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Samedi 25 Juin 2022 , sixième journée, avec à nouveau un programme très diversifié et chargé !
- EXISTANCE MS2 - 10:30 (Metalden)
Année 2022 exceptionnelle pour notre groupe de heavy metal Existance, avec ce Hellfest, une belle première partie d'Helloween à l'Olympia de Paris le 30 aout, et dans la foulée la tournée européenne avec U.D.O ! Un beau soutien à leur nouvel album, Wolf Attack, sorti le 29 octobre dernier.
Rappelons que le combo a été formé fin 2008 par Julian Izard (chant/guitare), il est l'un des groupes français les plus actifs de la scène Heavy Metal « underground ». Après une démo en 2010, puis un EP, le groupe multiplie les concerts dans l’hexagone et un peu partout en Europe. En 2012 son EP sort sur le label allemand High Roller Records.
En 2014, EXISTANCE signe sur le label belge Mausoleum Records, pour « Steel Alive » un premier véritable album masterisé à Los Angeles par Maor Appelbaum (Halford, Dokken, Yngwie Malmsteen...). La même année on les retrouve à l’affiche de différents festivals aux côtés de Saxon, Gamma Ray et Metal Church ou en première partie d'Adrian Vandenberg, Joe Lynn Turner, Skull Fist et Evil Invaders.
En 2016 le groupe réalise « Breaking The Rock » sur Black Viper Records, son propre label, en Europe et sur Spiritual Beast au Japon. Ce disque permettra à EXISTANCE d’aller jouer jusqu’en Bulgarie ou en Hongrie, et finalement d’assurer l’ouverture de l’intégralité de la tournée 2018 de Primal Fear et Riot V.
« Wolf Attack », le nouvel album, a été enregistré sous la direction de François Merle (Manigance), ce qui explique la présence un peu plus tard dans la journée du Julian IZARD pour chanter en duo sur un titre avec Manigance. Mais pour l'heure, un peu matinale, il y a déjà un public de fans près à en découdre, pour l'entrée en matière avec Wolf Attack, nouveau titre donc, le combo est déchainé, la cohésion est totale, les riffs percutants, le solo incisif, une attaque en règle qui leur vaut les premières aclamations ! Le rythme ne faiblit pas, c'est même la furie avec un Heavy Metal Fury enflammé. Petit break avant d'entamer Dead Or Live pour faire réagir le public et lever les poings, puis c'est un deuxième nouveau titre, Power Of The gods, et l'occasion de faire chanter le public avec un bel ensemble ! Breaking The Rock termine ce set très court de 30 mn mais explosif, nul doute que nous les y reverrons pour un set un peu plus long !
- DIRTY HONEY MS1 - 11:05 (Metalden)
Dirty Honey est un nouveau groupe de hard rock américain de Los Angeles, formé en 2017. Il est composé du chanteur Marc LaBelle, du guitariste John Notto, du bassiste Justin Smolian et du batteur Corey Coverstone.
Leur 1er EP éponyme sort en mars 2019 et le single "When I'm Gone" a dominé le palmarès Billboard Mainstream Rock Songs, ce qui en a fait le premier groupe non signé à le faire. Leur 1er album éponyme est sorti en 2021.
Et ce fameux When I'm Gone nous est bien sûr servi et a largement contribué à en faire une des découvertes de cette 16ème édition, un tube en puissance dans un style qui se rapproche assez de Led Zeppelin, un de plus, mais très prometteur ! Et les autres titres ne sont pas en reste, voir notamment dans les vidéos ci-dessous les titres Another Last Time et California Dreamin'. Un des coups de cœur 2022, à revoir !
- MANIGANCE MS2 -11:40 (Metalden)
Année 2022 très chargée pour les Manigance aussi, qui ont sorti leur album, Le Bal des Ombres, ce 18 mars, j'avais eu l'énorme plaisir de participer à la release party, et deux chouettes concerts, et à l'occasion fait une interview de tout le groupe. Et lors de cette interview, nous avions abordé la possibilité d'un retour au Hellfest après l'édition 2007, la réponse avait été prudente, et il n'était pas clairement question en mars d'une participation en 2022 ! Et contre toute attente, cela s'est fait, un peu comme pour Nightmare, au dernier moment, Ben Barbaud profitant des démissions de groupes pour soutenir les groupes français et leur faire profiter de ces créneaux fraichement libérés !
