ASIA est un groupe que je suis depuis ses débuts dans les années 80…
J’ai toujours apprécié ce mélange de Pop/Rock avec quelques petites touches légères de Progressif. Même la période avec JOHN PAYNE au chant a su me convaincre malgré quelques relents de Rock Latino proche de l’univers de CARLOS SANTANA. Depuis le retour du line-up original, les albums se sont succédés apportant leur lot de mélodies léchées et de passages soft-progressif. Pour ce nouvel album, exit STEVE HOWE qui a rejoint sa 1ère famille à savoir YES. Le groupe accueille un petit jeune de moins de 30 ans qui s’est fait repérer par l’immense PAUL GILBERT (RACER X, Mr BIG…), ce qui est plutôt flatteur.
L’album démarre par Walkyrie qui a fait l’objet d’une vidéo, un début tranquille et ultra mélodique. Ensuite le titre de l’album s’écoule sur 8 minutes de façon éthérée. La voix de JOHN WETTON, toujours aussi particulière, apporte le petit plus à ce morceau, bien aidée par une ligne de clavier superbe, évitant ainsi de sombrer dans la léthargie. Car autant être franc avec vous chers lecteurs, il n’y a pas de titres Rock, genre Heat Of The Moment sur cet album. En même temps je n’attends pas d’ASIA qu’il me refasse le coup du 1er album. The Closer I Get est une jolie ballade dotée d’un refrain accrocheur. Nyctophobia est mon titre préféré de cet album, un poil plus enlevé avec de très belles harmonies vocales. De façon plus classique Russian Dolls est une ballade agréable à laquelle je préfère nettement le côté symphonique de Heaven Help Me. L’Aor pointe le bout de son nez sur I Would Die For You, peut-être le titre le moins inspiré de cette galette avec Joe DiMaggio’s Glove qui arrive juste après. Till We Meet Again clôture l’album de belle façon avec un petit côté acoustique du meilleur effet et des chœurs chaleureux.
Au final cette nouvelle cuvée d’ASIA aura ses détracteurs et ses amateurs. Je suis pour ma part, partagé, même si je penche plus du côté des amateurs. En effet ce disque est fort bien produit. Quant au nouveau guitariste, il s’est parfaitement intégré aux compositions, insufflant de ci, de là, quelques jolies interventions. Si le disque reste fort agréable à écouter, bien calé dans un fauteuil moelleux, il manque de piquant, de ce petit frisson qui vous parcoure l’échine de façon délicieuse. Ce Gravitas est donc à mon avis et cela reste subjectif, un ton en dessous des albums précédents
P.S. : Il existe une version collector qui contient 2 chansons supplémentaires ainsi qu’un dvd avec le clip de Walkyrie et 3 titres live avec un orchestre symphonique.
Label : | Frontiers Records |
Sortie : | 2014 |
Production : | John Wetton, Geoff Downes |
Discographie : |
Asia (1982) |
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Comments:
Commentaires
- quelques refrains ici ou là pas assez catchy, flagrant sur le titre « gravitas » (ne manquant pourtant pas d'emphase) et la ballade « russian dolls » ;
- le travail linéaire et sans relief de Palmer, qui batteur fougueux autrefois, apparaît aujourd'hui bien cramé (on est loin d'ELP !) ;
- la surenchère récurrente (depuis la réunification) de ballades épuisantes de mollesse (sic), à l’instar «the closer I get to you » dont le refrain est toutefois réussi ;
- enfin, l’absence de Howe révèle quelques carences mélodiques et harmoniques. Lui seul pouvait relever le niveau d'une "banale composition" en une puissante et lumineuse chanson.
Néanmoins, ne faisons pas la fine bouche, les fans d'Asia trouveront encore en Gravitas de quoi satisfaire leur amour du bel ouvrage et du lyrisme exacerbé dont le groupe a toujours fait montre. De toutes les façons, nous ne sommes plus en 82, Asia ne sera plus ce groupe miraculeux qu’il a été. Toutefois, il est encore capable sporadiquement, de produire de belles fulgurances, mais hélas, dépouillées de toutes ambitions progressives. Howe, en était en quelque sorte l’ultime caution. Si vous voulez retrouver le paradigme musical originel d’Asia, alors foncez sur l’intro et l’outro de « hour of need » (bonus version Japan) extrait du dernier album de Yes. Assurément une madeleine de Proust ! Ce qu’Asia n’aurait jamais dû cesser d’être en somme…une icône !?
Faut se rendre a l’évidence, tout le monde vieillit et nos amis sont fatigués!!!! Ils ont beau prendre un jeune a la gratte de 30 piges celui ci est relégué au second plan!!! Le plus fatigué me semble Geoff Downes qui était le roi des parties de claviers foisonnantes qui faisaient tt le sel de la musique d'Asia. Downes c'est pas encore Charlie Olleg mais pas loin!!!!!
Alors attention rien d'infamant non plus mais juste un album un brin poussif, mou du genou qui s’écoute bien mais pas plus. Ou sont les frissons d’antan???
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