Ca arrive mais c'est comme ça. Il y a des groupes pour lesquels on passe complètement à côté. Little Caesar en fait partie.
C'est donc "sans rien" (sans CD's) que je décide de me rendre à ce show maintes fois reporté à cause de la crise sanitaire mais enfin calé sur ce 25 septembre qui n'est pas sans rappeler un évènement funeste dramatique pour tout fan zeppelinien. Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire du groupe mais en son sein dans les années 90, un guitariste prestigieux du nom d'Earl Slick (ex-David Bowie à l'époque) intégra brièvement le combo.
Le groupe est composé actuellement du volubile chanteur Ron Young "tatoué jusqu'aux os", du guitariste Loren Molinare, de l'imposant bassiste Pharaoh Barrett (qui gentiment me fera passer un médiator de sa basse), du jeune six-cordiste Mark Tremalgia et du batteur Rob Klonel (celui-ci officiant habituellement dans le groupe de Ron, Mark et Loren) en remplacement de Tom Morris.
Sachez donc que je n'étais pas parti pour y aller et c'est donc presque à la dernière minute que l'ami Philty (sans "h") du BSF me convainc d'assister à ce concert dans cette salle que j'apprécie de plus en plus de par sa configuration, à savoir l'Empreinte. Ne connaissant donc, ainsi que je vous l'ai écrit, rien du groupe si ce n'est cette pochette du 1er album avec ce vilain petit garçon, je me renseigne sur la discographie de nos compères. Je me rends compte qu'en 2015, ils ont sorti un double live intitulé Brutally Honest - Live From Holland et donc comme j'aime bien commencer par un live pour découvrir un artiste ou un groupe, je contacte de nouveau Philty qui, de son côté, se met en relation avec l'un des membres du quintet afin de me réserver un exemplaire de ce live. Ce qu'il fera.
Arrivant donc à bon port à Savigny le Temple et ce, en compagnie du jovial Philty, nous apercevons l'ami Mark Tremalgia qui "prend l'air" et qui, nous voyant, vient taper la discute avec nous. Pour ensuite retourner à ses affaires, nous promettant que nous nous verrons après le concert.
18h et voilà donc que les portes s'ouvrent. Direction le merch pour récupérer le fameux double live disponible en un seul exemplaire réservé pour votre serviteur. Merci d'ailleurs à Philty et Manny le premier Belge Américain que je rencontre, affairé qu'il est, à s'occuper du merch même s'il s'est fait désirer par certaines personnes désireuses de se procurer des tee-shirts et des CD's du groupe.
Bière pour Philty qui m'a transporté jusqu'ici puis direction la salle pour y entendre le groupe de 1ère partie. Celui-ci a pour nom Cour Suprême. Oeuvrant dans un rock très teinté 70's, le trio ira même jusqu'à emprunter le célèbre phrasé de When The Levee Breaks de qui vous savez. Les morceaux s'enchaînent sans temps mort, bien agréables et rugueux à l'écoute, le guitariste quant à lui s'acquittant de brillants soli.
Un bon concert sans prétention servi par un excellent son qui mettait parfaitement en valeur certains titres particulièrement "bruts de pomme". J'essaierai de récupérer leur CD intitulé Hot Sauce.
Place donc à Little Caesar qui investit la scène de l'Empreinte sur un Piece Of Action bien percutant.
La particularité de Ron Young, c'est de solliciter le modeste public donnant çà et là des tapes dans les mains des spectateurs du 1er rang. Par son imposante stature, le Pharaoh, telle une imposante pyramide égyptienne martyrise sa basse qu'il manipule comme une guitare tandis que le Loren, lui, un poil dégingandé adopte les postures de son idole de toujours à savoir Keith Richards. Souvent le point de départ de titres comme Rum And Coke ou bien Down And Dirty et puis encore Wrong Side Of The Tracks, c'est lui qui donne le ton. Tous les classiques qui alimentent le répertoire du groupe sont revisités avec une fougue sans pareil dont Rock 'n' Roll State Of Mind, Stand Up, un morceau qui recueille les faveurs du public, Down And Dirty, American Dream et Real Rock Drive, ce dernier titre étant délivré dans une version accélérée après une jolie "Ballad".
Impossible également de faire l'impasse sur ce qui a permis d'accroître leur notoriété à savoir cette reprise ô combien énergique du Chain Of Fools (qui figurait sur le 1er opus) de la grande Aretha Franklin et du Every Picture Tells A Story de Rod Stewart. Contrairement à la version de ce titre qui figure sur Brutally Live - Live From Holland, nous n'aurons pas droit à un court passage de Happy des Stones.
Le public ne leur en tiendra pas rigueur, conscient d'avoir assisté à un show sans concession, rock and roll à souhait de temps à autre lorgnant de temps à autre vers du Rose Tattoo. Bref, un concert d'une qualité indéniable qui, selon certains musiciens du groupe aurait été filmé et pourrait faire l'objet d'un DVD live. Si c'est le cas, espérons qu'il soit accompagné du CD live. Au passage, je récupèrerai la setlist ainsi qu'une des deux baguettes de notre ami batteur. Une bien belle soirée et surtout qu'ils reviennent quand ils veulent, nos amis de Little Caesar.
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