Inconvénient d'une programmation dernière minute ou presque, le bassiste du groupe, Stéphane Lacoude, n'est pas disponible, il est remplacé au pied levé par le guitariste Florian Lagoutte, bien connu pour avoir participé entre autres aux groupes
Bref ce set un peu trop court a manifestement emporté l'adhésion du public, de bon augure pour la suite de leur tournée, voir notamment ces dates. La video playlist ci-dessous inclut mes captations, et le concert complet, vidéo officielle du groupe.
- MICHAEL MONROE MS1 - 12:15 (Oso Garu)
Midi et quart en ce 6ième jour de festival, il n’est jamais trop tôt pour une bonne dose de rock n roll. C’est le premier passage au Hellfest pour Michael Monroe. Avec plus de 40 ans de carrière au compteur, on peut dire qu’une erreur est enfin réparée avec la venue de ce très grand du glam/rock n’roll même si son heure de passage est un peu tôt. Ok, ni avec Hanoï Rocks, ni en solo ou lors de ses nombreux projets, il n’a vendu des millions d’albums mais le programmer plus bas que des groupes qui ont à peine 10 ans de carrière comme Ayron Jones ou Gary Clark JR est étrange, mais bon ce sont les lois du business.
Profitons donc des 40 minutes de set offertes au Finlandais. Ce dernier a décidé de ne pas en gâcher une miette en attaquant un set sur les chapeaux de roue avec les 2 titres éponymes et rageux des 2 excellents derniers albums du gang : One Man Gang (2019) et le petit dernier - qui vient de sortir - I Live Too Fast to Die Young (avec un solo de Slash sur l’album). Pas de pause, 2 autres titres également issus des 2 derniers albums sont envoyés, le déjà classique « Last Train to Tokyo » ou le public chante le refrain et le premier single de l’album « Murder the Summer of Love ». La setlist est construite comme une remontée dans le temps de la carrière discographique de Monroe avec la suite du set qui met en avant les 2 albums de la reformation solo après le second split de Hanoi Rocks : « Trick of the Wrist » et « '78 » tirés de Sensory Overdrive suivi de « Ballad of the Lower East Side » issu de Horns & Halos. L
e line up stabilisé autour de l’exubérant Michael Monroe est d’une efficacité remarquable et au pedigree exceptionnel (je vous laisse fouiller sur le net pour ceux qui le souhaitent) : à la basse, un des meilleurs bassistes de rock Sami Yaffa, les excellents Steve Conte et Rich Jones à la guitare et Karl Rockfist à la batterie. On continue notre retour dans le temps et la 2ieme moitié du set sera donc quant à elle consacrée aux classiques plus anciens. « Nothin's Alright » - tiré de l’unique album de Demolition 23 – est suivi de 3 classiques de l’ère Hanoï Rocks de Monroe/Yaffa. Michael Monroe sort son saxophone pour « Malibu Beach Nightmare », Yaffa/Rockfist donnent le rythme pour un puissant « Motorvatin' » et « Up Around the Bend » finit de démontrer (s’il y a encore besoin de le faire – quel groupe de live était Hanoï Rocks. Pour finir, « Dead, Jail or Rock 'n’Roll » clôture un set parfait et intense du Suédois qui ne déçoit jamais en live.
- GLORYHAMMER MS2 - 13:00 (Metalden)
Le groupe britanique d'Interdimensional Space Metal, comme il se définit lui-même, atterrit au Hellfest pour la deuxième fois. Depuis 2019, et leur précédent passage, ils ont changé de vocaliste, exit Thomas Winkler, le chypriote Sozos Michael le remplace. Les tenues sont toujours en rapport avec les thématiques des chansons relatives à l'univers fantasy. Chacun de leurs albums est un album-concept dont les membres du groupe incarnent les principaux personnages ; c'est d'ailleurs sous le pseudonyme de leur personnage respectif qu'ils sont crédités sur les albums.
