Un an, six mois et huit jours ! C'est la durée qui s'est écoulée entre mon dernier concert avant la crise sanitaire (soit Lordi au Bikini le 2 mars 2020) et la reprise du live ce 11 septembre 2021 (date au combien symbolique s'il en est). Personne n'aurait jamais imaginé vivre ce genre de situation un jour, et ça a laissé des traces mentalement.
Mon sentiment à la reprise des concerts était assez paradoxal : d'un côté, la musique et le live sont mon loisir principal, ma passion, et je ne peux que me réjouir que les affaires reprennent. De l'autre, j'appréhendais aussi. Pendant tout ce temps, non seulement on ne pouvait plus faire de concerts mais on ne pouvait également plus rien faire d'autre. Et fatalement, à part les gens les plus proches sur les plans personnels et géographiques, on ne pouvait plus voir personne. Les seules relations se limitaient aux réseaux sociaux, ce qui a créé dans certains cas des incompréhensions voire des prises de distances avec des gens dont j'étais proches mais que la situation a fait vriller (et je ne parle pas là d'opinions politiques car, par principe, je ne me fâche pas durablement avec quelqu'un pour le simple motif que son avis est différent du mien). Et puis il y avait un peu un syndrome de la cabane : à force de ne plus sortir et d'être finalement bien chez soi, on finit par ne plus vraiment avoir envie de sortir. Ca a généré aussi un dégoût des vidéos de live : je ne pouvais plus regarder une vidéo de concerts sur Youtube ou Arte sans déprimer.
Bref, j'avais un peu perdu la foi metallique. D'où les questions et appréhensions : est-ce que je vais vraiment apprécier les concerts ? Est-ce que ça va me faire plaisir de revoir tout le monde ? Est-ce que les gens n'auront pas changé ? Serais-je toujours dans le délire ? Bah en fait, quand on s'y remet, ça revient bien
Le fait que la reprise du live se fasse avec le Pyrenean Warriors Open Air aide bien aussi. Un festival familial, organisé par des potes, avec des potes qui y jouent et où on connaît tout le monde dans une pinède particulièrement agréable, c'est tout autant une cousinade que des concerts. Cette année, le PWOA s'est adapté aux conditions : l'affiche qui était prévue initialement pour 2020 est reportée à 2022 et le festival fait une sorte d'édition spin off sous-titrée French metal attack... Avec, donc, exclusivement des groupes français à l'affiche ! Les groupes étaient moins nombreux (six au lieu de neuf habituellement) pour un plateau mêlant des vieilles gloires du hard français (ADX en tête d'affiche, Crazy Hammer), les groupes plus récents qui marchent dans le style heavy old school francophone (Hürlement et Tentation) et de beaux espoirs (Herzel et Lord Gallery) de la scène nationale.
Vu les conditions sanitaires (et notamment la situation de la pandémie en Occitanie en général et dans les Pyrénées Orientales en particulier cet été), l'affluence était limitée à strictement 400 personnes. Le pass sanitaire était donc obligatoire et ceux qui n'étaient pas vaccinés pouvaient se faire tester gratuitement à l'entrée (le festival peut dire un grand merci pour ça à l'ARS d'Occitanie).
Le prix était plus bas, à seulement 25 €. Par contre, fini les jolis billets collectors (du moins pour cette année) : du fait des restrictions, c'est intégralement dématérialisé (via le site Festik uniquement) et sans possibilité d'acheter à la caisse.
Il n'y a de toute façon pas à faire la fine bouche : go pour Torreilles ! ça fait bizarre de préparer le matériel de festival la veille et de ressortir une tente qui n'a pas servi depuis deux ans (l'édition 2019 de ce même festival, donc !). Les 200 kilomètres entre Toulouse et le pays catalan français se font assez difficilement du fait de gros embouteillages et de travaux sur l'A61 (on se serait cru sur une autoroute pour aller à un festival allemand mais finalement, on arrive à la pépinière de la chapelle de Juhègues où les potes nous avaient laissé de l'espace pour camper avec eux (en même temps, vu qu'il y a deux fois moins de monde que d'habitude, c'était facile de trouver de bons emplacements). ça fait bizarre aussi de replanter une tente (que j'avais achetée à l'été 2019 et qui n'avait donc servi que deux fois au final). Les émotions des retrouvailles viennent progressivement, là aussi je ne réalise pas trop (bon en même temps il y en a un bon nombre que j'ai réussi à voir en vacances hors festival, notamment des Dijonnais et Franc-Comtois). Mais se retrouver dans la pinède autour d'une bonne tablée de camping avec les apéros et provisions qui vont bien, ça n'a pas de prix : Les concerts ne commençant qu'à 15h, on en profite donc tranquillement et avec un immense plaisir.
