé Dancefloor Bastards.
Sidilarsen est, depuis 1997, composé de David Cancel (chant), Benjamin Bury (guitare, chant), Julien Soula (basse), et Samuel Cancel (batterie) ; belle stabilité ! Benjamin Lartigue (guitare) les a rejoints en 2005.
Leur musique, qui peut être qualifiée de "metal industriel", est de nature à transmettre au public une irrésistible envie de faire la fête.
Leurs textes engagés, écrits par Benjamin Bury et David Cancel, porteraient pourtant davantage à la réflexion sur les travers et les excès de notre société mais, c'est bien connu, les messages passent souvent mieux en chantant.
Une bonne partie du public n'était pas particulièrement prêt à entendre cette musique festive mais très vite l'ambiance a répondu aux appels de David qui n'a pas hésité à donner de sa personne en se jetant sur la foule pour se faire porter quelques secondes !
Personnellement, je suis peu enclin à écouter ce style dans mon salon mais je
reconnais qu'en concert, le tempérament et l'efficacité de ces musiciens auront su emporter l'enthousiasme d'un public ouvert d'esprit.
Programme : Retourner la France (Une nuit pour sept jours) Back to Basics (Machine rouge) Spread It (Dancefloor Bastards) Guerres à vendre (Dancefloor Bastards) Le meilleur est à venir (Machine rouge) Walls of shame (Dancefloor Bastards) Solo de batterie Comme On Vibre (Chatterbox) I Feel Fine (Dancefloor Bastards) Dancefloor Bastards (Dancefloor Bastards) Frapper la Terre (Dancefloor Bastards) Fluidité (Eau) Des Milliards (Chatterbox).
MYRATH [22h25-23h55 env]. Sur cette tournée, c'est le troisième concert auquel j'aurai eu le plaisir d'assister ! Ce metal oriental est enivrant au point d'être addictif, j'en redemande encore. J'éprouve un très grand respect pour ces musiciens talentueux et inspirés, pour ces hommes passionnés par leur musique et pour ces tunisiens courageux dans un contexte politico-religieux hostile.
En juin, le Divan du Monde était transformé en étuve ; à tel point que Morgan Berthet (batterie) avait subi un malaise qui avait conduit le groupe à écourter le concert pourtant fabuleux.
En septembre, le Raismesfest a permis d'assister à un mémorable concert mais le format festival n'était pas de nature à les apprécier sur la durée. Une brève discussion avec Elyes Bouchoucha (claviers) et Malek Ben Arbia (guitare) au bar du Raismesfest m'a appris en avant-première que Myrath ajoutait une date en novembre à Vauréal ; rendez-vous était pris !
La scène est moins vaste que celle du Divan et les moyens sont réduits ; pas de décor oriental, pas de violoniste, et pas de troupe de danseuses mais une seule danseuse très douée (et jolie pour ne rien gâcher) qui nous fera la grâce d'exécuter admirablement des chorégraphies orientales.
Etant placé au second rang (juste derrière ma petite Fée), en face du très talentueux Anis Jouini (basse), j'ai pu apprécier pleinement le spectacle. Malek, excellent guitariste, a eu la bonne idée de venir de notre côté, de temps à autre. Elyes toujours efficace aux chœurs et au clavier, n'a pas résisté à la tentation de danser quelques arabesques avec la danseuses durant le titre final ! Le groupe semble soudé et heureux, chacun pouvant s'exprimer.
Les deux derniers opus (superbes il est vrai) sont privilégiés dans la programmation pour le plus grand plaisir des admirateurs. Juste avant le rappel arrive le titre "Duat" durant lequel Zaher Zorgati (chant), fend le public, invité à s'asseoir, pour communier durant la chanson ses admirateurs pantois. Scène assez rare pour être soulignée, même si avec une foule plus dense il aurait eu un peu de mal à le faire !
La sonorisation m'a semblé un peu forte de mon point d'écoute (impression non partagée par les gens en retrait semble-t-il), à tel point que je n'ai pas toujours perçu toutes les subtilités du clavier ; dommage car cet instrument, complété des bandes-son de djembé, accentue avantageusement les sonorités orientales.
Je tiens à faire observer qu'une fois de plus Zaher a démontré ce soir son humanisme et de sa grande sensibilité. Outre ses sincères remerciements pour l'accueil de l'équipe du Forum, et de son public il a évoqué les tensions ressenties en Tunisie. C'est la première fois en ce qui me concerne que je l'entends sur ce sujet en public. Il s'insurge à juste titre contre une campagne médiatique tunisienne qui aurait associé le suicide d'une jeune fille à leur musique qualifiée de satanique… Evidemment le public partage sa réprobation et son indignation contre cet ostracisme moins religieux que politique. Il extraie alors des premiers rangs une jeune fille d'une douzaine d'années pour la montrer sur scène et pour crier au micro : "le metal c'est ca !". Tout le monde aura compris que le metal c'est la jeunesse, la joie de vivre et de partager de bons moments !
La durée du concert nous semble un peu courte, mais l'émotion était là c'est l'essentiel. Zaher et Malek se rendent disponibles après le concert pour quelques échanges sympathiques. J'ai ainsi pu les assurer de mon respect pour leur démarche et leur musique. Legacy est un excellent opus (leur chef d'œuvre à ce jour à mon humble avis !) et leur tournée une belle réussite. Gageons que ce chemin les expédie vers la reconnaissance !
Programme : Believer (Legacy)
Get Your Freedom Back (Legacy)
Storm of Lies (Legacy)
Wide Shut (Tales of the Sands)
The Unburnt (Legacy)
Madness (Desert Call)
Forever and a Day (Desert Call)
The Needle (Legacy)
Under Siege (Tales of the Sands)
Endure the Silence (Legacy)
Nobody's Lives (Legacy)
Tales of the Sands (Tales of the Sands)
Duat (Legacy).
Rappel :
Sour Sigh (Tales of the Sands)
Merciless Times (Tales of the Sands)
Beyond the Stars (Tales of the Sands).
Patrice du Houblon (texte et videos)
Pascal (videos)
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