Alors que j'entre dans le hall de l'Odéon, Philippe Ménard se produit devant une assistance passionnée. Celui-ci reprend des standards de Gallagher en version acoustique en y ajoutant une petite touche personnelle. Son répertoire très bluesy bien évidemment que je ne connais absolument pas et qu'il faudra que je découvre est revisité avec force et émotion. Une belle découverte.
La responsable de la billetterie me dit à ce moment-là, une fois le concert de Philippe Ménard terminé de patienter quelques minutes que tout le monde soit rentrer pour me vendre un billet. Un p'tit quart d'heure plus tard, cela se décante et le précieux sésame m'est enfin attribué.
L'Odéon est une jolie salle avec une scène très proche des spectateurs qui sont assis. sur les conseils d'une des membres du staff, je me place au 2ème rang alors que le groupe monte sur scène sur un Cradle Rock endiablé, chose que je n'aurais peut-être dû faire au vu de ce qui va se passer par la suite. Vous n'êtes pas sans savoir que pour toute review que je rédige, je suis amené à prendre des photos tout en prenant garde de ne pas gêner mes voisins. Là, je tombe sur un méga-casse couille qui me pousse le bras d'une façon assez rude. "La "p'tite lumière de ton appareil-photo me gêne........" me dit-il sur un ton péremptoire.
Dans un premier temps, j'obtempère, ne voulant pas créer d'embrouille avec un type qui, manifestement, a envie de me faire chier. Prenant ENCORE soin de ne pas le gêner et ce, quelques instants plus tard (20 minutes on va dire), je reprends quelques clichés à l'arrache et vite fait mais bon, ça le gêne quand même. De fait, les résultats ne sont guère convaincants. Par contre, une spectatrice et son compagnon mitraillent juste devant lui, allant même jusqu'à bien lui obstruer la vue mais il ne bronche pas......... Suspect What a Face
Je lui fais : "Ne va pas dans un concert parce que t'as vraiment un problème.....!!!!!!" Un photographe viendra même lui prendre sa place alors qu'il s'était légèrement écarté sur le côté et de nouveau, il ne bronchera pas. Je crois qu'il avait tout simplement envie de me faire chier...
Malgré ce sinistre individu assis à côté de moi, épiant mes moindres faits et gestes, je décide de profiter quand même du concert. J'avoue que ce sera quand même difficile....
Faisant donc abstraction de mon "cher voisin", je reconnais tour à tour Wayward Child, The Last Of The Independents, Do You Read Me, Moonchild et Calling Card qui vont nous être proposés dans des versions particulièrement efficaces avec un Gerry McAvoy taquinant sans cesse les premiers rangs. Taquin jusqu'à un certain point car lorsque qu'un spectateur décide de passer par la scène pour aller porter deux demis à deux personnes backstage, McAvoy le rabroue en lui adressant un magistral "Fuck off". Pendant ce temps-là, McKenna, sérieux comme à son habitude, martyrise ses toms de batterie. Bought And Sold recueille un vif succès, une version que l'on pourra apparenter à celle qui figure sur Stage Struck et ce, grâce à Marcel Scherpenzeel qui, outre d'être doté d'un timbre pas si éloigné de celui de Rory, nous gratifie de soli vraiment inspirés, accompagné par un Gerry McAvoy très en verve, arpentant de part en part la superbe scène de l'Odéon. Seul regret, point de Follow Me prévu dans la setlist. Sing It With The Band et Leap Of Faith sont interprétés afin de promouvoir l'album Too Much Is Not Enough. Le premier cité est de qualité. Le second est assez quelconque.
Philippe Ménard rejoint le groupe pour une jam endiablée qui dure une bonne dizaine de minutes, le groupe s'en donnant à coeur joie pour faire prolonger le morceau.
Tatto'd Lady et Shadow Play complètent le tableau de façon admirable donnant ainsi l'opportunité au trio de sortir de scène, un trio rappelé dans le dizième de seconde par un public qui se lâche. Mon voisin, lui, est muet comme une tombe.........
Nos trois compères reviennent quasi immédiatement sur un Succubus et un Bullfrog Blues sans malheureusement ce solo de basse d'anthologie qui figure sur le Live In Europe. Enfin si, il y en a un mais pas aussi marquant que celui qui figure sur cet album live mythique.
Je quitte la salle, attends une bonne demi-heure pour les dédicaces qui, finalement, finissent par se dérouler dans une ambiance bon enfant. Marcel, le guitariste me signe mon billet, Gerry signe les "quelques" albums de Rory et Ted affiche un air amusé lorsque qu'il voit les albums du Sensational Alex Harvey Band, The Impossible Dream, Next, Live, The Penthouse Tapes, SAHB Stories et deux CD's Hot City et British Tour '76. Par contre, le Built To Destroy et le live Rock Will Never Die du MSG ne semblent pas l'avoir marqué au contraire d'Assault Attack ("The best one !!!!!!!!!!!!!!!!!").
Au final un bon concert pour un voisin qui le fut un peu moins.....
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