Puis c'est l'entrée sur le site. Le contrôle du pass sanitaire n'alourdit pas vraiment l'entrée. Etant personnellement vacciné (ce choix n'engage que moi, je ne donne de leçons à personne et que personne ne m'en donne, merci :) ), j'ai juste à montrer mon QR code : le scanner prend moins de temps que le contrôle d'un sac. Les non-vaccinés n'ont pas longtemps à attendre auprès du stand de l'ARS pour passer un test. Une fois ces formalités peu contraignantes accomplies, on a le bracelet et à partir de là on entre et on ressort comme on veut.
A l'intérieur, on trouve toujours de la bonne bière, des food trucks avec de la bonne bouffe et des stands de merchandising. Un excellent point : des tee-shirts du Pyrenean des éditions précédentes étaient remis à la vente (j'avais râlé en 2019 contre les quantités insuffisantes alors qu'en plus ça avait été ma meilleure édition, j'ai été entendu et j'ai donc pu me reprendre un tee-shirt souvenir : ). Le tee-shirt de cette édition, dessiné également par Christophe Moyen, est également de toute beauté.
Autre bon point : on peut payer les jetons de boisson comme le merchandising par carte.
Bref, le site est bien foutu et l'orga parfaite.
LORD GALLERY
Le live commence avec LORD GALLERY, groupe originaire de La Roche-sur-Yon qui sera à tout jamais le premier groupe que j'aurais revu après un an et demi d'abstinence. C'est leur tout premier concert, donc ils sont concentrés sur leur jeu et n'en font pas des tonnes sur scène (et, il faut bien se mettre à leur place, ouvrir un festival sans jamais avoir joué live une seule fois, ça peut être quelque peu stressant). Mais ils le font très bien. J'avais un peu écouté leur EP, "Beauty killer", que j'ai trouvé très sympa. En live, ça rend bien aussi. C'est carré, bien joué, avec un chant impeccable et des riffs puissants et efficaces. Les morceaux sont bien accrocheurs. C'est un heavy metal puissant et épique chanté en anglais, sans grande originalité mais bien fait et suffisamment personnel pour retenir l'oreille. Pour une première en tout cas, l'examen de passage est réussi pour les Vendéens. On devrait réentendre parler d'eux prochainement.
CRAZY HAMMER
La suite avec des vieux de la vieille, en l'occurrence les Béarno-Bigourdans de CRAZY HAMMER. Je les avais découverts à Tarbes en 2016 en première partie de Killers (cinq ans déjà !). Leur chanteur est tout sauf un inconnu puisqu'il s'agit de Didier Delsaux, l'ancien chanteur de Manigance. Le batteur Daniel Pouylau a également joué dans Manigance. Le bassiste est bien connu aussi puisqu'il s'agit de Marc Duffau, ex-Manigance aussi. Mais Crazy Hammer est leur groupe d'origine. En tout cas, ce groupe correspond tout à fait à la philosophie originale de l'association Pyrenean Metal, dont l'objet initial, avant de faire des festivals true et des cousinades, était de rassembler et faire jouer les groupes de metal traditionnel de l'ensemble des Pyrénées.
Fondé en 1987, ce groupe a enregistré un premier album, Besoin de survie en 1988, puis les démos, Break the wall en 1989 et Land of fire en 1990. Ils ont donné quelques concerts dans le grand sud-ouest, dont la première partie de Trust en 1989, mais s'est séparé en 1991 pour se reformer vingt-quatre ans plus tard, en 2015 (c'est à cette occasion que je les avais vus pour la première fois et ils m'avaient fait une bonne impression), et en 2020 sort le deuxième album fort justement intitulé "Résurrection". Le show quant à lui commence avec deux nouveaux titres, Wondering et Roll The Dice, qui figurent sur l'album 2022, Roll The Dice.
Le style, c'est un heavy/speed légèrement power chanté autant en français qu'en anglais. C'est très bien foutu, varié et parfaitement exécuté. On sent que les mecs ont de la bouteille et, surtout, qu'ils se font plaisir. En plus, le son suit. Les Béarno-Bigourdans livrent donc une prestation bien convaincante sous le chaud soleil catalan. A revoir avec plaisir.
HERZEL
Tout ça c'était bien beau mais après les amuse-gueules, on entame le plat de résistance ! Musicalement en fait, deux groupes m'intéressaient beaucoup à ce Pyrenean particulier. L'un des deux est HERZEL. Je voulais absolument voir ce groupe originaire de Quimper, qui s'était produit ici à la seule édition du festival que j'ai loupée. J'adore leur album "Le dernier rempart", sorti cette année sur l'excellent label italien Cruz del Sur (plus précisément leur sous-label Gates Of Hell), qui est toujours un gage de qualité. C'est la meilleure production francophone que j'ai pu entendre depuis bien longtemps, et c'est même l'un des albums que j'ai le plus écoutés cette année (ce qui est une gageure, vu que je ne cours vraiment pas après le chant en français). Donc je tenais particulièrement à les voir et ils ne vont pas me décevoir.
