Un terrible virus avait frappé le power speed symphonique en 2006 sous l’impulsion d’un nouveau line-up.
Ce line-up s’est stabilisé et nous revient à l’identique pour nous livrer ce cinquième opus, line-up identique, mais changement radical d’art-work, puisque en lieu et place de l’horrible monstre incarnant le virus, nous avons droit avec Carpe die un couple de naïades à l’attitude légèrement ambiguë ! S’agissant de groupe français, je me suis une fois de plus amusé à faire une petite revue de presse des webzines, pour vérifier si l’hostilité de certains à l’encontre des groupes français restait active, suivant une certaine mode auto destructrice qui consiste à dénigrer tout ce qui est français, et à considérer que le bon métal ne peut se faire qu’à l’étranger ! Bingo, déjà avec la pochette justement, certains puritains inspirés surement par l’Amérique profonde de G W Bush s’offusquent d’un tel « manque de gout » ! Diantre, auraient ils oublié le précepte « sex, drugs, and rock’nroll » et le côté provocateur qu’a toujours eu le rock ! Côté musique, il fut un temps où l’on reprochait à nos groupes hexagonaux soit une production trop faiblarde, soit l’accent français du chanteur, des faiblesses parfois avérées ! Et bien sur des deux aspects, aucun soucis, Ben maitrise son anglais et la production s’impose comme du haut de gamme au standard international. Alors vous vous dites, ça y est, voilà enfin le groupe français qui va fédérer toutes les troupes métal de l’hexagone. Las, c’est sans compter sans le syndrome gaulois de la division face aux troupes de Jules Cesar ! Et donc vous trouverez des esprits chagrins et peut être blasés qui déplorent le fait que ce power metal ressemble trop à celui de GAMMA RAY ou autres HELLOWEEN, une critique récurrente et pas nouvelle. Une critique aussi dérisoire que si on s’étonnait que Garry Moore joue du blues sans tout ré inventer à chaque fois. Il faudrait enfin intégrer que ce style est désormais établi avec ses règles, et que le propos n’est pas de tout révolutionner à chaque fois, d’ailleurs, anecdote amusante et révélatrice, les même reproches sont adressés à Gamma Ray. Par ailleurs, par rapport à Virus, une nouvelle influence vient enrichir et diversifier les compositions, avec QUEEN. Il faut dire que la technique de chant très au point et les belles montées dans les aigus de Ben se prêtent excellemment à l’exercice, et Charley Corbiaux ou Olivier Lapauze se fondent par moment dans la peau de Brian May avec brio, le titre le plus emblématique de cette influence étant Farewell, avec une surprenante intro de Ben sur fond de piano, les chœurs « Queeniens » n’étant pas en reste, chœurs très présents aussi sur A Better Me. Les autres titres jouent la carte Queen de manière plus subliminale, et se rapprochent plus de Virus, Ode To Joy lorgnant vers le classique avec une époustouflante reprise de l’hymne à la joie, issu de la IXième Symphonie de Beethoven, le tout appuyé par la double pédale, une double pédale tout aussi déchainée sur le très speed et symphonique Ashen Paradise.
Pas le moindre remplissage à l’horizon, neuf titres et neuf tubes en puissance, la perfection n’est pas bien loin, pas étonnant que l’album se soit bien placé dans le top ten des albums du genre par les forumeurs de RockMeeting, et de ce fait, Heavenly fait mentir le proverbe « nul n’est prophète en son pays » !
Highlights : tous
Label : | AFM Records |
Sortie : | 18/12/2009 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Coming From The Sky (2000) |
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