Et en matière d'album, rien de nouveau depuis le petit dernier, Legends from Beyond the Galactic Terrorvortex, sorti en 2019, juste avant le Hellfest de l'époque, de ce fait, la set-list est assez proche. Les fans sont nombreux devant la Main Stage 2 et répondent avec enthousiasme aux sollicitations de Sozos Michael, qui s'est visiblement bien intégré dans le groupe. Le dernier titre, The Unicorn Invasion of Dundee, particulièrement festif, sera particulièrement salué par le public. Un chouette set au final !
- AYRON JONES - MS1 - 13:45 (Oso Garu)
Place maintenant sur la Mainstage 1 à Ayron Jones, le guitariste qui a le vent en poupe actuellement. En pleine promotion de son 2ième album Child of the State sorti en 2021, le guitariste (et son groupe) est placé sur tous les festivals et les premières parties de gros groupes (Rolling Stones par exemple), lui offrant une exposition très forte.
Plus rock que metal, sa musique est un bon mix entre le big rock, la soul et le grunge de Seattle d’où il est originaire et auquel il rendra hommage cette après-midi avec la reprise de « Breed » de Nirvana. Le son est puissant et sa voix chaleureuse est bien mise en avant sur des morceaux plus calmes comme l’excellente power balade « Baptized in Muddy Waters ». On voit que le groupe enchaine les dates, tout est en place et le reste du line up est très bon. Les 40 minutes de set passent plutôt rapidement, et le « Take Me Away » interprété en fin de set reste bien dans la tête même après le concert fini.
- NIGHTMARE MS2 - 14:30 (Metalden)
Histoire parallèle avec Manigance sur ce coup là, le combo grenoblois a en effet bénéficié d'un créneau dernière minute comme me l'a confié le boss et bassiste du groupe, Yves Campion peu avant le concert, avec aussi peu de temps pour se préparer, et au final en main stage le même jour, un peu plus tard dans la journée. Histoire parallèle car les deux combos, après avoir assis longtemps leur réputation sur des "male fronted bands" pour reprendre la terminaison anglaise, sont passés à des "female fronted bands" ! J'en profite pour en remettre une couche sur le féminisme au Hellfest, sujet abordé avec Ben Barbaud lors de la conférence de presse, cette journée lui donne raison avec de nombreux groupes "female fronted", outre Nightmare et Manigance, il y a nous allons le voir deux groupes emblématiques du metal symphonique plus tard dans la journée, Epica puis Nightwish.
Mais revenons au set de Nightmare, qui démarre malheureusement sous la pluie, météo peu favorable qui rend ma captation vidéo un peu délicate, et qui vaut une glissade du boss sur la scène, sans dommages si ce n'est une petite blessure au genou ! Mais il en faut plus pour troubler le rouleau compresseur qui accompagne le chouette titre d'ouverture, également titre du nouvel opus, Aeternam, le groupe fait preuve d'une belle cohésion, pas affectée par le délai court de preparation. Mais la surprise, c'est l'énorme prestation de Madie, d'autant plus à l'aise sur ce titre qu'elle l'a enregistrée, et dont le jeu de scène, que je qualifierais volontiers de félin, avec un chouette look plutôt original, est éblouissant. Deux autres nouveaux titres sont au menu, qui ne déparent pas, Divine Nemesis et Downfall of a Tyrant , qui emporte la plus forte adhésion dans mes captations vidéos ci-dessous. Les classiques comme Eternal Winter emportent également l'adhésion du public, conquis par la prestation et ce line-up, brillamment mené par Madie.
Malheureusement, au moment où j'écris ces lignes, ce line-up a implosé, le groupe s'étant séparé de Madie, provoquant, émotion, incompréhension chez de nombreux fans, à tel point que l'article sur le sujet s'est classé dans le top 10 des plus lus sur RockMeeting ici. A suivre, et le meilleur aux deux parties comme il est coutume de dire dans ces cas là, et notamment à Madie après cette rude épreuve.
- SORCERER - ALTAR - 16:10 (Oso Garu)
Sorcerer, voici un groupe qui est plutôt passé sous les radars pendant des années. Formé en 88, puis reformé en 2010 après une pause de 18 ans, le groupe n’a sorti son premier album qu’en 2015. Ce n’est finalement qu’en 2020 avec l’album Lamenting of the Innocent, que le groupe se fait un peu connaitre à l’international et va enfin pouvoir présenter sa musique hors de l’Allemagne et la Suède. Leur musique est assez proche d’un Candlemass, ils proposent un heavy doom assez épique bien puissant. Ils arrivent sur scène fort logiquement sur 2 titres de leur dernier album, les puissants « Persecution » et « The Hammer Of Witches ».