Les Bretons investissent la scène simplement, sans tenue extravagante ni mise en scène mais avec le sourire aux lèvres, et ça va envoyer la purée bien comme il faut. Sur disque, leur musique est déjà excellente mais en live, c'est jouissif. Herzel produit un heavy mélodique mais surtout épique à souhait. Leur musique me fait penser à un croisement entre Iron Maiden et Manilla Road avec un chant en français impeccable (pas de screams suraigus surjoués, pas de textes débiles et une voix médium tout ce qu'il y a de plus appropriée), le tout saupoudré de touches de folk breton. Les mecs vivent vraiment leur musique, et le plaisir qu'ils ont d'être là se transmet naturellement au public. Que l'on connaisse bien les chansons ou pas, à la fin tout le monde chantait les refrains en choeur (et 'L'ultime combat" est vraiment énorme).
Herzel est un groupe qui transpire la passion et qui nous rappelle que la scène underground française contient encore quelques belles pépites. Bravo et merci à eux pour cette belle claque Je ne sais pas à ce jour si je verrai beaucoup d'autres concerts en 2021 mais ce concert de Herzel finira à coup sûr dans le top live de l'année.
L'autre groupe qui m'intéressait au premier chef enchaîne derrière ! Il s'agit bien sûr de TENTATION. Je voulais les voir parce que ce sont des potes, bien sûr, mais aussi parce que j'aime bien ce qu'ils font. Ils avaient toujours dit qu'en tant qu'organisateurs, ils ne se produiraient jamais ici mais ça, c'était avant ! Les circonstances actuelles ont fait que c'était nécessaire qu'ils jouent. Et c'est vrai qu'un festival de heavy français sans eux en 2021, ça aurait fait désordre tant les Torreillans ont réussi à s'imposer comme l'un des meilleurs groupes francophones du style ces dernières années. D'ailleurs, la preuve qu'ils étaient particulièrement attendus : c'est le groupe pour lequel le plus de gens se sont massés sur le devant de la scène. Et, objectivement, c'est mérité.
Leur album "Le Berceau des Dieux" est sorti seulement une semaine avant le festival et Tentation va en jouer la quasi-totalité. Perso, j'adore cet album alors que je suis loin de courir après le chant en français sur du heavy, de manière générale (oui je radote !). Mais les textes sont plutôt bien écrits donc ça ne gâche pas la musique (il y a certes des groupes anglophones dont les textes sont largement plus mauvais à la base que ceux des pires groupes francophones, mais quand c'est dans ma langue maternelle et que je comprends immédiatement sans passer par la case traduction, ça peut me gâcher la musique). Et Patrice a un timbre bien à lui (plutôt dans un registre médium) et des intonations très personnelles qui donnent une vraie personnalité au groupe. Sans être un ténor ni un screamer, sans en faire des caisses non plus, et même avec quelques fausses notes, il a le mérite d'avoir son style.
Musicalement, ça sonne naturellement très old school mais le groupe arrive quand même à avoir un son bien à lui (ce qui est loin d'être évident dans ce style, la fenêtre de tir entre manque d'originalité et vraie personnalité étant étroite comme une meurtrière :) ). Il y a certes le chant assez particulier de Patrice, mais pas que. Il y a une bonne session rythmique avec Guix et Lole et à la guitare, Guillaume le riffeur de l'été (dixit Rock Hard) assure bien comme il faut. Les quelques problèmes de son qu'il a pu y avoir pendant le show n'ont rien gâché.
Et surtout, les membres de Tentation ne se prennent pas la tête : ils ne se sont jamais pris pour ce qu'ils n'étaient pas, ils n'ont jamais cherché à faire autre chose que ce qu'ils aimaient. Quand la musique est jouée avec plaisir et sincérité, ça fait tout.
Du coup, le retour du public est au niveau de la prestation du groupe. Tout le monde est devant la scène à reprendre les refrains (mentions spéciale pour "Bruixes", présentée en catalan et qui était leur premier single avec lequel ils se sont donc faits connaître) en choeur, et il y a même eu un mini pogo à un moment .
