300 personnes, environ, en ce Samedi 16 Avril 2016, à l'I-Boat de Bordeaux, pour assister à une soirée Rock-Rétro concoctée par Base Productions.
Au programme, DEWOLFF, le trio Néerlandais, au style Southern Rock Psychedelic, en tournée promotionnelle pour son nouvel opus intitulé Roux-Ga-Roux.
Mais, avant cela, également à l'affiche, les DATCHA MANDALA, power trio local de Heavy Blues Psychédélique, bien connu des Bordelais. 20h15, le Trio sort de la pénombre pour entrer sur scène. Jean Baptiste Mallet s'installe derrière ses futs, Jéremy Saigne enfile sa guitare, et, le chanteur Nicolas Sauvey prend soin d'accorder sa basse. Roulement de tambour, et, c'est parti pour Have You Seen The Light, avec le beau phrasé mélodique, sculpté à la basse, par Nicolas qui, de sa voix haute et claire, façon Geddy Lee de Rush, vocalise, aussi, au micro, quelques psalmodies bien habitées. Plus loin, c'est le riff ravageur de Jérémy et le changement de tempo de Jean Baptiste qui mettent le feu aux poudres. Puis, nouvelle alternance de climat soudaine, et, bien réussie. Après la conclusion tambourinée par Jean Baptiste, applaudissements nourris dans l'assistance. Le groupe enchaine avec Mojoy, un boogie-blues enlevé sur lequel Nicolas groove à l'harmonica. Le public tape du pied, et, dodeline de la tete. Ensuite, c'est Da Blues. Un blues électrique, bien heavy dans la veine de ce que pouvait proposer Led Zep au début des 70's, et, qui ravit l'ensemble de l'auditoire. Puis, Nicolas troque sa basse contre une guitare acoustique, et, amorce le début de Carry On. Un titre façon Crosby, Still, Nash And Young, avec des harmonies vocales très mélodiques, véritable ravissement pour l'oreille qui séduit un public, totalement, aux anges. Arrive, Loot, une longue suite progressive et planante, aux accents arabisants qui, littéralement, transporte l'auditoire dans une autre dimension. Cette pièce maitresse, à l'esprit Floydien, sera, d'ailleurs, présente dans le futur album des Bordelais, en cours de réalisation. Enfin, pour terminer, le groupe se lache sur le très énergique Pavot, avec son traditionnel final psychédélique qui enthousiasme une salle définitivement conquise, et, qui en redemande à travers une ovation largement méritée.
Le timing doit, hélas, etre respecté, et, déjà, les roadies s'affairent à préparer la scène pour DEWOLFF. 21H30, une bande-son résonne dans la sono, les Hollandais entrent en scène. Luke Van De Poel s'installe à la batterie, Robin Piso s'asseoit derrière son orgue Hammond, et, Pablo Van De Poel enfile la sangle de sa guitare. La bande-son disparait petit à petit, et, les DEWOLFF terminent le morceau, en direct, sous les applaudissements. Promotion oblige, c'est parti avec Black Cat Woman, un titre bien bluesy aux accents Sudistes, distillés, tout en feeling, pour la plus grande joie des spectateurs. Le groupe enchaine sur Satilla N° 3, un blues boogie groové, avec délice, par Robin Piso au clavier de son orgue Hammond. Robin offrira, encore, d'autres grands moments de claviers intenses, notamment sur Stand Up Tall, Sugar Moon, ou, encore, Easy Money. D'autres ambiances plus progressives et planantes permirent d'apprécier le talent des Frères Van De Poel. D'abord, Luka, aux breaks très inspirés comme sur le très Floydien: Medicine, ou, encore, Pablo, très en verve, dans ses chorus, façon Peter Green, à l'exemple du très aérien: Tired Of Loving You. Notons, aussi, l'excellente reprise du Rock'n'Roll Doctor des Little Feat, visiblement, très appréciée. En fin de show, on eut droit à Love Dimension. Un titre très 60's aux accents psychédéliques qui conclue le set de façon magistrale. Ovation dans la salle qui en redemande. Les Néerlandais s'éxécutent et reviennent, sous les clameurs, interpreter une version très améliorée de leur meilleur hit à ce jour, Don't You Go Up The Sky. Des nappes d'orgue Hammond, et, des chorus de guitare en cascade, le tout syncopé par une version jouissive du Travelin' Band des Creedence Clearwater Revival. Bref, au final, un morceau absolument jubilatoire qui exalte les fans jusqu'au paroxysme. Salut au public sous les acclamations, et, mission accomplie pour DEWOLFF, si l'on se réfère aux visages radieux observés à la sortie du concert. Ce fut une excellente soirée avec deux groupes exceptionnels, parmi les meilleurs du moment dans la catégorie old school. Un courant musical au gout vintage, désormais, en plein renouveau sur l'ensemble de la planète, et, c'est tant mieux. Remerciements Base Production, WE DO MUSIC et L'IBOAT.
JOHN MARKUS. - Photos ValyD photography
Pas de vidéos à Bordeaux, mais celles de Vaureal au Forum quelques jours plus tôt par notre reporter Pascal :
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