L’excellent Anders Engberg, brandissant un drapeau avec le logo du groupe, a une voix bien puissante qui est bien mise en avant dans le mix. Le son est bon, on entend bien tous les instruments, et les chœurs puissants (Burn Witch Burn) du refrain de « The Hammer of Witches » mettent bien dans l’ambiance occulte. Même si c’est leur premier passage en France, le groupe ne va cependant pas baser son set uniquement sur leur dernier album en interprétant également 2 titres de l’album précédent The Crowning of the Fire King et un titre de leur premier album In the Shadow of the Inverted Cross. Le set est puissant et par moments, on sent aussi des similitudes avec le groupe Morgana Lefay au niveau de la construction des morceaux, ce qui est un grand compliment tellement ces derniers étaient inspirés (parenthèse personnelle : quand ils veulent un nouvel album les Morgana Lefay !). Revenons à Sorcerer avec le titre éponyme du dernier album, le long et épique « Lamenting of the Innocent ». Le public est conquis et donnera de la voix sur le titre « The Sorcerer » qui clôturera un très bon premier set des Suédois en France. A revoir plus longtemps que 45 minutes avec plaisir.
- MYLES KENNEDY AND COMPANY - MS1 17:00 (Metalden)
Myles kennedy est un musicien surbooké ! Entre ses albums et tournées avec Alter Bridge , Slash et Conspirators et, son groupe solo , pour ce dernier, il a réussi à produire deux albums, Year of the Tiger en 2018 et The Ides of March en 2021 ! . Et c’est devant un large public, le retour du soleil après la pluie, qu’il entame le set avec un titre de ce dernier opus, Wake Me When It's Over , avec une certaine sobriété sur scène, il faut dire que sa prestation se suffit à elle-même. Et par ailleurs il est bien entouré.
L’ambiance est décontractée dans le groupe qui joue deux autres titres du dernier opus, Get Along et . A Thousand Words , mais aussi quelques reprises de ses autres projets tels que High de son ancien groupe The Mayfield Four ou World Of Fire de Slash featuring Myles Kennedy and the Conspirators. Une deuxième guitare aurait surement été la bienvenue , mais cette version minimaliste a quand même du répondant, et emporte une adhésion relativement tranquille du public. Et au final un bon set plaisant.
- THE RUMJACKS - WARZONE - 17:00 (Oso Garu)
Pour cette fin d’après-midi, direction l’Irlande (ou plutôt la Warzone) pour une dose de punk/folk Celtique. Les Rumjacks (les cousins Australiens des Dropkicks Murphys) sont programmés sur la Warzone pour leur 2ième passage au Hellfest. L’affluence est énorme et il faut se frayer un passage pour s’approcher de la scène. C’est parti pour 50 minutes de Folk sautillant ou la flûte est omniprésente. Grosse ambiance dès le premier morceau « Kirkintilloch », le public reprendra en chœurs les mélodies et les « oh oh oh » récurrents des refrains de leurs morceaux. La setlist étant assez orientée sur le matériel le plus récent du groupe avec 8 titres issus de leurs disques de 2021 (Hestia) et 2022 (le EP Brass for Gold). On ne peut néanmoins pas dire que les nouveaux morceaux révolutionnent leur discographie, on reste en terrain connu. Presque tous les morceaux commencent par une mélodie à la flûte avant de se transformer en morceau plus punk/folk voire ska suivant les titres. Les plus gros succès du set étant fort logiquement joués en fin de set. « An Irish Pub Song » déchaine la foule avec crowdsurfers et pogos pendant que la reprise traditionelle « I'll Tell Me Ma » fini de filer la banane a une audience conquise.
