L’inspiration manquait. Il a donc décidé, car il voulait le faire depuis un moment, de sortir un album de reprises composés de certains de ses titres préférés. Il a voulu l’album sans artifice en limitant au maximum les instruments et la production. Il nous livre donc en ce début d’année 2012, ce Summertime. Premier constat, c’est un projet risqué comme tous les albums de reprises. Second constat, dans le choix des titres c’est aussi casse gueule tellement Benyamin a fixé la barre haute. Reprendre du Eagles, du Michael Jackson, du Christopher Cross ou du Alan Parsons Project, c’est osé. Pour moi ça l’est d’autant plus car il y a ici des morceaux que je vénère plus que tout. L’autre problème sur un album de reprise est le suivant : soit on colle trop aux originaux et là on se dit « ou est l’intérêt ??? », soit on fait des versions totalement personnelles qui dénature le morceau d’origine. Il faut trouver un équilibre qui est franchement instable. Résultat des courses mitigé cochon d’Inde !!!!En effet, autant Benyamin s’en sort fort bien sur certains titres autant sur d’autres il se plante. On va attaquer par le meilleur. Pour moi, I Can’t Tell You Why des Eagles est assez proche de l’originale bien que plus courte, la pas de surprise, une bonne chanson reste une bonne chanson. Le Kiss On My List de Hall And Oates est lui aussi très réussi proposant pourtant quelque chose de nettement moins rythmé que l’originale. Ici on retrouve la patte Benyamin qui nous avait enchanté sur Radio Geyster. Eye In The Sky est interprétée de façon assez classique sur une ambiance très soft mais là aussi le pari est réussi même si pour moi rien ne remplace l’originale qui est un MONUMENT. Ventura Highway d’America tient bien la route ainsi que I’m So Excited des Pointers Sisters même si la aussi, le coté ballade romantique peut laisser des regrets en se souvenant combien ce titre donne la pêche sur la version d’origine. Gaël reprend également deux de ses morceaux Bye Bye Superman et 1982 ou là il n’y a pas de mauvaise surprise tellement il maitrise ces deux morceaux. Passons à ce qui fâche maintenant. The Bottle tout d’abord de Gil Scott Heron qui traine en longueur sur la fin et qui franchement ne demande qu’une chose, c’est qu’on passe à la suivante. S’attaquer à du Michael Jackson, je pense que c’était suicidaire. Franchement le Thriller qu’on retrouve ici ne fait que me conforter dans cette idée. Idem pour Against All Odds de Phil Collins qui flirte avec la cata totale. En fait, je pense que pour ces deux titres Benyamin a surtout un problème de voix. Il s’attaque à trop haut pour lui vocalement parlant et il force tellement que ça devient limite audible. Encore pire sur Summertime de Gershwin ou sa version se veut tout en force. Mais là aussi on ne passe pas aussi facilement que ça après Janis Joplin sans y laisser des plumes !!!Pour résumer, je dirais que j’ai été un peu déçu de ce Summertime.
Le coté trop épuré tout en forçant par moment la voix m’a un peu lassé, voir par moment désespéré.
C’est un album bancal qui côtoie le bon et le moins bon. Dommage !!! Je vais allez me réécouter le Radio Geyster.
Le coté trop épuré tout en forçant par moment la voix m’a un peu lassé, voir par moment désespéré.
C’est un album bancal qui côtoie le bon et le moins bon. Dommage !!! Je vais allez me réécouter le Radio Geyster.
Label : | Somekind Records |
Sortie : | 2012 |
Production : | Gael Benyamin |
Discographie : |
I Love 1984 ( 2004) |
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Commentaires
Le pire est à suivre car comment reprendre du Michael Jackson qui en plus d'être un génie était un chanteur d'exception quand on a pas les capacités vocales. Idem pour la reprise de PHil Collins qui lui aussi est un grand chanteur.
Il faut espérer que Gaël va se remettre à l'écriture et nous sortir un nouvel album digne de ce nom.
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