Je ne compte plus les fois où j'ai vu Saxon. Aller les voir relève pour moi de l'obligatoire même si je reconnais avoir manqué leur dernier passage lors de la tournée Thunderbolt.
Comme beaucoup d'autres concerts, je n'avais pas prévu d'y aller car ces derniers temps, on ne peut pas dire que je n'en avais pas fait.
Initialement prévu le 2 octobre dernier, ce show avait été reporté suite à une inondation du Trianon ( Shocked ) au 9 décembre avec non pas Diamond Head en 1ère partie mais Victory, le groupe de l'ex-guitariste d'Accept, Herman Frank.
Victory est d'ailleurs déjà sur scène lorsque j'entre dans le Trianon. L'actualité pour ce combo, c'est un album intitulé Gods Of Tomorrow paru en 2021. Album dont on dit le plus grand bien. Mes potes Dédé, Thierry et Purplexed sont déjà prêts à affronter les riffs d'acier du gang teuton même si ceux-ci ne sont pas aussi "meurtriers" que ceux qui émanaient en d'autres temps d'un autre groupe allemand mondialement connu ayant pour nom Accept. Victory, j'ai juste un live en vinyle intitulé That's Live et j'imagine que le line up a certainement bien changé depuis puisqu'à l'époque, au chant officiait le talentueux guitariste-chanteur Charlie Huhn qui, rappelons-le, avait fait ses premières armes avec Ted Nugent.
Aujourd'hui, le chanteur a pour nom Gianni Pontillo et force est d'avouer humblement qu'il a un certain coffre. Une voix puissante qui pourrait par moments lorgner vers un Ronnie Romero en grande forme. Le guitariste Mike Pesin (Herman Frank, Magistarium, Thomsen), le bassiste Malte Frederik Burkert (David Reece, ex-Exotoxis) et le batteur Mike Stein (ex-Ensamble) viennent compléter la formation qui propose çà et là des titres puissants mitonnés de hard rock traditionnel à la Whitesnake et à la Accept. C'est sûr qu'un passé glorieux, on ne peut le renier. Il faut d'ailleurs préciser qu'en 2011, Herman, le bien-nommé avait eu l'occasion de refaire un petit crochet par Solingen, fief de la bande à Wolf. "Loup, y es tu ?" avait-il demandé au blond guitariste aujourd'hui chauve. Celui-ci lui répondit tout de go : "Viens-là, mon Herman, on a encore des choses à se dire !!!" lol Et ce seront 3 albums qui seront composés en sa compagnie ou plutôt qui feront état d'une certaine contribution et non des moindres : Blood Of The Nations, Stalingrad et Blind Rage.
Tout est brillant dans cette prestation solide qui dispose d'un son remarquable et d'un light show qui l'est tout autant. A revoir sans doute en headline.
A peine une demi-heure plus tard, Saxon, après l'intro inquiétante du nouvel album Carpe Diem, vient nous asséner le morceau-titre qui, dans sa version live, franchit parfaitement le cap de la scène. C'est parti pour une ferveur de la part du public qui ne sera pas sans discontinuer jusqu'à la fin du show. Et ce ne sont pas Sacrifice, Age Of Steam, Never Surrender et I've Got to Rock (To Stay Alive) qui vont altérer son enthousiasme. Biff chante bien, supporté par les deux six-cordistes vraiment excellents, l'emblématique Paul Quinn, le fidèle compagnon Doug Scarratt et le bassiste Nibbs Carter qui n'a de cesse de headbanguer de façon frénétique. J'imagine que si ce dernier s'adonne à ce type d'exercice chaque soir, je lui prévois pour sa retraite un torticolis chronique qui risque de l'ennuyer au quotidien. Bon, il est encore jeune, il n'a que 56 ans... lol
Revenons à Carpe Diem via un Dambusters particulièrement efficace. Un album qui semble être particulièrement à l'honneur dans cette setlist. Nous ferons les comptes en fin de review mais le ratio des nouveaux morceaux se trouve être assez élevé.
Retour sur cet album que je considère comme l'un des meilleurs des Anglais : Unleash The Best avec ce morceau épique intitulé The Thin Red Line proposé ici dans une très bonne version. J'eusse préféré Terminal Velocity bien plus percutant, je sais, je radote mais c'est pour moi le temps fort de cet opus. Je crois que je ne l'entendrai jamais en live. 🙁
Autant il fait un froid glacial à l'extérieur que dans la salle, il commence à faire chaud. En même temps, j'avais mis 4 épaisseurs Laughing . La preuve en est que Biff est déjà en sueur surtout que notre homme, encore à son âge, se démène comme un beau diable. Il faut dire aussi que tout au long du concert, il porte cette épaisse redingote noire..... Shocked
Alternant l'ancien et le nouveau répertoire, et c'est tout à leur honneur de se fendre d'un très bon Living On The Limit suivi d'un Dallas 1.pm, un morceau qui depuis la découverte de l'album Strong Arm Of The Law en 1980, m'a toujours enthousiasmé. Son rythme lancinant et pachydermique débouchant sur les trois détonations qui abattent JFK puis ce solo d'extraterrestre interprété initialement par Graham Oliver qui, hier soir, fut superbement effectué par le Doug. Grande interprétation de ce classique saxonnien.
Ca s'accélère aussi bien sur scène avec le redoutable Heavy Metal Thunder que dans la fosse puisque d'après ce que j'en ai compris, un type se plaint d'avoir été bousculé par son voisin, une crise de nerfs virant presque jusqu'à l'hystérie. Metalhead, morceau-titre du même nom, rappelle ensuite à notre bon souvenir à quel point, le groupe produisait d'excellentes choses en 1999. Lourd, incisif et tellurique : tels pourraient être les termes qui pourraient qualifier ce superbe titre.
Biff, visiblement pas émoussé pour un sou, nous demande ensuite de choisir entre Broken Heroes et The Eagle Has Landed. C'est ce dernier qui remporte la mise. Intro puissante et vrombissante à la basse reprise par la frappe.........pachydermique de Nigel Glocker le batteur, le titre s'achève dans un déluge de décibels.
Promo oblige, c'est au tour de Black Is The Light d'être délivré dans une version surpuissante. Sympa mais pas essentiel et quand reviennent soudainement les classiques que sont And The Bands Played On (Biff s'employant en intro à lister les festivals du présent et du passé), et l'incontournable Wheels Of Steel.
Sortant brièvement de scène une première fois, le groupe revient aussitôt pour entamer l'un des meilleurs titres de l'excellent Carpe Diem à savoir The Pilgrimage appelé sans doute à franchir le cap de l'incontournable. Ensuite, on ne peut guère passer au travers de Strong Arm Of The Law enchaîné sans coup férir (inutile de combattre l'évidence, assurément vous perdriez à plats de couture) à Solid Ball Of Rock et 747 (Strangers In The Night) et ce, dans une turbulence de décibels sans être pour autant assourdissante.
Après une 2ème sortie de scène, nos compères s'attèlent à un Denim And Leather d'excellente facture pour terminer sur un Princess Of The Night réclamé haut et fort par le public. On ne pouvait pas finir mieux.
Alors, on pourra dire tout ce qu'on veut sur les concerts de Saxon du genre qu'ils se ressemblent tous depuis plus de 40 ans mais au moins quand on va les voir, on peut être assurés d'assister à un super show avec en plus 6 morceaux d'un nouvel album au demeurant excellent !!!!! La classe !!!!! ...J'ai dit..... lol
PHIL93 LIZZY Plus d'infos à propos de l'auteur ici |
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