- EPICA MS2 - 17:55 (Metalden)
Quatrième Hellfest pour Epica après 2007, 2009 et 2015, et depuis ce dernier passage, le combo a sorti 2 opus, The Holographic Principle en2016, et Omega en 2021. C’est donc en toute logique avec les 2 premiers titres d’Omega que le set démarre, à savoir Alpha – Anteludium sur bande, et Abyss of Time – Countdown to Singularity La scène est ornée de deux cobras géants lanceurs de flammes sur chaque côté de la scène
Le show est bien rodé, avec utilisation abondante de la pyrotechnie, le tout dans une bonne humeur évidente, Mark Jansen (guitare, growls) souriant, et Coen Janssen s’amusant avec son clavier monté sur un rail lui donnant une belle mobilité
Trois titres de The Quantum Enigma (2014) sont ensuite joués, finalement l’album le plus représenté, The Essence of Silence, Victims of Contingency , et Unchain Utopia. Simone Simmons est littéralement rayonnante et bien en voix. Cry for the moon, issu du 1er opus, a toujours la côte et fait lever une forêt de bras dans le public conquis. Consign to Oblivion clôture un set flamboyant, au sens propre (de la pyrotechnie), et au figuré !
- AIRBOURNE MS1 - 19:00 (Metalden)
Les forçats australiens du Hard Rock sont de retour à Clisson une semaine après un premier passage tardif sur la Mainstage 2, cette fois ci sur la Mainstage 1, ils reprendront la route pour ouvrir au concert d'Iron Maiden à Paris le lendemain !
Mais pour l’heure le traditionnel "Ready To Rock" nous embarque pour une heure de riffs , de headbang , et tous les ingrédients habituels qui déclenchent immanquablement une énorme vague de slams, voir mes captations vidéos ci-dessous pour le moins chahutées par des survols non identifiés !
Toujours beaucoup d’énergie, le groupe bouge beaucoup, autant que le public en fait !
La setlist balaie toute sa discographie, depuis que les classiques tel que «Bottom Of The Well", "Raise The Flag" ou encore Girls In Black, ou les plus récents "Boneshaker", "Burnout The Nitro", "Breakin Outta Hell" , le dernier opus remontant à 2019.
Au niveau jeu de scène, les escalades de tours ou autres sauts d'amplis ne sont plus à l’ordre du jour, par contre on retrouve l’utilisation du mégaphone, le lancer de verres de bière dans la foule, la distribution d'un whisky-coca sur "It's All For Rock N Roll", et la sirène de chantier pour introduire "Live It Up" , la pyrotechnie pour "Burnout The Nitro" bref l’arsenal classique qui ne semble pas lasser le public, au contraire.
Joel O’Keeffe initie un hommage à Lemmy et sert des verres de Jack Daniel’s avec un peu de coca pour évoquer le défunt boss de Motorhead, avant de les distribuer aux membres du groupe.
Runnin’ Wild clôture ce set explosif, nos héros peuvent reprendre la route vers Paris pour le concert du lendemain !
- NIGHTWISH MS2 - 20:20 (Metalden)
Bizarrement, ce n’est que le troisième passage du combo à Clisson, après 2015 et 2018 et des créneaux de nuit, le set ici est programmé en fin de journée, avec un soleil déclinant.
Beaucoup de fans devant la Mainstage 2, pour voir la nouvelle mouture du groupe, sans son emblématique bassiste, Marko Hietala, remplacé par Jukka Koskinen (Wintersun), dont il s’avère assez vite qu’il est plus discret, ne participant pas aux chœurs, mais faisant le taf efficacement.
Troy Donockley remplace Marko sur ses parties de chant, mais là aussi de manière plus discrète que Hietala.
La set-list est plutôt axée sur les productions les plus récentes du groupe, tous les titres datent d’après Once (2004), à part le classique Sleeping Sun .
Côté jeu de scène, outre la discrétion du light show due à la lumière du jour, un usage plus modéré qu’Epica de la pyrotechnie, c’est un peu statique, les musiciens se limitant au minimum syndical. Heureusement Floor Janssen est là pour maintenir la flamme, et de quelle façon ! Elle porte le show à elle seule, semble épanouie alors qu’elle célèbre cette année le 10eme anniversaire de son premier concert avec Nightwish ! Elle irradie même, selon un commentaire sur une la vidéo ci-dessous de I Want My Tears Back, qui totalise 40000 vues et luxe de commentaires : « Ici, au helfest, Floor semble de meilleure humeur que d’habitude, elle irradie, avec un sourire heureux et positif, et ses yeux brillent, ce regard vous renverse ... et pourtant, je ne suis pas croyant, mais je suis prêt à prier tous les dieux connus de toutes les religions existantes pour leur demander de prendre soin et d'aider cette femme si merveilleuse🙏❤️ »
Le public est enthousiaste, et à l’applaudimètre, Planet Hell puis Storytime cartonne plus particulièrement !