Après ça, c'est un autre groupe de potes qui investit la scène avec HÜRLEMENT alors que la nuit tombe. Je les ai vus plusieurs fois auparavant, ça a toujours été un plaisir. Avec Alexis, ils ont l'un des meilleurs chanteurs du style. C'est quand même lui qui a repris le poste dans Blasphème et qui a joué un grand rôle dans la reformation de Sortilège avant le retour de Zouille (quand le projet était au départ un Tribute to Sortilège). Et avec lui, ça screame (on pourrait même dire que ça screäme , le groupe ne s'appelant pas Hürlement pour rien C'est un parfait mix entre ADX, Running Wild et Manowar que les Parisiens nous offrent, chanté autant en français qu'en anglais. Les mecs se font clairement plaisir sur scène, et du coup c'est un plaisir de les voir. Par contre ils ont eu quelques problèmes de son qui ont un peu gâché certains morceaux (pour ma chanson préférée du groupe, l'hommage à Running Wild "Pavillon noir", on avait parfois du mal à distinguer les paroles) et qui ont fait que par moments, je décrochais un peu (plus l'alcool et un peu de fatigue, accessoirement ). A signaler un final en bonne compagnie sur une excellente reprise de "Maîtres du metal" de Killers
Enfin c'est au tour d'ADX, censé être la tête d'affiche. Mais je ne vais pas trop en parler. Déjà parce que je ne suis pas fan à la base : je n'aime pas trop sur album et en live, c'est assez aléatoire (je les ai déjà vus quatre fois : la première fois c'était très bien, pour les trois autres ça oscillait entre pas terrible et médiocre). Ce n'était donc pas ma priorité de les voir. Ma priorité à cette heure-là, c'était plutôt de profiter des délicieux burgers des food trucks ! Et puis en fond, ça avait l'air de bien jouer mais le chanteur avait beaucoup de mal. Je n'ai pas grand chose de plus à en dire... Ah si : malgré une prestation pas terrible suivie en pointillés, "Division blindée" m'est bien restée dans la tête
Les concerts terminés, le festival se poursuit au camping pour une bonne partie de la nuit :fete: Puis le matin c'est, comme d'habitude, le réveil avec la gueule de bois (mais beaucoup moins qu'à d'autres éditions ), le repliage de tente et les au revoir. En tout cas, c'est heureux qu'on repart pour d'autres aventures après ce festival réussi en tous points. Les deux heures de route sur le chemin du retour se déroulent sans accroc.
Thus ends PWOA French Metal Attack 2021 ! Un festival organisé dans des conditions bien particulières du fait d'une période très difficile pour tout le monde, et où tout le monde a été au rendez-vous pour la reprise des concerts : les orgas au top, les groupes aussi, ainsi que le public. Et surtout, tout le monde avait le sourire à la fin du festival. Aucune tension, aucune prise de bec inutile, pas non plus d'abus alcoolisé ni de mauvais délire en tout genre comme il peut y en avoir à n'importe quel festival... Juste le bonheur de se revoir et de faire la fête ensemble avec du bon son dans les esgourdes : C'est tout simple, et ça permet de garder la foi metallique
Les communiqués de presse avant le festival.
08/09/2021 - Le running order de l'édition spéciale "French Metal Attack" prévue le Samedi 11 septembre 2021 sur le site de Juhègues est en ligne ci-dessous.
26/08/2021 - L'édition spéciale "French Metal Attack" prévue le Samedi 11 septembre 2021 sur le site de Juhègues est sold out !
21/07/2021 - Après le report de l'édition VI du Pyrenean Warriors Open Air au 10 Septembre 2022, l'équipe de Pyrenean Metal a mis en place une édition spéciale "French Metal Attack" le Samedi 11 septembre 2021 toujours sur le site de Juhègues.
Le communiqué de l'équipe a été le suivant : "La situation sanitaire semblant s'améliorer, certaines choses sont désormais possible suite aux consignes données par les autorités. C'est pourquoi nous sommes très excités de vous annoncer la création d' une édition spéciale "French Metal Attack" le Samedi 11 septembre 2021 sur le site de Juhègues, en version allégée en matière d'accueil et d'infrastructure, un petit "Heavy Metal Club en plein air", question de nous recharger en guitares saturées et en gestes de guerre après cette longue période de disette. Le jauge sera donc limitée à 400 billets sans passe sanitaire (mais avec port du masque obligatoire), ticket au prix de 25 € + Frais uniquement en vente en ligne (lien et début de la vente à venir, pas de billetterie sur place le jour J ). Attention, notez bien que les billets déjà vendus pour l'édition N°6 NE SONT PAS VALABLE pour ce mini Pwoa (Uniquement valable pour la date du 10/09/2022 !)."
Les six groupes sont les suivants :
- la tête d'affiche ADX,
- Crazy Hammer, groupe comprenant dans ses rangs une des plus belles voix de la scène heavy metal française, Didier Delsaux (ex MANIGANCE)
- Tentation qui présentera en exclusivité la majorité des nouveaux morceaux qui composent leur nouvel album "Le berceau des dieux"
- Hürlement qui nous assène son excellent heavy traditionnel au relent epic depuis 2003
- les bretons d' Herzel
- les vendéens de Lord Gallery pour leur tout premier concert officiel ! Leur 1er EP sortira chez Cursed Ritual Records très prochainement et leur excellent titre "Beauty Killer" est déjà en ligne.
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