Le Sylak Open Air est organisé chaque année début août dans le petit village de l'Ain de St-Maurice de Gourdans.
Il croit dans le sillage du Hellfest et du Motocultor, et se fait tranquillement une place et une bonne visibilitéparmi les festivals français, tant par ses affiches éclectiques que par son ambiance familiale et ses animations décallées. Deux semaines avant la cinquième édition, c'est l'occasion pour Cyrielle, de l'assocation The Rock Runners, de nous en dire un peu plus.
Dans le sillage du Hellfest, de plus en plus de festivals plus petits se développent en France, et c'est tant mieux ! Le Sylak fait partie de ces petits festivals. Il me semble que c'est votre quatrième édition et vous commencez progressivement à vous faire un nom... Peux-tu nous faire une petite présentation et un historique du festival ?
Cinquième édition cette année pour nous ! Le fest est organisé par l'asso The Rock Runners qui fête au passage ses dix ans d'existence cette année. Au départ, c'est Mike, président de l'asso et directeur du Sylak qui a monté le festival en binôme avec Nico. C'est un peu l'histoire de deux supers copains passionnés de metal et de concerts qui voulaient organiser un petit festival en campagne destiné à un public local et régional. On se rappelle de la première édition avec nostalgie, on avait 900 festivaliers et l'ambiance était super bon enfant. L'équipe d'orga s'est structurée assez vite et n'a pas bougé depuis. A l'année, nous sommes six à travailler sur le Sylak, ayant tous un emploi à côté, pas toujours simple mais on s'y fait :) Maintenant, on arrive la cinquième et on a hâte de voir ça...!
Qu'est-ce qui vous a motivés pour vous lancer dans l'aventure ? Vous organisiez déjà des concerts dans votre région ?
Oui à l'origine The Rock Runners organisait des concerts et tremplins à Lyon et en Rhône-Alpes. L'idée de créer un festival était surtout le rêve un peu fou des deux directeurs, passionnés par ce milieu. Leur motivation principale a été leur détermination et la foi qu'ils ont mise dans ce projet.
Le Sylak a lieu dans un petit village. Vous n'avez pas eu de difficultés par rapport aux habitants et/ou aux autorités locales ou la population et les commerçants vous soutiennent à fond comme c'est le cas à Clisson ou Wacken à une autre échelle?
En fait, Nico est un enfant du pays, il a grandi a Saint-Maurice de Gourdans et le choix du lieu s'est de fait porté très naturellement vers son village ! La Commune nous a toujours beaucoup soutenus, ils viennent chaque année au festival. Idem pour les commerçants et les habitants. Notre but, c'est aussi d'entretenir des relations avec eux à l'année et pas uniquement de poser nos affaires quinze jours par an. On travaille également beaucoup avec les artisans et professionnels de Saint-Maurice et des villages alentours.
Votre programmation est assez variée, entre Ultra-Vomit, Epica, Bernard Minet et Krisiun entre autres ? Vous faites par rapport à vos goûts personnels ou par rapport à ce que les tourneurs peuvent vous proposer ? On remarque aussi que vous soutenez pas mal votre scène régionale avec de nombreux groupes non signés originaires de la région Rhône-Alpes.
On essaie toujours de faire en sorte d'avoir une affiche éclectique, c'est aussi une invitation à la découverte. C'est bien sûr un petit mélange orchestré par nos choix et évidemment les groupes disponibles à ces dates. Du coup parfois une couleur musicale est un peu plus représentée, mais dans l'ensemble il y en a pour tous les goûts :) En effet on tient à faire jouer des groupes locaux et on continuera à le faire. Si les orgas ne jouent pas le jeu, ces groupes auront toujours du mal à se faire connaître.
Cette année vous avez eu grosses deux tuiles en terme de programmation avec l'annulation des Dead Kennedys, qui devait être une des têtes d'affiche, et de MOD. Ca n'a pas été trop compliqué pour trouver des remplaçants ?
C'est toujours un peu stressant, mais ce sont des choses qui arrivent. Et les remplaçants ont fini par rejoindre l'affiche :)
En dehors de l'affiche, le festival commence à être connu pour son ambiance festive et sa déco décalée. Il parait même que le Hellfest se serait inspiré de quelques uns de vos concepts :) Peux-tu nous en dire un peu plus sur le concept de la soirée mousse metal du vendredi ? :D
Tout est dans le nom, un bal mousse ! Avec des groupes un peu décalés , et le public joue le jeu à fond !
Quel est le budget d'un festival comme le Sylak ?
Autour de 300 000 euros cette année, on est auto-fiancés à 95% donc on évolue gentiment mais surement :)
Quels sont vos sponsors et partenaires principaux ?
Nos principaux partenaires sont historiques et souvent issus du tissu local en commençant par la Commune qui nous permet de nous installer sur ce site chaque année , excepté EMP qui nous soutient aussi depuis le début ! Également la Région, le Département et les institutions locales. Globalement nous travaillons beaucoup avec les professionnels du territoire et ils nous prêtent main forte sur les aspects matériel, logistique et installations.
Les gros festivals sont de plus en plus vite sold out. Penses-tu que ça a un impact le Sylak, avec des fans ne pouvant pas aller au Hellfest qui s'orienteraient vers de plus petits festivals ? Est-ce que ça se ressent dans le niveau de préventes, par exemple ?
Peut-être, et c'est sans doute aussi le cas pour nos festivals cousins en région. Je ne ressens pas cela sur le niveau des préventes, suite à l'annonce d'un sold-out par exemple, c'est difficile à jauger, et puis certains passent leur été à faire la tournée des festivals ! On a de plus en plus de festivaliers des quatre coins de la France ! En revanche je pense que d'autres n'ont pas forcément les moyens financiers d'aller sur un gros fest et apprécient d'avoir un événement intermédiaire.
Comment vois-tu le Sylak dans les années à venir ?
Je le vois garder son âme empreinte d'originalité, de découverte et d'éclectisme J'espère que nos festivaliers seront toujours présents et que la Sylak Family continuera de grandir !
Pierre
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