Avec Ghost Love Score , puis les parties 2 et 3 de The Greatest Show on Earth, le public exulte, .et le groupe clôt un set finalement très efficace sous les acclamations ! Mission accomplie ! A revoir peut-être avec un créneau plus tardif pour un light show plus efficace.
- GUNS N ROSES - MS1 - 21:55 > 00:25 (Oso Garu)
GUNS N ROSES
Il est 21h55 et le Hellfest s’apprete à accueillir un des plus gros morceaux qu’il a jamais accueilli, les Guns N’ Fuckin’ Roses en tournée de reformation éternelle. Même si la tournée (en cours depuis 2016) ne s’appelle plus « Not In This Lifetime », on reste globalement sur la même structure de concerts et de shows. Tant que le groupe n’aura pas sorti de nouvel album (le feront-ils un jour d’ailleurs ?), ce sera peu ou prou la même setlist, celle-ci oscillant néanmoins un peu au fil des ans avec des morceaux qui intègrent le set ou d’autres qui en sortent, soit en fonction de l’actualité, soit en fonction de la santé vocale d’Axl. La durée des shows de la tournée se situe globalement entre 2h45 et 3h15, on aura donc ce soir une setlist « raccourcie », le groupe n’étant planifié « que » 2h30.
Par rapport à leur passage de 2012, le line up du groupe a donc bien évidemment évolué puisque Slash et Duff sont de retour aux affaires aux côtés d’Axl. De 2012, restent quand même l’indéboulonnable Dizzy Reed aux claviers, l’excellent Richard Fortus aux guitares et Frank Ferrer à la batterie. Melissa Reese complète ce line up conséquent en partageant les claviers avec Dizzy. Pour ceux qui ont déjà vu la tournée, la setlist attaque ce soir de manière fort classique sur les 3 tubes de Appetite For Destruction : « It's So Easy », « Mr. Brownstone » et « Welcome to the Jungle ». Mais, même si leur temps de jeu est un peu plus court que d’habitude, le groupe a décidé de proposer aux fans de Clisson quelques petites surprises ce soir. Tout d’abord la reprise d’AC/DC « Back in Black », non interprétée sur toutes les dates (à noter que sur certains concerts, ce sera le « Walk All Over You » des Australiens qui sera joué). Même si la reprise de Velvet Revolver « Slither » a intégré les setlists de manière permanente depuis 2018, ça fait toujours plaisir de l’entendre.
Viennent ensuite 2 autres morceaux jamais interprétés lors depuis leur reformation : l’excellent « Hard Skool », titre bien rock n’roll (issu des démos de Chinese Democracy mais qui n’est sorti officiellement que sur un EP en 2021) qui s’enchaine sur un puissant « Reckless Life » non interprété en live depuis 1993.
Retour ensuite sur le set plus classique de la tournée, même si on note que le rapide « Shadow Of Your Love » est aussi dans le set ce soir, ce qui en fait un concert avec tous les morceaux les plus rapides de leur discographie interprétée lors de cette tournée. Heureusement d’ailleurs que le groupe axe son set sur les morceaux les plus « hard », en effet, Axl a quelques faiblesses ce soir dans son chant, certains passages passant assez moyennement, je l’ai déjà vu plus en forme.
Pour information, ils annuleront d’ailleurs une date en Angleterre afin qu’Axl se repose. « Absurd », autre titre issu de leur dernier EP est également joué ce soir. Même s’il ne fait pas l’unanimité, je trouve qu’il passe très bien l’épreuve du live. Le temps passe relativement vite et on arrive déjà au ventre mou du set, l’enchainement « November Rain/Knockin' on Heaven's Door ». Autant « November Rain » fait toujours son effet en live, autant la version ultra rallongée de « Knockin' on Heavens Door » mériterait de disparaitre du set de temps en temps. Heureusement l’excellent « Nightrain » relance la machine avant de conclure le set principal. Nous aurons de la chance en rappel puisque nous avons droit à un superbe « Coma », mais surtout un « You're Crazy » version électrique avant un « Paradise City » festif qui conclura (comme toujours) le set des Américains.
Au final, comme depuis leur retour en 2016, un excellent show à l’Américaine avec confettis, écrans géants et paillettes. Slash et Duff brillent par leur charisme et Axl donne tout ce qu’il peut à 60 ans pour assurer des shows de 2h30/3h30, peu de chanteurs de son âge peuvent proposer ceci et certains ont recours à des « artifices technologiques ». Même si la spontanéité n’a pas sa place dans un set des Guns’, on notera quand même le plaisir communicatif qu’ils prennent tous sur scène. Et qui en 2016 aurait pu prédire que cette reformation attendue pendant 20 ans, tienne encore en 2022 ? et cela ne semble pas prêt de s’arrêter pour le plus grand plaisir des fans !
- BLIND GUARDIAN - MS1 - 00:30 (Oso Garu)
Blind Guardian headliner de la Mainstage 2 au Hellfest, qui y aurait cru il y a quelques années ? Le heavy metal classique a enfin sa place au Hellfest, on le voit cette année avec des shows de Running Wild, Helloween ou Blind Guardian planifiés sur des bons créneaux. C’est donc 1h30 de Blind Guardian auxquels nous auront droit ce soir ; pour rappel le dernier passage de Blind Guardian au hellfest était en 2019 et en plein jour à 17h30.
Revenons en 2022, ce samedi 25 juin, il est 00h30 quand les bardes Germaniques investissent la grande scène avec pour backdrop l’artwork de leur 4ième album, Somewhere Far Beyond, sorti en 1992. En effet, les Allemands sont en pleine tournée anniversaire des 30 ans de cet album et nous avons donc la chance d’avoir cette tournée en France. Avant d’attaquer les festivités de Somewhere Far Beyond, le groupe choisi de se chauffer sur 4 « classiques » du groupe. 4 Titres qui font mouche, « Into the Storm », « Welcome to Dying », « Nightfall » et « Time Stands Still (At the Iron Hill) ». Imparable, le groupe est en grande forme et le son est parfait. Hansi parle un peu Français avant de repasser en Anglais, « Salut mes amis, c’est un grand plaisir d’être ici […], let me tell you one thing, other bands play, we do the magic ». Petite pique à l’attention de Manowar qui vient d’annuler sa date au Rockfest Barcelona 15 jours plus tard et qui avait déjà annulé une date à Clisson.
Mais revenons aux groupes qui jouent, les 3 membres originaux (Hansi Kürsch, André Olbrich et Marcus) sont depuis plus de 15 ans accompagnés depuis plus de 20 ans par Michael Schüren aux claviers et par une partie rythmique bien en place : l’excellent Frederik Ehmke à la batterie et depuis l’année dernière Johan van Stratum à la basse. La voix d’Hansi est toujours aussi puissante, et il est temps d’attaquer la pièce maitresse du set avec les 2 titres speed « Time What is Time » et « Journey Through the Dark » qui marquent le début du set anniversaire. Après le petit interlude « Black Chamber », le groupe continue d’égrener les classiques de cet album avec des titres plus rarement joués en live « Theatre of Pain », « The Quest for Tanelorn » « Ashes to Ashes », certains non interprétés depuis des années. Ce n’est pas, par contre, le cas du « Bard Song » qui lui est un grand classique des concerts de Blind Guardian. Le public avait déjà pu donner de la voix en particulier sur « Nightfall » mais c’est bien sur ce titre que les voix porteront le plus ce soir. Frissons garantis, la foule est conquise. On s’approche de la fin de l’album avec le puissant « The Bard's Song - The Hobbit » et pour finir, les cornemuses résonnent pour lancer le classique « Somewhere Far Beyond ». Une superbe interprétation pour une superbe album. Pour finir un set réussi de bout en bout, les Allemands nous assènent un 4ième titre de Nightfall in Middle-Earth, l’excellent « Mirror Mirror » et un « Valhalla » dont le refrain sera repris en chœurs de nombreuses minutes et qui résonnera à Clisson bien après la fin du set des Allemands. Une excellente conclusion pour une cette avant dernière journée de ce Hellfest marathon. Le temps de reprendre des forces et rendez-vous demain pour le dernier jour de ce Hellfest 2022 historique.
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